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Près de 16 000 personnes ont disparu après la secousse tellurique suivie d'un tsunami du 11 mars. | AFP/MIKE CLARKE
Douze jours après le séisme et le tsunami dévastateur qui ont frappé le Japon, la police a revu le bilan des victimes à hausse mercredi soir : elle comptabilise 25 104 morts et disparus après la catastrophe du 11 mars et 2 755 blessées. La centrale nucléaire de Fukushima reste au cœur des inquiétudes.

Ce mercredi, de la fumée noire s'échappait du réacteur 3, provoquant l'évacuation du site. Un taux de radioactivité particulièrement élevé a été constaté dans le réacteur n°2.

Sur place, des centaines d'employés de Tokyo Electric Power (Tepco), l'opérateur de la centrale, s'efforcent de rétablir le courant pour relancer les pompes de refroidissement et empêcher une surchauffe des réacteurs. Mais les débris, l'eau projetée sur le site et les pics de radiation entravent leurs efforts en permanence. Un premier succès a néanmoins été remporté mardi soir : les techniciens sont parvenus à rétablir l'éclairage dans la salle de contrôle du réacteur 3, mais les pompes du système d'alimentation en eau, endommagés par le séisme et le tsunami du 11 mars, sont toujours en panne.

Autre mauvaise nouvelle : le Japon a interdit la consommation de l'eau de Tokyo pour les bébés et la commercialisation d'autres aliments contaminés par la radioactivité de la centrale de Fukushima. L'angoisse perceptible chez les consommateurs nippons s'est propagée à l'étranger. Les Etats-Unis ont interdit l'entrée sur leur territoire du lait, des produits laitiers, des légumes frais et des fruits en provenance de quatre préfectures, dont Fukushima. La France a demandé à la Commission européenne d'imposer un contrôle systématique sur les importations de produits frais japonais aux frontières de l'Union européenne.

Dans l'Hexagone, le panache radioactif est attendu à partir de mercredi.