Le président du Conseil européen Donald Tusk a appelé jeudi les migrants économiques à ne pas venir en Europe tout en dénonçant les décisions "unilatérales" de certains pays membres de l'UE, à quatre jours d'un sommet UE-Turquie crucial sur la crise migratoire.


Commentaire : Toutes ces réunions entre mandataires pour " régler " la crise des réfugiés et en arriver à la decision de dire aux réfugiés de rester chez eux ? Est-ce une farce ?


refugies
© Moustafa Jacoub"L'exil syrien" de Moustafa Jacoub

Alors que plus de 10.000 migrants sont toujours bloqués à la frontière de la Grèce avec la Macédoine et que le flux migratoire se poursuit risquant de provoquer une crise humanitaire, M. Tusk a lancé un appel pressant depuis Athènes aux migrants économiques.
"Ne venez pas en Europe. Ne croyez pas les passeurs. Ne risquez pas vos vies et votre argent. Tout cela ne servira à rien", a déclaré M. Tusk à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras.

Commentaire : La plupart de ceux qui sont bloqués à la frontière sont des réfugiés de guerre qui fuient la menace et qui demandent asile ; ce ne sont pas des " migrants économiques ". Les politiciens semblent utiliser un langage biaisé, mensonger, pour ne pas avoir à régler vraiment la situation par des moyens humanitaires.

"Ni la Grèce, ni aucun autre pays européen ne pourront continuer à être des pays de transit". "Les réglementations de Schengen seront à nouveau appliquées", a-t-il prévenu.
Mercredi, en Slovénie, M. Tusk avait estimé qu'un retour aux dispositions de la zone Schengen, incluant des contrôles rigoureux à ses frontières extérieures, était une condition "préalable" à une solution à la crise des migrants.

Toutefois, il a critiqué jeudi les actions "unilatérales" de certains pays membres de l'Union européenne qui ont imposé des quotas à l'entrée de leurs territoires, rapporte l'AFP.

"Des décisions unilatérales sans une coordination préalable, même si elles sont compréhensibles dans un contexte national, portent atteinte à l'esprit européen de solidarité", a-t-il affirmé.

La Grèce a à plusieurs reprises protesté contre ces décisions "unilatérales", surtout contre l'Autriche la semaine dernière, qui ont provoqué le blocage de milliers de réfugiés à sa frontière du nord avec la Macédoine.

La Macédoine est le premier pays de la route des Balkans, empruntée par les réfugiés pour continuer leur périple vers les pays de l'Europe du Nord.

M. Tusk est arrivé jeudi matin à Athènes dans le cadre d'une tournée dans les pays des Balkans, en première ligne face à l'afflux de migrants. Il doit se rendre jeudi après-midi à Ankara pour convaincre le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu d'aider à réduire le nombre de migrants arrivant en Europe via la Grèce.

Cette tournée intervient à quatre jours du sommet crucial UE-Turquie à Bruxelles sur ce sujet.