Au moins sept civils sont morts et des dizaines d'autres ont été blessés dans une attaque terroriste aux roquettes contre des quartiers dans la ville d'Alep. Les assaillants auraient également fait usage d'armes toxiques, selon les sources médicales. L'agence gouvernementale Sana a indiqué que des terroristes avaient tiré des roquettes armées de gaz toxique sur le vieux quartier de la ville d'Alep, détenu par les forces gouvernementales, tuant cinq personnes et causant des difficultés respiratoires à huit autres. Les rebelles ont nié avoir utilisé des armes chimiques.

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© Motie Jalal/Syria Civil Defence Idlib/EPALes terroristes ont utilisé des armes toxiques sur Alep
Des groupes terroristes ont également tiré des roquettes sur les quartiers de Hamadaniya et de Salaheddine faisant deux morts et des dizaines de blessés. Le Centre russe pour la réconciliation des parties belligérantes en Syrie ont annoncé via un communiqué paru mardi soir que des terroristes de l'Etat Islamique ainsi que du Front al-Nosra continuaient à bombarder certains quartiers à Alep et à Damas.

Les attaques interviennent dans un contexte difficile de l'opération humanitaire menée à Alep par les forces gouvernementales syrienne avec l'aide des forces russes.

Ailleurs en Syrie

Un porte-parole de la défense civile en Syrie a déclaré que 33 personnes, principalement des femmes et des enfants, avaient été empoisonnées à une substance chimique qu'elle soupçonne être du chlore à Saraqeb, dans la province d'Idlib à 50 kilomètres d'Alep.

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© Motie Jalal/EPAUn nouveau-né victime du gaz toxique
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© Anadolu Agency/GettyUn homme est traité à l'hôpital de Saraqueb le 1er Août dû au gaz toxique lancé par les terroristes
« Des barils de taille moyenne contenant du gaz toxique, dont la Défense civile syrienne n'a pas été en mesure de déterminer le type, ont été largués [de l'hélicoptère] », a déclaré le porte-parole de la Défense civile.

Le groupe de secouristes, qui se décrit comme un groupe bénévole neutre de recherche et de sauvetage, a posté une vidéo sur Youtube montrant un certain nombre d'hommes luttant pour respirer tandis que des membres de la défense civile tiennent des masques à oxygène sur leur visage.

L'opposition de la Coalition nationale syrienne (SNC) a accusé le gouvernement du président Bachar el-Assad d'être derrière l'attaque, ce que le président syrien a démenti, rappelant que l'armée syrienne n'utilisait pas d'armes chimiques.

Le porte-parole de la Défense civile a également signalé qu'il s'agissait de la deuxième fois que la ville de Saraqeb était touchée par un gaz toxique, ajoutant que neuf cas similaires présumés avaient été recensés dans la province d'Idlib.

Le 23 juin dernier, les combattants de Daesh ont également bombardé l'armée syrienne dans la province de Raqqa avec des bombes au gaz, selon la chaîne libanaise Al Mayadeen.

Fin 2015, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques a confirmé que la moutarde de soufre, communément connu sous le nom de «gaz moutarde», avait été utilisée pour la première fois dans le conflit, sans être en mesure de confirmer l'identité du responsable de l'attaque.