Les 10 et 27 février, un plongeur puis des gendarmes, avaient repêché près de la côte d'Antibes, à six mètres de fond, un fémur, deux humérus, un crâne et un morceau de mandibule, a détaillé le procureur ce mercredi lors d'un point de presse. Les tests ADN effectués ont révélé qu'ils appartenaient à deux hommes et deux femmes.
« Nous sommes devant une série d'énigmes » déclare le procureur de Grasse
Georges Gutierrez a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire pour « homicides volontaires, séquestrations, enlèvements et recel de cadavres » pour « essayer de découvrir à qui appartiennent les autres ossements et si ces personnes ont été tuées volontairement ». Le procureur de Grasse s'est dit « très troublé par cette affaire ». « Nous sommes devant une série d'énigmes », a-t-il souligné. Le crâne masculin porte en particulier l'inscription à la main, à l'encre indélébile, « mort aux pédophiles », légèrement effacée en raison de son séjour dans les eaux de la Méditerranée.
A l'époque, l'enquête diligentée lors de la disparition du jeune Stéphane Hirson « n'avait pas permis de retenir l'hypothèse criminelle, on parlait d'une fugue », a encore précisé Georges Gutierrez. « Le jeune homme, qui avait des problèmes d'ordre psychiatrique » n'avait « pas de raison de venir sur la Côte d'Azur, mais il semble qu'il avait exprimé son vœux d'aller en Espagne ».
Pour l'instant, seuls des examens ADN ont été effectués sur les ossements retrouvés en février. Ces tests révèlent notamment que l'humérus et le fémur appartiennent à des personnes de moins de 30 ans, le crâne étant celui d'un homme de moins de 50 ans. D'autres analyses techniques viseront par exemple à déterminer depuis combien de temps les ossements des quatre personnes étaient au fond de l'eau. Le procureur espère aussi pouvoir dater l'inscription sur le crâne.
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