Commentaire : Quand les médias mainstream s'y mettent pour causer risques nucléaires au pays du lobby nucléaire, il faut tendre l'oreille. Bon, commençons quand même par le voisin, hein, le belge, celui qui possède 2 centrales quand nous on en possède une bonne cinquantaine.

Concernant le problème des cuves fissurées, il peut être utile de lire les articles ci-dessous : Vous trouverez en bas d'article, la carte édifiante nommée Facenuke, concernant le lobby nucléaire français. Avec ça, nous pouvons vraiment avoir confiance, pas de doute : les centrales sont sûres, le seuils de contrôles sont réfléchis, la production de déchets nucléaires maitrisée, et les radiations, allez, inoffensives.


La centrale de Doel, en Belgique
© François Lenoir/ReutersLa centrale de Doel, en Belgique
Les Pays-Bas, l'Allemagne et le Luxembourg ont fait part de leurs préoccupations après la découverte de fissures dans des cuves de réacteurs nucléaires belges.

Fukushima ou Tchernobyl, un jour, en Belgique? Le parc nucléaire du plat pays inquiète en tout cas grandement ses voisins des Pays-Bas, d'Allemagne et du Luxembourg. Ce dernier a d'ailleurs obtenu ce lundi de pouvoir échanger de gouvernement à gouvernement sur le sujet.

Le gouvernement belge a récemment prolongé de dix ans la durée de vie de trois réacteurs quadragénaires: deux à Doel et le troisième à Tihange. Deux autres réacteurs du parc nucléaire belge (le numéro 2 de Tihange et le numéro 3 de Doel) ont été arrêtés pendant plus de 20 mois après la découverte de fissures dans la paroi de leurs cuves en 2012. Le gendarme du nucléaire belge, l'AFCN, a finalement autorisé leur redémarrage cet automne, après avoir conclu - batteries de tests et avis d'experts indépendants à l'appui - que ces fissures ne présentaient pas de risque.

Distribution d'iode à la population belge préconisée

Une série d'incidents (incendie dans un tableau électrique, fuite d'eau dans un générateur, problème d'alternateur), lors de la relance, en décembre, de quatre de ces réacteurs, est cependant venue alimenter les craintes. Electrabel (filiale du Français Engie) et l'AFCN rappellent que les incidents de fin décembre ont affecté les parties non-nucléaires de chacun des réacteurs et qu'ils se sont produits en phase de démarrage, après des arrêts de longue durée, ce qui en fait toujours des "opérations sensibles".

Vendredi, le conseil scientifique de l'AFCN a cependant préconisé, pour la première fois, que les autorités distribuent à l'ensemble de la population belge des comprimés d'iode à ingérer en cas de fuite radioactive.

Des centrales proches des frontières

La Belgique possède deux centrales nucléaires en activité. Doel est située à 10 km de la frontière néerlandaise et compte quatre réacteurs. Un acte de sabotage sur l'un d'entre eux, jusqu'ici non élucidé, a entraîné une fuite d'huile et a sérieusement endommagé la turbine à vapeur en août 2014. La justice n'exclut dans ce dossier aucune piste, y compris un acte de terrorisme ou de "vengeance".

Tihange
© REUTERS/Yves HermanLa salle de contrôle de la centrale de Tihange, le 16 mars 2011.
Tihange et ses trois réacteurs se trouvent à 80 km de la frontière luxembourgeoise, 40 km de Maastricht aux Pays-Bas et 60 km d'Aix-La-Chapelle en Allemagne. Ces deux dernières villes envisagent d'ailleurs des actions en justice contre la Belgique pour qu'elle améliore la sécurité de ses centrales nucléaires, voire exiger leur fermeture.
Des visites de centrales au programme

La rencontre ce lundi à Bruxelles par le ministre belge de l'Intérieur Jan Jambon du secrétaire d'État au Développement durable luxembourgeois Camille Gira, à la demande de ce dernier, n'a pas apaisé les craintes. "Nous ne sommes pas rassurés parce que nous n'avons pas reçu de réponse à toutes nos questions", a déclaré Olaf Münichsdorfer, un conseiller au ministère luxembourgeois de l'Environnement ayant assisté à la réunion.

Le conseiller s'est réjoui en revanche d'un renforcement de communication avec les autorités belges et d'une prochaine visité à Tihange pour les experts luxembourgeois. Une visite du même ordre concernera l'Allemagne, dont la ministre fédérale allemande de l'Environnement, Barbara Hendricks, a demandé des éclaircissements sur les cuves fissurées. Mercredi, Jan Jambon doit d'ailleurs effectuer une inspection de la centrale de Doel avec la ministre néerlandaise de l'Environnement Melanie Schultz.