La directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, a affirmé regretter profondément la décision des États-Unis, qui ont annoncé qu'ils se retireraient de l'organisation au 31 décembre. Ils l'accusent de préjugés « anti-israéliens ».
unesco
© Inconnu
Les États-Unis ont annoncé le 12 octobre leur retrait de l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). Leur sortie effective de l'institution créée en 1945 prendra effet le 31 décembre.

« Cette décision n'est pas prise à la légère et reflète la préoccupation des États-Unis face aux antécédents de l'Unesco, le besoin d'une réforme fondamentale de l'organisation et la persistance des préjugés anti-israéliens au sein de l'Unesco », a ainsi détaillé un communiqué du département d'État américain, cité par Reuters.

Les États-Unis ont cependant fait savoir qu'ils conserveraient le statut d'« État observateur non membre, afin de transmettre le point de vue des États-Unis, ses perspectives et son expertise », au sein de l'institution onusienne dont le siège se trouve à Paris.

La directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, citée par l'AFP, a dit « regretter profondément » cette décision, précisant que l'universalité était « essentielle à la mission de l'Unesco pour construire la paix et la sécurité internationales face à la haine et à la violence, par la défense des droits de l'homme et de la dignité humaine ».


Commentaire : Les discours de ce genre d'organisation a toujours été rempli d'une certaine pour ne pas dire totale hypocrisie. En fait c'est peut-être une bonne idée qu'un pays qui appuie le terrorisme parte de l'Unesco pour laisser travailler en paix ceux qui veulent lutter contre la haine pour défendre les droits de l'homme.


Israël au cœur du litige entre le pays et l'organisation

Des cadres de l'administration Trump cités par l'agence Associated Press, ont expliqué que ce retrait intervenait après plusieurs résolutions adoptées par l'institution, que les États-Unis ont critiquées comme étant anti-israéliennes.

L'organisation avait par exemple reconnu le 7 juillet la vieille ville d'Hébron, y compris la partie où sont installés des colons juifs, comme un site palestinien « d'une valeur universelle exceptionnelle ». Furieux, l'ambassadeur de l'État hébreu à l'Unesco avait accusé cette décision de promouvoir une « fausse histoire » (fake history), soulignant que la ville était aussi un lieu saint du judaïsme en raison de la présence du tombeau des Patriarches ( appelé mosquée Al-Ibrahim par les musulmans ). En octobre 2016, c'est une décision similaire concernant Jérusalem-Est qui avait provoqué la colère de l'allié des États-Unis.

Les États-Unis avaient déjà suspendu leur participation au financement de l'Unesco en 2011, après que l'institution a accepté des représentants de l'autorité palestinienne en son sein. Israël avait fait de même. A eux deux, l'État hébreu et les États-Unis représentent 22% du financement de cet organe des Nations unies.