
« Non aux lois religieuses, sexistes et médiévales », indique le panonceau de cette manifestante à Madrid, le 20 décembre.
Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Madrid, Séville, Valence, Barcelone, Bilbao, San Sébastien... dans toute l'Espagne, les manifestations ont majoritairement réuni des femmes qui expriment la même colère. Une colère unanime pour s'insurger contre ce qu'elles estiment être une agression de la part du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy : la fin de l'interruption volontaire de grossesse, l'IVG, un acquis obtenu sous le règne du socialiste José Luis Zapatero en 2010.
« Authentique régression »
« Désormais les femmes espagnoles n'auront plus de droit sur leur corps et la loi sur l'avortement va faire revenir en arrière jusqu'à 1985 une authentique régression », lit-on un peu partout. Désormais, on ne pourra avorter que si on peut invoquer un problème de santé mentale pour la mère ou s'il y a eu viol, ou encore s'il y a malformation du fœtus, mais pas n'importe quelle malformation, seulement les plus graves.
Environ 700 gynécologues espagnols ont signé une pétition pour s'y opposer. En vain. Sous la pression de l'Eglise, l'Espagne gomme donc le principal fruit des luttes féministes : le droit à l'avortement.
Au femmes: si vous ne voulez pas de ces gosses, emmenez-les chez les hommes politiques, qu'ils s'en occupent, il seront plus occupés à ça qu'à chier des lois iniques.
Je sais je suis dure dans ce que je dis, mais à un moment il y en a vraiment marre de marre
et tout ça à cause de la religion de mes deux que je n'ai pas mais que j'ai de la place pour mettre!!!!