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Camp de personnes déplacées géré par l"Onu à Juba. Le président sud-soudanais, Salva Kiir, et son vice-président et grand rival politique Riek Machar ont chacun ordonné à leurs troupes de cesser le feu, au terme de plusieurs journées de violents combats qui ont fait des centaines de morts et menacent de faire replonger ce tout jeune pays dans la guerre civile
« Renforcer la mission de l'ONU au Soudan du Sud »
Ces nouvelles violences, qui coïncident avec le cinquième anniversaire de l'accession à l'indépendance du Soudan du Sud, font craindre une reprise des combats dans tout le pays, déchiré depuis décembre 2013 par une guerre civile qui a déjà fait plusieurs dizaines de milliers de morts et près de trois millions de déplacés.
Ban Ki-moon a exhorté lundi 11 juillet le Conseil de sécurité de l'ONU à « renforcer la mission de l'ONU au Soudan du Sud »(Minuss), en la dotant notamment d'hélicoptères de combat. Réuni en urgence à New York dimanche 10 juillet au soir, le Conseil de sécurité de l'ONU avait déjà dit envisager de renforcer la Minuss et demandé aux pays de la région « de se préparer à fournir des troupes supplémentaires au cas où le Conseil le déciderait ».
Pris dans les combats
Les ministres des affaires étrangères des pays membres de l'Igad, l'organisation des pays de la région, se sont réunis à Nairobi lundi 11 juillet et ont indiqué qu'ils demanderaient une révision du mandat de la Minuss pour « permettre la présence de plus de soldats (de l'ONU, NDLR) dans la capitale Juba » si les armes n'étaient pas déposées immédiatement.
Des milliers de civils ont dû fuir les quartiers les plus touchés par les affrontements. Parmi eux, le correspondant de l'AFP a décrit une « situation terrifiante ». Selon la Minuss, 7 000 civils se sont réfugiés dans deux de ses camps, dont un qui abrite déjà 28 000 déplacés. D'autres se sont réfugiés par centaines dans les églises de la ville.
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