La police grecque a envoyé au moins 700 policiers opérer l'évacuation du camp où quelques 8 400 migrants habitent dans des conditions sordides près de la frontière avec la Macédoine.«L'opération a commencé vers 7h (heure locale) et se déroule à un rythme lent et dans le calme. Il n'est pas nécessaire de faire usage de la force», a déclaré le porte-parole du service grec de coordination de la crise migratoire, Giorgos Kyritsis, précisant que l'évacuation durerait au moins dix jours.

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© AFP/Yannis KOLESIDISDes réfugiés attendent d'être transférés par bus lors de l'évacuation du camp d'Idomeni le 24 mai 2016
La police a notamment indiqué qu'une heure après le lancement de l'opération, «340 migrants avaient quitté les lieux à bord de six cars à destination des centres d'accueil près de Thessalonique».


Malgré le calme relatif dans lequel l'opération se déroule, les médias, à l'exception de la télévision publique grecque et de l'agence de presse nationale ANA, n'ont pas accès au camp, la police leur barrant la route à trois kilomètres de distance.

Depuis le 23 mai, de nombreux effectifs de police ont été déployés dans ce camp de migrants pour mettre en œuvre l'évacuation et prévenir toute manifestation.

Giorgos Kyritsis a même qualifié cette évacuation de «coup de balai», dans un camp où vivent comme ils peuvent Syriens, Irakiens, Afghans, Iraniens et Maghrébins.

Depuis plusieurs mois, les organisations humanitaires dénonçaient les conditions sanitaires et sécuritaires déplorables de ce camp, régulièrement inondé et envahi de boue en raison des pluies fréquentes qui se déversent sur la région.