Commentaire : Dans cette situation de tous les dangers, on peut se demander : jusqu'où les États-Unis sont-ils prêts à aller pour soutenir les terroristes et détruire la Syrie ? Même problématique de l'autre côté : jusqu'où est prête à aller la Russie pour les en empêcher ? Cette dernière présente un front uni alors qu'outre-atlantique, les dissensions internes semblent plus importantes. Et à propos de l'opposition Pentagone - Maison Blanche, quasi-schizophrénique :
« Les divisions sont vraiment inquiétantes car elles dressent les commandants militaires américains en service actif contre la direction politique du pays pour contester le contrôle civil de l'armée. Il remet en question la crédibilité même du gouvernement des États-Unis. Il ne s'agit pas seulement de l'armée. En juin, cinquante-et-un diplomates du Département d'État ont signé une note interne très critique de la politique de l'administration Obama en Syrie, exhortant les États-Unis à mener des frappes militaires contre le gouvernement du président Bachar al-Assad. Ce fut un défi ouvert pour mettre en doute l'autorité et la compétence de l'administration. »
On voit bien que le risque que tout ceci ne dégénère en guerre ouverte est tout à fait réel : la psychologie dérangée de ceux qui sévissent au pentagone ne se tempère ni se raisonne.

Il est sans doute possible de pouvoir tirer des leçons de toutes choses, et particulièrement des plus terribles, aux moments les plus critiques. C'est que l'on pourrait être presque certain que nos épreuves ne serviraient en fait qu'à cela. Et en cela, les temps de perdition ne nous forcent-ils donc pas à nous positionner ? Ne nous forcent-ils pas à prendre conscience qu'il existe de « vrais » mensonges face à une réalité objective ? Une authentique volonté du bien qui se différencie des entreprises de destruction manifestes ?

Ni de Hollande, ni d'Obama, ni Cameron, ni de Merkel, ni de Trudeau mais d'un certain Poutine, en 2014 :
Aux yeux du président (...), l'amour pour son prochain est l'un des principes les plus cruciaux dans la vie. « Il faut aimer son prochain. C'est le plus important, il n'y a rien qui soit plus important », a déclaré le président lors d'un déplacement dans la ville d'Ijevsk. Selon l'homme fort du Kremlin, de ce sentiment dépendent beaucoup de choses dans la vie, y compris le bien-être. Ce n'est pas la première fois que le président russe se prononce au sujet des valeurs éternelles. Ainsi, en novembre 2014, il a déclaré que le sens de la vie résidait dans l'amour.

« C'est dans l'amour que réside le sens de la vie et de l'existence. C'est l'amour pour la famille, pour les enfants, pour la Patrie. C'est un phénomène si multiforme qui est à la base de toute notre action », a alors expliqué le président. Et d'ajouter que le renforcement de l'amour pour la patrie était une des tâches principales du pays.

Les efforts sincères et diligents du gouvernement russe, visant à éviter le chaos en Syrie et un flux massif de réfugiés supplémentaires en Europe, tout en évitant le conflit avec Washington et ses vassaux, ont été arrêtés par l'attaque intentionnelle de Washington contre une position connue de l'armée syrienne. Cela a ainsi fait échouer l'accord de cessez-le-feu pour lequel la Russie s'est tant sacrifiée pour le mener à bien.
Samantha Power, ambassadrice US à l'ONU
© InconnuSamantha Power, ambassadrice étasunienne
auprès des Nations unies, en fonction depuis le 2 août 2013
L'explication de l'attaque fournie par Samantha Power, ambassadrice du régime Obama à l'ONU, révèle que Washington mentira jusqu'au bout pour réaliser son ordre du jour : plonger la Syrie dans le même chaos qu'il a plongé l'Irak et la Libye. Washington, et Washington seul, est responsable de la guerre en Syrie. Quand le Parlement britannique et le gouvernement russe ont bloqué l'invasion que comptait lancer Obama en Syrie, pour envahir la Syrie, le régime Obama a armé et payé des mercenaires djihadistes qu'il a fait passer pour des rebelles syriens en lutte pour la démocratie là-bas. Samantha Power a tripatouillé l'histoire et mis la guerre sur le dos de l'intervention russe, qui a été demandée par le gouvernement syrien contre les djihadistes d'ISIL envoyés par Washington pour déstabiliser la Syrie. Ce que Samantha veut dire, c'est que si la Russie n'était pas venue aider la Syrie, Washington et ISIL auraient déjà détruit la Syrie, et il n'y aurait pas de guerre.

Vitaly Churkin, ambassadeur de la Russie à l'ONU, a déclaré qu'en 40 ans de diplomatie, il n'avait jamais vu une performance aussi autoritaire et démagogique que celle de Samantha. Churkin semblait sous-entendre qu'une explication aussi irréaliste et tordue des faits connus que celle donnée par Samantha, le laisse sans espoir de parvenir à une solution diplomatique.
Si le gouvernement russe est enfin arrivé à conclure que Washington est déterminé à anéantir la stabilité politique en Syrie pour la remplacer par le chaos, il aura fallu du temps. Le gouvernement russe s'ingéniait à éviter de conclure cela, car une fois que la diplomatie est reconnue inutile, la force fait face à la force. Dans le contexte actuel, cela signifie la guerre thermonucléaire, la fin de la vie sur Terre. C'est pourquoi, aux provocations coercitives de Washington, le gouvernement russe répondait diplomatiquement, proposait une coopération à Washington au lieu du conflit.
Mais Washington veut le conflit. Les Russes ont prétendu que Washington et eux avaient un intérêt commun dans la lutte contre le terrorisme, mais le terrorisme est l'outil dont se sert Washington pour déstabiliser la Syrie, puis l'Iran, puis les provinces musulmanes de la Fédération de Russie et de la Chine. Washington veut l'hégémonie, pas la coopération. Maintenant que Samantha Power a rendu cela aussi clair, le gouvernement russe ne peut plus prétendre autre chose. Que vont faire la Russie (et la Chine) ?

Si la Russie et la Chine ne sont pas préparées à la guerre dans laquelle Washington les embringue, vont-elles fléchir devant l'agression, sacrifier la Syrie, les provinces russes dissidentes de l'Ukraine, et les diverses questions de litiges insulaires dans l'océan Pacifique, ou vont-elles unir leurs forces ? Décideront-elles de disperser l'OTAN en mettant en évidence ce que coûterait le conflit aux vassaux européens de Washington ? De toute évidence, l'Europe n'a rien à gagner dans l'agression de Washington contre la Russie et la Chine. À moins que la Russie soit incapable de faire quelque chose maintenant que la diplomatie est dans une impasse avérée ?

Peut-être s'agit-il de la question majeure. Ce que peut dire quelqu'un n'appartenant pas au gouvernement russe, c'est que la Russie ne prend pas complètement son destin en main. Les éléments du gouvernement russe connus sous le nom d'" atlantistes intégrationnistes », pensent qu'il est plus important pour la Russie rejoindre l'Ouest, de l'intégrer dans le système occidental, que d'être un pays souverain. Ils plaident que si les grandes puissances de jadis, qu'étaient la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France, peuvent profiter d'être des vassaux des USA, la Russie le pourrait aussi.

Les atlantistes intégrationnistes affirment qu'avec sa capacité nucléaire stratégique et sa masse de ressources terrestres, la Russie peut garder quelque souveraineté et ne s'astreindre que partiellement à la vassalité. Un problème avec cette position, elle suppose que les néocons se satisferont d'une hégémonie partielle et ne profiteront pas de la position affaiblie de la Russie pour réaliser leur pleine hégémonie.

Le gouvernement russe a probablement toujours l'espoir qu'au moins certains gouvernements européens se reconnaîtront obligés d'éviter la guerre et quitteront l'OTAN, ne cautionneront pas politiquement de cette façon l'agression de Washington. Il est possible qu'il y ait quelque espoir de ce genre, mais les principales personnalités politiques européennes sont soudoyées et payées par Washington. Comme me l'a dit un haut fonctionnaire du gouvernement US, il y a longtemps, dans les années 1970, " nous les tenons ; ils nous appartiennent ».
Aucun espoir ne peut sortir des médias européens. Udo Ulfkotte, ancien rédacteur en chef de Frankfurter Allgemeine Zeitung, a pondu un livre dans lequel il avoue que chaque journaliste européen important a été soudoyé par la CIA.
Avec les politiciens et les médias soudoyés, d'où pourrait sortir un vrai chef européen ? Les Européens se sont accoutumés à leur rôle de vassaux à gages. Comme aucun homme politique ou éditeur de journal européen ne peut supposer qu'un acte de rébellion réussisse, ils préfèrent profiter de leur vie agrémentée de pourboires étasuniens, que prendre un risque pour l'humanité.
La question générale est de savoir si les systèmes socio-politico-économiques existants peuvent être favorables à l'humanité. Il n'est pas évident que les civilisations capitalistes sont capables d'être humaines, car la valeur reposant sur l'argent rend la cupidité et la puissance prépondérantes. Il est possible que l'imperfection et l'incompétence humaines aient détruit non seulement l'environnement de la planète, mais aussi les systèmes sociaux humains. Le mondialisme n'est pas un régime de coopération. C'est le régime de Washington pour asseoir sa domination.