Gerwin Sturm
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En cette ère de machisme en costume trois-pièces, pourquoi est-ce qu'aucun candidat aux élections ne propose de distribuer des coups de pied dans les derrières les plus gros et les plus mous, ceux qui ont le plus besoin d'être corrigés ?

Nous imaginons le discours de campagne :

Des guerres ? D'accord... mais pas si on ne peut pas les gagner.

Nous avons versé 1 000 milliards de dollars aux gens censés mener la Guerre contre la Drogue. Cela n'a pas fonctionné. La drogue est tout aussi abondante et facile à acheter aujourd'hui que lorsque le combat a commencé en 1970. Je dirais aux gens responsables : « vous êtes virés ! Et rendez-nous l'argent ! »

Nous avons payé plus de 1 600 milliards de dollars pour lutter contre le terrorisme, et plus de 2 000 milliards pour la guerre en Irak. Nos soldats ont peut-être fait du bon travail sur le terrain, mais les officiers ont complètement échoué. Lorsque la guerre a commencé, nous n'étions confrontés qu'à quelques centaines de fanatiques. On aurait pu tous les mettre dans un luxueux navire de croisière... et ne plus jamais les ramener. À présent, ils sont des centaines de milliers... voire des millions, certains dans nos pays mêmes. Nos dirigeants nous ont dit que les bombardements, des troupes sur place et des drones mèneraient à la paix et à la stabilité. C'est l'inverse qui s'est produit. Mon message aux stratèges, généraux et profiteurs : « vous êtes tous virés ! »

Et combien de fois avons-nous entendu des politiciens affirmer qu'il faut « aider les travailleurs » ? C'est probablement pour cette raison que, depuis 2009, plus de 10 000 milliards de dollars ont été transférés vers l'industrie financière pour lutter contre le cycle économique. L'argent était censé « ruisseler vers le bas ». Eh bien, cela n'a pas été le cas. Il est resté dans les poches des personnes les plus riches de la planète. Mon message aux énarques et universitaires à l'origine de ce programme : « retournez à l'école. Vous êtes virés ».

Et vous autres lobbyistes de l'État, charlatans, parasites, escrocs, zombies, compères et conspirateurs : « vous aussi, vous êtes tous virés ! Nous reprenons le contrôle de notre gouvernement ! »

On peut toujours rêver...