Le comité belge de concertation qui s'est réuni ce matin a trouvé un accord entre parties belges sur le CETA. Le premier ministre belge Charles Michel a confirmé qu'un accord avait été trouvé en Belgique sur le traité de libre-échange UE-Canada. « Un accord » a été trouvé, a-t-il dit à l'issue d'une nouvelle réunion avec les différentes régions et communautés linguistiques belges jeudi.

CETA
© GooglePaul Magnette et Martin Schulz

Commentaire : La démocratie n'existe pas, c'est évident. Les citoyens, qui ont bien plus de bon sens que les gouvernements, ont beau manifester, expliquer rationnellement et raisonnablement leur désaccord, rien n'y fait : les multinationales ont le dernier mot. En dehors de tout bon sens, sans respect aucun pour ce qui est juste. Car il s'agit bien de cela : l'avènement d'une autocratie qui ne se soucie pas du bien-être des populations, ni d'aucune autre espèce peuplant cette terre, d'ailleurs. Engranger des bénéfices, appauvrir les gens, les affaiblir pour mieux les contrôler, voilà le programme des accords du CETA. Que nos dirigeants, pauvre humanité, signent avec un grand sourire et le ventre gras, bien entendu.


Cet accord doit maintenant être envoyé à l'Union européenne et aux différents Parlements de Belgique, qui s'exprimeront dessus « avant vendredi minuit ».

« Nous avons enfin trouvé un accord entre Belges », a pour sa part déclaré, cité par l'AFP, le ministre-président de la région francophone de la Wallonie, le socialiste Paul Magnette, chef de file des opposants au Ceta.

Et d'ajouter: « La Wallonie est extrêmement heureuse que nos demandes aient pu être entendues ».

La veille, ce même groupe n'y était pas parvenu: une énième réunion de concertation entre les parties belges n'a pas permis de sortir de l'impasse.

Le premier ministre canadien Justin Trudeau a même annulé son déplacement prévu jeudi à Bruxelles pour la signature du traité de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne, bloqué par l'incapacité des différentes parties belges à se mettre d'accord sur une position commune.

Depuis juin 2013, l'Union européenne était en négociation avec les États-Unis au sujet du TTIP. Il s'agit de créer la plus grande zone de libre-échange du monde pour un marché de près de 800 millions de consommateurs. Ce sont d'ailleurs des préoccupations liées à cet accord qui ont poussé la Grande-Bretagne à se retirer de l'UE.

Le Ceta prévoit la suppression des droits de douane pour presque tous les produits entre l'UE et le Canada, à quelques exceptions près, dont certains produits agricoles. Par ailleurs, le Ceta ouvrira aux entreprises de l'UE les marchés publics canadiens. Les Européens avaient déjà donné un large accès à leur marché aux entreprises canadiennes.

La Belgique était le seul des 28 pays de l'Union européenne qui se trouvait dans l'impossibilité de signer le Ceta, un accord concernant plus de 500 millions d'Européens, en raison du blocage de cette région de 3,6 millions d'habitants.