Une Italienne souffrant de troubles bipolaires a subi une césarienne à son insu et son bébé lui a été confisqué par les services sociaux, sans que sa famille ni les services sociaux italiens n'en soient avertis.

Elle veut récupérer son enfant. Une Italienne qui séjournait en Angleterre en 2012 a subi une césarienne, à la demande des services sociaux britanniques, qui lui ont ensuite retiré son bébé en arguant de ses troubles psychiatriques, selon le récit du Daily Telegraph.

Troubles bipolaires

La femme, dont l'identité n'a pas été révélée, suivait une formation professionnelle dans l'Essex (est de l'Angleterre) en juillet 2012 quand elle a eu une attaque de panique liée à des troubles bipolaires, selon le journal.

Internée dans un établissement psychiatrique, elle a été quelques semaines plus tard anesthésiée pour subir une césarienne avant que sa fille ne soit remise aux services sociaux, qui avaient obtenu pour ce faire une autorisation de la Haute Cour. Elle n'a pu voir son enfant que les deux premiers jours qui ont suivi la naissance de l'enfant. Selon le journal britannique, la décision de lui retirer l'enfant a été prise sans tenir compte de l'avis , défavorable, des médecins.

Action en justice pour retrouver son enfant

La mère, qui vit en Italie, a lancé une action en justice en Grande-Bretagne et dans son pays, pour que son enfant lui soit rendu. Le bébé de 15 mois est toujours confié aux services sociaux. Les services sociaux ont décidé que l'enfant serait proposé à l'adoption, en raison des risques de rechute de sa mère, selon la BBC.

Les avocats de cette femme affirment que sa famille en Italie n'a pas été consultée sur une telle décision et que les services sociaux italiens n'ont pas été impliqués.

"Je n'ai jamais entendu parler d'un cas similaire en 40 ans de carrière", a commenté son avocat britannique, Brendan Fleming, dans le Sunday Telegraph.

Les autorités locales de l'Essex ont refusé de faire des commentaires sur "des cas individuels qui impliquent des personnes vulnérables".

Un député libéral démocrate, John Hemming, a indiqué dimanche qu'il allait soulever devant le parlement cette affaire, qui remonte à l'été 2012.