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Le Premier ministre britannique David Cameron promet de faire la lumière sur les accusations de pédophilie touchant des membres du pouvoir politique. | Luke MacGregor
Toute la vérité, rien que la vérité. Voici en substance ce qu'a promis, ce lundi, le Premier ministre britannique à propos d'accusations de pédophilie impliquant des responsables politiques des décennies 1980 et 1990.

«Je suis absolument déterminé à ce que l'on fasse toute la lumière sur ces accusations et nous allons explorer toutes les pistes pour découvrir la vérité sur ce qui s'est passé, c'est essentiel», a-t-il déclaré alors qu'est attendue l'ouverture d'une enquête par la ministre de l'Intérieur britannique, Theresa May.

L'ouverture de cette procédure intervient alors que des soupçons sur des tentatives de «camouflage» de pratiques pédophiles au coeur du pouvoir politique font depuis quelques jours la une de la presse britannique. Ces révélations font suite à la reconnaissance, par le ministère de l'Intérieur, de la disparition de 114 dossiers relatifs à des accusations d'abus sexuels entre 1979 et 1999. Ceux-ci porterait selon la presse sur l'implication de députés et de figures politiques dans un réseau pédophile.

Des accusations de pédophilie étouffées?

Le dossier incriminé avait été porté, dès 1983, à la connaissance de Leon Brittan, alors ministre de l'Intérieur de Margaret Thatcher. Celui-ci s'est défendu ce lundi d'avoir étouffé l'affaire en assurant avoir transmis les documents aux responsables ministériels appropriés «selon la pratique normale».

«Il est important que la police sache qu'elle peut aller partout où son enquête la mènera» a assuré lundi David Cameron. «Il est essentiel que tout le monde tire les leçons de ce qui a mal tourné», a poursuivi le Premier ministre alors que le ministère de l'Intérieur doit exposer cet après-midi aux députés des informations complémentaires sur l'enquête que le gouvernement souhaite diligenter afin de faire la lumière sur cette affaire.

Lundi midi, quelque 72.000 personnes avaient signé une pétition pour réclamer une enquête nationale sur ces soupçons, qui sont de nature à ternir l'image de parlementaires déjà éclaboussés il y a cinq ans par un scandale de notes de frais et de dépenses.