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L'existence de la neuvième planète du Système solaire n'a toujours pas été prouvée, mais en attendant, une équipe d'astrophysiciens français et brésiliens vient de découvrir un argument qui pourrait faire pencher la balance...

Le 20 janvier 2016 dernier, l'annonce de la supposée présence d'une neuvième planète dans le Système solaire, située à plus de 30 milliards de kilomètres de notre étoile, avait fait couler beaucoup d'encre. On ne sait toujours pas si cette planète X existe, mais une équipe d'astrophysiciens ajoute une preuve de plus à mettre au crédit de son existence. Selon eux, la supposée présence de ce corps mystérieux expliquerait l'inclinaison, inhabituelle, de 6° entre le plan de Laplace et le plan équatorial solaire.

Il existe en effet un « problème » non résolu avec l'inclinaison des plans orbitaux des planètes du Système solaire. Les angles entre les plans orbitaux sont bien inférieurs à un degré, ce qui est conforme aux règles célestes, mais les angles que font ces plans avec celui passant par l'équateur du Soleil s'élargissent à environ 6 degrés. Et ça, ce n'est pas normal.

Ces plans orbitaux sont perpendiculaires au moment cinétique dû à la rotation de chaque planète et que l'on peut représenter par une flèche, car c'est un vecteur. On peut construire un autre plan qui, lui, est perpendiculaire à la somme des moments cinétiques des planètes (dominés par les quatre géantes Jupiter, Saturne, Neptune et Uranus) et un de plus qui est perpendiculaire au moment cinétique du Soleil. En l'absence de forces extérieures, plus précisément de couples, ces deux plans devraient être confondus ou presque, et leur orientation devrait rester fixe. Le fait que ce ne soit pas le cas s'expliquerait alors par l'influence d'une force supplémentaire, au-delà de l'orbite de Neptune.

Selon nos chercheurs, la neuvième planète aurait potentiellement, tous les « atouts » nécessaires pour expliquer le phénomène. En effet, elle est censée se trouver sur une orbite inclinée par rapport au plan principal, associé aux orbites des planètes géantes, et tourne bien au-delà de ces planètes avec une masse comparable à celle de Neptune. Elle peut ainsi exercer un couple sur les plans des orbites des autres planètes, ce qui conduit à les incliner par rapport au Soleil.

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