Commentaire : En effet, « Il y a 1500 ans , précisément en 536 de l'ère commune, une catastrophe de première grandeur frappa la Chine, l'Eurasie et l'Europe, entraînant une famine dévastatrice qui fut suivi d'une épidémie de peste dite Justinienne. De nombreuses chroniques du VIe siècle narrent ces événements, décrivant la chute de la luminosité solaire, la chute des températures, des brouillards ou brumes sèches (poussières), ainsi que de mauvaises récoltes et famines en Chine et en Europe. Depuis des décennies, les chercheurs hésitaient entre deux explications : une éruption volcanique ou un impact de météorite/comète. » Et pourquoi pas les deux ?
La date de l'éruption revue
Le Pararaton ou Livre des Rois javanais, un texte dont on ne saurait donner une datation précise mais qui se centre sur la vie du fondateur d'une dynastie du XIIIe siècle, mentionne qu'en l'an 338 de l'ère Saka, il y eu une explosion violente du volcan Krakatoa. La chronologie établi cette date de cette ère à l'an 416 de notre ère.
Cependant en 1999, l'influent David Keys demandait à revoir cette date à l'an 535-536, sa thèse étant, en corrélation avec les témoignages historiques du VIe siècle, une catastrophe globale aurait eu lieu à cette époque touchant de multiples civilisations, de toutes parts de la planète.
Nous pourrons voir que cette idée est des plus évidente au vu de l'ensemble des indices. Dans tous les cas, à ce jour peu de charbon datable de cette éruption a été trouvé.
Une explosion d'une violence inouïe
On prête à cette explosion une violence extraordinaire, capable par les cendres projetées de modifier le climat, comme les sources européennes le confirment. Cependant, celle-ci semble être moins violente que l'éruption de 1883 dont les forces projetées égalisent 6 fois l'impact de la comète de Toungouska, à ce jour la plus grande catastrophe céleste de notre histoire, et ont complètement détruit l'île.
Commentaire : Voir aussi : Toungouska, les cornes de la Lune et l'évolution
« On suggère que la périodicité de ces événements est reliée aux cycles galactiques et des preuves convaincantes sur ce point de vue ont été présentées par Victor Clube dans son livre L'hiver cosmique. »
On sait avec les données des calottes glaciaires recensées par Mike Baillie, que l'événement de Toungouska reste mineur par rapport à celui de 536, et surtout de l'an 1014 dont on ne reviendra pas ici. Il est peu probable que l'explosion du Krakatoa du Livre des Rois javanais ait provoqué à lui seul les conséquences énumérées de la catastrophe globale du VIe siècle.
Un synchronicité des éruptions ?
En 2010, une équipe de chercheurs dataient une éruption du Tierra Blanca Joven, au Salvador à l'an 536 de notre ère, et confirmaient donc la thèse de David Keys. L'éruption de 1883, aussi violente soit-elle n'a pas provoqué de catastrophes autres que des tsunamis, si ce n'est une baisse d'un degré maximal sur un an. On parle ici d'une catastrophe qui aurait obscurci le ciel pendant plus d'un an selon les sources.
Néanmoins, les cendres volcaniques semblent être bien la cause, alors de multiples éruptions pourraient expliquer ces faits. Les traces d'ammonium montrant un événement céleste majeur au VIe siècle, ainsi que ces découvertes vont dans ce sens.
Des conséquences globales
La catastrophe datée en 536 a laissé de lourdes conséquences:
- Des changements climatiques majeurs, comme pour l'Afrique du Nord.
- Un holocauste démographique, surtout identifié avec la peste, qui va durer 200 ans.
- Des mouvements de migrations gigantesques : mongols, arabes, turcs, germains...
- Le déclin de civilisations de par le monde, à Teotihuacan, des puissants Sassanides, l'Empire Gupta, ainsi que des troubles en Chine.
- Des questions subsistent.
- La gravité des conséquences d'un ciel obscurci pendant un an ne semble faire discontinuer l'histoire européenne, surtout si l'on ne tient pas compte de la Peste de Justinien.
- On a pu voir que des civilisations ou climats de tous les continents ont été touchés, sauf en Europe, comme par exemple le glorieux Empire Romain d'Orient qui va subsister encore presque 1000 ans.
Commentaire : Voir aussi :