La plupart des mâles européens descendraient d'une poignée d'hommes ayant vécu dans l'Age du bronze, entre il y a 2000 et 4000. C'est ce que révèle une étude de génétique menée par des chercheurs de l'Université de Leicester (Royaume-Uni).

EN BREF - La majorité de la population masculine européenne descendrait d'un tout petit groupe d'hommes ayant évolué il y a 2000 à 4000 ans. La généticienne Chiara Batini et ses collègues (Université de Leicester, Royaume-Uni) sont parvenus à ce résultat à l'aide d'analyses du chromosome Y d'un échantillon d'hommes européens.

Pour parvenir à ce résultat, Batini et ses collègues ont déterminé les séquences d'ADN des chromosomes Y appartenant à 334 hommes. Ces derniers faisaient partie de 17 populations différentes issues de d'Europe et du Moyen-Orient.

Résultat ? Les chercheurs ont découvert que 64% des chromosomes Y des individus de l'échantillon étudié provenaient de trois lignages paternels récents : trois hommes ayant probablement vécu durant l'Age du Bronze.

Les chromosomes sont des structures microscopiques présents dans le noyau de chaque cellule. Ils sont formées par les molécules d'ADN repliées sur soi-même. Le chromosome Y est celui déterminant le sexe masculin dans les individus. Son contenu génétique se transmet donc de père en fils.

Cette étude a été publiée le 19 mai 2015 dans la revue Nature Communications, sous le titre "Large-scale recent expansion of European patrilineages shown by population resequencing".