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© BENAROCH/SIPARichard Dewitte en 2011
Richard Dewitte, chanteur du groupe "Il était une fois", a été condamné vendredi à un mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Dijon pour corruption de mineurs.

Il avait fait danser la France dans les années 70 avec son groupe "Il était une fois". Le chanteur Richard Dewitte revient dans l'actualité cette semaine, mais cette fois sur la scène judiciaire. L'homme aujourd'hui âgé de 68 ans a été condamné vendredi à 18 mois de prison dont 17 avec sursis pour corruption de mineurs. Il comparaissait devant le tribunal correctionnel de Dijon, après s'être fait piéger sur Internet par un gendarme se faisant passer pour une collégienne de 12 ans.

Depuis décembre 2014, Richard Dewitte, entretenait une relation virtuelle avec Lisa, une collégienne de 12 ans vivant à Dijon. En réalité, c'est un gendarme spécialisé dans la recherche des infractions sur Internet qui se cachait derrière le profil de Lisa. L'expertise psychiatrique a décrit le chanteur comme "une personnalité jouissive, peu curable, qui vit dans un monde de perversion en s'adressant à des jeunes filles prépubères", indique le Journal de Saône-et-Loire.

Des propos "déplacés et vulgaires à connotations sexuelles"

Pour le procureur Chemin, Richard Dewitte est un prédateur "lucide, conscient et pervers qui use de ses charmes de chanteur pour midinettes". Son avocate, maître Karima Manhouli, a tenté d'atténuer ce portrait en précisant que le chanteur "ne serait jamais passé à l'acte" et qu'il n'avait "aucune certitude, dans les premiers échanges par chat, sur l'âge de son interlocutrice". Le chanteur aurait, au fil de ses conversations sur Internet avec "Lisa, tenu des "propos déplacés et vulgaires à connotations sexuelles", et partagé avec la collégienne des "photographies pédopornographiques sans équivoque", précise le Journal de Saône-et-Loire.

Richard Dewitte, dont le casier judiciaire était vierge avant l'audience de vendredi, a vu sa condamnation pour "corruption de mineurs" et "diffusion d'images à caractère pédo-pornographique" assortie d'une obligation de soins et de l'interdiction d'entrer en contact avec des mineurs, a précisé à l'AFP son avocate.