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Pauline Marois
Hier soir, 7 octobre 2014, le paysage politique s'est coloré en rouge avec 41,4 % du vote pour le Parti Libéral du Québec (PLQ) avec 70 sièges contre 25,3 % pour le PQ, 30 sièges; 23 % pour la Coalition Avenir Québec (CAQ), 22 députés et 7,6 % pour Québec Solidaire (QS), trois députés.

Pour Madame Pauline Marois, chef du Parti Québécois (PQ), la première femme à devenir Première ministre du Québec en septembre 2012, le résultat fut brutal et sans équivoque : NON à son programme et à la bataille référendaire. Battue même dans sa propre circonscription de Charlevoix - Côte de Beaupré, elle reconnaît dignement sa défaite et annonce son retrait de la vie politique. Une annonce empreinte d'émotion où elle révèle sa force de caractère en restant droite et en adressant ses remerciements à tous les Québécois et ses félicitations aux vainqueurs. Les yeux bouffis, mais un sourire aux lèvres, elle s'est comportée en véritable Chef d'État.

Je n'en dirais pas autant de certains de son équipe, soit Bernard Drainville, Pierre Karl Péladeau et Jean-François Lisée qui ont profité de la situation pour se faire du capital politique avant l'arrivée en scène de leur première ministre, en livrant des discours sur leurs convictions comme s'ils se présentaient comme prochain chef du Parti. Puis, ils ont affublé de nombreux qualificatifs Madame Marois, s'attardant sur leur affection pour elle, mais c'était trop, c'était vraiment trop. En la circonstance, mieux eût valu être sobre. Cette scène faisait penser à des funérailles où on fait grandement l'éloge du défunt couché dans son cercueil. C'est dans cette atmosphère qu'est entrée sur scène l'ex-première ministre accompagnée de son époux.

Avec 25 % des votes, le Parti Québécois a vécu sa pire performance des dernières décennies. Le Parti qui semblait en bonne marche avant l'annonce des élections a chuté, selon les experts, en raison du projet de la charte sur la laïcité, les nombreuses attaques personnelles, et la question du référendum, surtout depuis l'arrivée de Pierre-Karl Péladeau.

Un long parcours politique pour Madame Marois qui n'a cessé, depuis 1981, d'exprimer son désir de servir les destinées du Québec. Elle a occupé de prestigieuses fonctions au sein du gouvernement avant d'être élue en 2012, 30e chef du Québec.