Cette histoire cocasse s'est produite à l'aéroport Charles de Gaulle à Paris juste avant le décollage qui aurait dû lieu à 21 heures locales, le 13 avril. Le panique s'est emparée des passagers parce que l'équipage n'a pas pu trouver «un citoyen d'origine arabe» qui s'était enregistré sur le vol de la filiale d'Air France, la compagnie Hop, mais qui ne s'était pas présenté à l'embarquement. Une situation qui n'a rien d'extraordinaire, à ce détail près que l'équipage n'a pas été en mesure de retrouver le propriétaire d'un sac qui se trouvait à bord de l'appareil.

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© ReutersUn passager d'origine arabe qui était enregistré sur le vol mais qui n’a pas embarqué a semé une véritable panique à bord et même fait annuler le décollage. Il aurait été arrêté plus tard, mais les passagers étaient déjà prêts à mourir.

Commentaire : Ce n'est sûrement pas une "histoire cocasse" pour ces passagers effrayés. La peur est loin d'être drôle, même si on peut en rire, après-coup. Ces récits de panique dans les aéroports, cibles potentielles du terrorisme, sont en fait très graves, et nous voyons à quel point l'hystérie est facile à déclencher chez un public déjà conditionné, shooté à la peur et l'insécurité... puisque les aéroports ne semblent plus très « sûrs ». Mais pourquoi ? Les aéroports internationaux sont en principe très surveillés et très contrôlés, surtout depuis l'attentat en Belgique. Les aéroports sont-ils devenus des laboratoires propice à l'étude de la réaction des individus ? S'agit-il d'une forme de contrôle mental ?


Les passagers étaient si effrayés qu'ils appelaient leur proches et leurs amis en larmes pour leur dire adieu. Il faut dire qu'ils sont restés à bord de l'appareil pendant trois heures pendant que la police procédait à une fouille minutieuse.

Le passager manquant aurait accompagné une femme, elle aussi d'origine arabe, habillée de vêtements longs et portant un foulard. Elle a embarqué dans l'avion sans l'homme et comme elle ne parlait ni le français ni l'espagnol, elle n'a pas pu dire beaucoup de choses si ce n'est que le sac indiqué n'était pas le sien.

Les forces de sécurité auraient par la suite arrêté et interrogé le suspect, mais ces informations n'ont pas été confirmées. Suite à cette «violation des règle de sécurité». Comme le leur ont signifié les policiers, les passagers ont passé la nuit à Paris et ne sont repartis pour Bilbao que le lendemain matin.

Un passager a confié au journal espagnol El Correo : « C'était affreux. C'est vrai que les gens appelaient leurs proches en disant qu'ils vivaient une situation très dramatique et qu'ils ne savaient pas ce qui se produisait ». La station de radio de Bilbao a pour sa part rapporté qu'une passagère avait appelé sa fille en pleurant pour lui dire adieu.