Traduit par Résistance 71

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Le jour du souvenir est le jour de commémoration de nos morts à la guerre et tout comme la fête nationale du 4 Juillet (
NdT: fête de "l'indépendance"), le jour de la commémoration a été transformé en célébration de la guerre.

Ceux qui perdent des membres de leur famille et des amis chers à la guerre ne veulent pas que ces morts aient été en vain. Par conséquent, les guerres deviennent ces glorioles de nobles soldats se battant pour la vérité, la justice et le mode de vie américain. Des discours patriotiques nous expliquent à quel point nous sommes tous endettés envers ceux qui ont donné leurs vies pour que l'Amérique puisse demeurer libre.

Les discours sont pleins de bonnes intentions, mais les discours créent une fausse réalité qui soutient toujours plus de guerres. Aucune des guerres de l'Amérique n'a eu quoi que ce soit à faire avec "garder l'Amérique libre", bien au contraire, les guerres ont balayé nos libertés civiles, nous rendant prisonniers.

Le président Lincoln a émis un décret pour l'arrestation et l'emprisonnement des journalistes du Nord et leurs rédacteurs en chef. Il a fait fermer 300 journaux et a fait mettre en prison 13 000 prisonniers politiques. Lincoln a fait arrêter le critique de la guerre et député Clement Vallandigham de l'état d'Ohio et l'a fait exilé vers les états confédérés. Le président Woodrow Wilson a utilisé la première guerre mondiale pour supprimer la liberté d'expression et le président Franklin D. Roosevelt a utilisé la seconde guerre mondiale pour faire interner dans des camps de concentration plus de 120 000 citoyens américains d'ascendance japonaise sur le simple fait que la race les rendait suspects. Le professeur Samuel Walker a conclus que le président George W. Bush a utilisé la "guerre contre le terrorisme" pour un assaut généralisé sur les libertés civiles américaines, ceci faisant du régime Bush la plus grande menace que la liberté américaine n'ait jamais eu à faire face.

Lincoln a détruit à tout jamais les droits des états (de l'union), mais la suspension de la liberté de parole et de l'Habeas Corpus qui va main dans la main avec les trois plus grandes guerres, fut levée à l'issue. Néanmoins, la révocation de la constitution par le président Bush, a été reconduite et étendue par le régime Obama et codifiée par le Congrès et les décrets-lois. Loin de défendre nos libertés, nos soldats qui sont morts au cours de "la guerre contre la terreur" sont morts de façon à ce que le président des Etats-Unis puisse faire détenir indéfiniment des citoyens américains sans autre forme de procès et faire assassiner tout citoyen sur une simple suspicion sans absolument aucune responsabilité face à la loi ou la Constitution.

La conclusion est inévitable que les guerres de l'Amérique n'ont pas protégé notre liberté, mais au contraire, détruit notre liberté. Comme l'a dit Alexandre Soljénitsine: "Un état de guerre ne sert seulement que d'excuse pour la tyrannie intérieure."

La sécession des états du sud a posé une menace sur l'empire de Washington, mais pas pour le peuple américain. Ni les Allemands de la première et seconde guerres mondiales, ni les Japonais de la seconde guerre mondiale n'ont posé une menace sérieuse à l'Amérique. Comme les historiens l'ont parfaitement clarifié, l'Allemagne n'a pas débuté la première guerre mondiale et n'est pas entrée en guerre dans le but d'une expansion de son territoire. Les ambitions du Japon étaient en Asie. Hitler ne voulait pas la guerre avec la France et l'Angleterre. Les ambitions territoriales d'Hitler n'étaient que de restaurer à l'Allemagne les provinces dont elle fut destituée après la 1ère guerre mondiale et ce en violation des garanties offertes par le président Wilson. Tout autre ambition allemande se situait à l'Est. Aucun des deux pays n'a jamais eu un plan d'envahir les Etats-Unis. Le Japon a attaqué la flotte américaine à Pearl Harbor en espérant enlever l'obstacle à ses activités en Asie et non pas comme une manœuvre précurseuse d'une invasion.

De manière tout à fait certaine, les pays qui ont été ravagés par Bush et Obama en ce XXIème siècle: l'Afghanistan, l'Irak, la Somalie, la Libye, la Syrie, le Pakistan, le Yémen, ne posent aucune menace militaire aux Etats-Unis. En fait, ce furet des guerres utilisées par une branche tyrannique de l'exécutif américain pour établir un État Stasi qui existe maintenant sur notre sol.

La vérité est dure à avaler, mais les faits sont là et bien clairs. Les guerres de l'Amérique ont été combattues afin de faire avancer la puissance de Washington, les profits aux banquiers et aux industries d'armement ainsi que les fortunes des entreprises américaines. Le général du corps des Marices Smedley Butler a dit: "J'ai servi en tant que sous-lieutenant jusqu'au grade de général d'armée. Durant cette période, j'ai passé le plus clair de mon temps à être le muscle et la trique pour le monde du gros business, pour Wall Street et pour les banquiers. En bref, j'ai été un racketeur pour le capitalisme." Il est presque impossible de commémorer les morts à la guerre sans les glorifier et il est impossible de les glorifier sans glorifier leurs guerres.

Pour la totalité de ce qui est écoulé du XXIème siècle, les Etats-Unis ont été en guerre, pas une guerre contre des armées massées et menaçant la liberté américaine, non, mais des guerres contre des civils, des femmes, des enfants, des anciens de villages, des guerres contre notre propre liberté. Des "élites" en conflit d'intérêt dans ces guerres nous disent que ces guerres devront encore continuer pendant 20 ou 30 ans avant que nous vainquions la "menace terroriste".

Tout ceci bien sûr est un non-sens total. Il n'y avait pas de menace terroriste avant que Washington ne commence à essayer de créer des terroristes par ses attaques militaires, justifiées par des mensonges, sur des populations musulmanes.

Washington a réussi avec ses mensonges de guerre à un tel point que l'audacité et l'arrogance de Washington ont dépassé son jugement.

En renversant un gouvernement démocratiquement élu en Ukraine, Washington a amené les Etats-Unis en confrontation directe avec la Russie. Ceci est une confrontation qui pourrait fort bien très mal se terminer, peut-être pour Washington et peut-être aussi pour le monde entier.

Si Kaddhafi et Al-Assad ne se sont pas couchés devant Washington, pourquoi penser que la Russie va le faire ? La Russie n'est pas la Libye ou la Syrie. Washington est le caïd de cour de récré qui a battu le gamin d'école maternelle et qui pense maintenant aller s'attaquer au talonneur de l'équipe de rugby du bahut.

Les régimes Bush et Obama ont détruit la réputation de l'Amérique avec leurs mensonges incessants et leur violence contre les autres peuples. Le monde perçoit en fait Washington comme la menace principale (à sa sécurité).

Dans le monde entier, des sondages montrent de manière consistante que le peuple du monde regarde les USA et Israël comme les deux pays présentant la plus grande menace à la paix sur Terre.

http://www.ibtimes.com/gallup-poll-biggest-threat-world-peace-america-1525008 et 
http://www.jewishfederations.org/european-poll-israel-biggest-threat-to-world-peace.aspx

Les pays que Washington déclare être des "états voyous" et "l'axe du mal", comme l'Iran et la Corée du Nord, sont très loin dans la liste lorsque les peuples du monde sont consultés. Il ne peut pas être plus clair que le monde ne croit pas la propagande de Washington qui s'intoxique lui-même. De fait, le monde voit les Etats-Unis et Israël comme les véritables états voyous.

Ce sont les deux seuls pays dans le monde qui sont emprisonnés dans une idéologie. Les USA sont dans la tenaille de l'idéologie néoconservatrice qui a déclaré que les Etats-Unis étaient "le pays exceptionnel et indispensable", choisi par l'histoire pour exercer son hégémonie sur tous les autres. Cette idéologie est renforcée par les doctrines Brzezinski et Wolfowitz qui sont la base même de la politique étrangère américaine.

Le gouvernement israélien est sous la poigne de l'idéologie sioniste qui déclare le "Grand Israël" du Nil à l'Euphrate. Bon nombre d'Israéliens eux-mêmes ne soutiennent pas et n'acceptent pas cette idéologie, mais c'est l'idéologie des colons et de ceux qui contrôlent le gouvernement.

Les idéologies sont des causes importantes de guerre. Tout comme l'idéologie allemande hitlérienne de supériorité est reflétée comme dans un miroir par celle néoconservatrice de la supériorité américaine, l'idéologie communiste disant que la classe laborieuse est supérieure à la classe capitaliste est reflétée dans l'idéologie sioniste qui dit que les Israéliens sont supérieurs aux Palestiniens. Les sionistes n'ont jamais entendu parler des droits des squatters et clâment que des immigrants juifs récents en Palestine, des envahisseurs en fait, ont le droit à une terre occupée par d'autres depuis des millénaires. (NdT: Les Américains, Canadiens, Australiens, Néo-Zélandais, disent la même chose au sujet des terres aborigènes respectives...)

Les doctrines de supériorité de Washington et d'Israël sur les autres ne conviennent pas très bien aux "autres". Lorsqu'Obama déclare dans un discours que les Américians sont le peuple exceptionnel, le président russe Poutine répond: "Dieu nous a tous créé égaux".

Au détriment de sa population, Israël s'est fait un nombre incalculable d'ennemis. Israël s'est totalement et efficacement isolé du reste du monde. L'existence d'Israël dépend entièrement de la volonté et de la capacité de Washington de le protéger. Ce qui veut dire que la puissance d'Israël est un dérivé de la puissance de Washington.

Le pouvoir de Washington est une autre affaire. En tant que seule économie debout après la seconde guerre mondiale, le dollar US est devenu la monnaie de réserve du monde. Ce rôle pour le dollar a donné à Washington une hégémonie financière sur le monde, et la source primordiale de pouvoir. Tandis que d'autres pays montent en pussance, l'hégémonie de Washington est mise en danger.

Pour empêcher d'autres pays de monter en puissance, Washington invoque les doctrines Brzezinski et Wolfowitz. Pour faire bref, la doctrine Brzezinski dit qu'afin de rester la seule super-puissance au monde, Washington se doit de contrôler toute la zone eurasienne. Brzezinski pense que ceci doit se passer pacifiquement en subordonnant le gouvernement russe dans l'empire américain. "Une confédération de Russie affaiblie et décentralisée sera moins susceptible de se mobiliser pour l'impérialisme." En d'autres termes, briser la Russie en des associations de petits états semi-autonomes dont les politiciens seront à la botte par l'argent de Washington.

Brzezinski a promulgué une "géostratégie pour l'Eurasie". Dans cette stratégie, la Chine et une "Russie confédérée" font parties d'un "cadre de sécurité transcontinental", géré par Washington afin de perpétuer les Etats-Unis et leur rôle de seule super-puissance au monde (NdT: en fait la structure du Nouvel Ordre Mondial).

Une fois, j'ai demandé à mon collègue Brzezinski, que si tout le monde était allié avec nous, contre qui nous organisions-nous donc ? Ma question l'a surpris, parce que je pense que Brzezinski demeure coincé dans la stratégie de la guerre froide et ce même après la chute de l'URSS. Dans la pensée stratégique de la guerre froide, il était très important d'avoir et de garder la haute main ou de prendre le risque de se voir éliminer du jeu. L'importance de prévaloir consumme et cet élan a survécu à la guerre froide et à l'effondrement de l'URSS. Prévaloir sur les autres est la seule politique étrangère que connaît Washington.

Cet état d'esprit qui veut que l'Amérique doive prévaloir a fait le nid des néoconservateurs et de leurs guerres du XXIème siècle ; cette scène, qui voit maintenant Washington renverser le gouvernement élu ukrainien, a résulté en une crise qui a amenée Washington en conflit direct avec la Russie.

Je connais très bien les instituts stratégiques qui servent Washington. J'ai occupé la chaire d'économie politique E. Simon au Centre for Strategic and International Studies pendant une douzaine d'années. L'idée dominante est que Washington doit prévaloir sur la Russie en Ukraine ou devra perdre prestige et son statut de super-puissance.

L'idée de prévaloir mène toujours à la guerre une fois qu'une puissance pense qu'elle prévaut.

Le chemin de la guerre est renforcé par la doctrine Wolfowitz. Paul Wolfowitz, l'intellectuel néoconservateur qui a formulé la doctrine militaire et de politique étrangère des Etats-Unis, a écrit entre autre:
"Notre tout premier objectif est d'empêcher la ré-émergence d'un nouveau rival, soit sur le territoire de l'ancienne URSS ou ailleurs (Chine), ceci pose une menace sur l'ordre existant auparavant avec l'URSS. Ceci est une considération dominante dont la nouvelle stratégie de défense régionale est sous-jacente et qui demande que nous œuvrions pour prévenir toute puissance hostile de dominer une région dont les ressources seraient, sous un contrôle renforcé, suffisantes pour générer une puissance globale."
Dans la doctrine Wolfowitz, tout autre pays fort est défini comme une "menace et une puissance hostile" aux Etats-Unis et ce indépendemment de la volonté de ce pays à s'accorder avec les Etats-Unis pour un bénéfice mutuel.

La différence entre Brzezinski et les néoconservateurs est que Brzezinski veut subordonner la Russie et la Chine en les incluant dans l'entreprise impériale en tant qu'éléments importants dont la voix pourrait être entendue, si ce n'est que pour des raisons diplomatiques, alors que les néoconservateurs sont préparés a s'appuyer sur la force militaire combinée avec une subversion interne orchestrée par les ONG financées par les Etats-Unis (NdT: la 5ème colonne américaine) ainsi que par des organisations terroristes.

Ni les Etats-Unis ni Israël ne sont embarrassés par leur réputation mondiale d'être les deux pays posant la plus grande menace à la sécurité du monde. En fait, les deux pays sont en fait très fiers d'être reconnus comme de grandes menaces, les plus grandes menaces. La politique étrangère de ces deux nations est totalement dénuée de toute diplomatie. La politique étrangère américaine et israélienne ne repose exclusivement que sur l'emploi de la force et de la violence. Washington dit aux nations de faire comme on leur dit ou de se préparer à être "bombardés jusqu'à un retour à l'âge de pierre". Israël déclare les Palestiniens, y compris les femmes et les enfants, comme terroristes. Et les fait abattre dans la rue, tout en clâmant qu'Israël ne fait que se défendre contre des terroristes. Israël, qui ne reconnaît nullement l'existence de la Palestine en tant que pays, couvre ses crimes en clâmant que les Palestiniens ne reconnaissent pas Israël.
"Nous n'avons pas besoin d'une saloperie de diplomatie, nous avons la puissance."
Ceci est une attitude qui garantit la guerre et c'est là que les Etats-Unis sont en train d'embarquer le monde. Le premier ministre britannique, la chancellière allemande, et le président de la France sont les facilitateurs de Washington (NdT: et de Tel Aviv...). Ils offrent une couverture. Au lieu de "crimes de guerre", Washington a une "coalition des volontaires" et les invasions militaires qui amènent "la démocratie et les droits aux femmes" aux pays qui ne sont pas d'accord.

La Chine subit le même traitement. Un pays qui a quatre fois la population des Etats-Unis mais une bien plus petite population carcérale en proportion, mais la Chine est constamment critiqué par les Etats-Unis comme étant un "état autoritaire". La Chine est accusée d'abus des droits de l'Homme tandis que la police américaine brutalise sans relâche sa population.

Le problème pour l'humanité est que la Russie et la Chine ne sont ni la Libye, ni l'Irak. Ces deux pays possèdent des armes nucléaires stratégiques. Leur masse terrestre excède de loin celle des Etats-Unis et les Etats-Unis qui furent complètement incapables d'occuper de manière efficace Bagdhad ou l'Afghanistan, n'ont aucune chance de prévaloir sur la Russie ou la Chine dans une guerre conventionnelle, Washington poussera à coup sûr le bouton nucléaire. A quoi d'autre pouvons-nous attendre d'un gouvernement dépravé, sans plus aucune moralité ?

Le monde n'a jamais expérimenté de tels états voyous que le sont les Etats-Unis et Israël. Leurs deux gouvernements sont prêts à massacrer quiconque et tout le monde. Regardez la crise que Washington a créé en Ukraine et les dangers qui en découlent. Le 23 Mai 2014, le président Poutine a parlé au Forum International Economique de St Pétersbourg, une congrégations de trois jours pour des délégations de 62 pays et les PDG/CEO des 146 plus grosses entreprises occidentales.

Poutine n'a pas parlé des milliards de dollars d'échanges commerciaux qui étaient en train d'être formalisés. Au lieu de cela, Poutine a parlé de la crise que Washington a amené sur la Russie et il a critiqué l'Europe pour être la vassale de Washington et de soutenir sa propagande contre la Russie et les interférences américaines avec des intérêts vitaux russes.

Poutine fut très diplomatique dans le choix de ses mots, mais le message envoyé (et reçu) par les puissants intérêts politiques et économiques occidentaux des Etats-Unis et de l'Europe est que cela va mener aux troubles si Washington et les gouvernements européens continuent d'ignorer les préoccupations de la Russie et continuent d'agir comme s'ils pouvaient interférer avec les intérêts vitaux de la Russie comme si elle n'existait pas.

Les patrons de ces grandes entreprises vont ramener le message à Washington et dans les capitales européennes. Poutine a été très clair sur le fait que tout manque de dialogue avec la Russie pourrait mener l'occident à faire l'erreur d'inclure l'Ukraine dans l'OTAN et d'établir des bases de missiles sur la frontière de l'Ukraine avec la Russie. Poutine a appris qu'il ne pouvait pas faire confiance dans l'occident et il a clarifié sans pour autant menacé, que des bases militaires occidentales en Ukraine seraient inacceptables.

Washington va continuer à ignorer la Russie. Mais les capitales européennes devront décider si Washington les pousse au conflit avec la Russie et si cela est contre les intérêts européens. Ainsi, Poutine est en train de tester les politiciens européens pour déterminer s'il y a suffisamment d'intelligence et d'indépendance en Europe pour parvenir à un rapprochement.

Si Washington, dans son arrogance débordante force Poutine à faire une croix sur l'occident, la stratégie d'alliance russo-chinoise, qui se forme pour contrer la politique d'agression de Washington à vouloir encercler les deux pays par ses bases militaires, se renforcera en préparation d'une guerre devenue inévitable.

Les survivants, s'il y en a, pourront remercier les néoconservateurs, la doctrine Wolfowitz et la stratégie Brzezinski pour la destruction de toute vie sur Terre.

Le public américain contient un grand nombre de gens très mal informés qui pensent néanmoins tout savoir. Ces gens ont été programmés par la propagande de leur pays et Israël à assimiler l'Islam avec une idéologie politique. Ils pensent que l'Islam, une religion, est une doctrine militariste qui appelle au renversement de la civilisation occidentale, comme s'il restait quoi que ce soit de cette civilisation.

Beaucoup croient en cette propagande, même devant la preuve complète que les sunnites et les chi'ites se détestent bien plus entre eux qu'ils ne détestent leurs occupants et oppresseurs occidentaux. Les Etats-Unis sont partis d'Irak, mais le carnage aujourd'hui y est plus important que pendant l'invasion et l'occupation américaines. Les pertes quotidiennes du conflit sunnite/chi'ite sont énormes. Une religion si désunie ne pose aucun problème à quiconque si ce n'est aux islamistes eux-mêmes. Washington a utilisé avec succès la désunion islamiste pour renverser Kadhafi et utilise en ce moment même ces désaccords dans son effort de renverser le governement syrien. Les islamistes ne peuvent même pas s'unir pour se défendre contre l'agression de l'occident. Il n'y a aucune chance que les islamistes ne parviennent jamais à s'unir pour le renverser.

Et même si l'Islam pouvait le faire, pourquoi le ferait-il ? L'occident s'est renversé lui-même. Aux Etats-Unis, la constitution a été assassinée par les régimes Bush et Obama. Il n'en reste plus rien. Comme les Etats-Unis SONT la constitution, ce qui fut autrefois les Etats-Unis n'existe plus. Une autre entité a pris sa place.

L'Europe quant à elle est morte avec l'avènement de l'Union Européenne, qui demande la solution finale pour la souveraineté de tous les pays membres. Quelques bureaucrates ne rendant de compte à personne (NdT: si ce n'est aux banquiers...) sont devenus, depuis Bruxelles, supérieurs à la volonté des peuples français, allemand, britannique, italien, hollandais, espagnol, grec, portugais etc...

La civilisation occidentale n'est plus qu'un squelette. Toujours debout certes, tout juste, mais sans vie. Le sang et le souffle de la liberté sont partis. Les peuples occidentaux regardent leurs gouvernements et ne voient rien d'autre que leurs ennemis. Pourquoi donc Washington a t'il militarisé les forces de police locales, les équippant comme si elles étaient des armées d'occupation ? Pourquoi dont le Ministère de la Sécurité de la Patrie (NdT: le tristement célèbre DHS ou Departement of Homeland Security, la Stasi du pays du goulag levant), le ministère de l'agriculture et même les postes et administration de la sécurité sociale ont-ils commandé des milliards de cartouches et même des pistolets-mitrailleurs ? A quoi bon cet arsenal payé avec l'argent du contribuable si ce n'est pour réprimer le peuple américain ?

Comme le dit si bien l'excellent conseiller en prévisions économiques Gerald Celente dans le dernier numéro de la revue "Trends Journal": "Les soulèvements populaires sont partout dans le monde". A travers l'Europe, des peuples en colère, désespérés et écœurés marchent contre les politiques financières de l'UE qui laminent les populations. Malgré la cinquième colonne bien financée des ONG de Washington et leurs efforts de déstabilisation de la Russie et de la Chine, les gouvernements de ces deux pays ont bien plus de soutien de leur peuple que ceux des Etats-Unis et d'Europe.

Au XXème siècle, la Russie et la Chine ont appris en première main ce que voulait dire le mot tyrannie et elles l'ont rejeté.

Aux Etats-Unis, la tyrannie est entrée sous le déguisement de la "guerre contre la terreur", une escroquerie utilisée pour faire peur aux moutons et leur faire abandonner leurs libertés civiles, libérant ainsi Washington de toute responsabilité devant la loi et lui permettant d'ériger un état policier militariste. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, Washington a utilisé son hégémonie financière et la "menace soviétique", aujourd'hui reconvertie en "menace russe", pour absorber l'Europe dans son empire.

Poutine espère que les intérêts des pays européens prévaudront sur la soumission à Washington. Ceci constitue le pari actuel de Poutine. Ceci est aussi la raison pour laquelle Poutine ne répond pas à la provocation de Washington en Ukraine.

Si l'Europe trompe la Russie, Poutine et la Chine se prépareront pour la guerre que la poussée hégémonique de Washington rend inévitable.