Selon l'agence de presse turque, des rebelles soutenus par Ankara sont entrés dans la région syrienne d'Afrin, contrôlée par les Kurdes. De plus, des avions de guerre turcs bombardent des cibles des milices kurdes dans la région.
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© Murat Bay
« Nos forces armées ont débuté une campagne aérienne pour détruire des éléments » des Unités de protection du peuple (YPG), a déclaré le Premier ministre turc Binali Yildirim lors d'un discours télévisé, à propos de l'opération militaire turque visant Afrin, enclave kurde au nord de la Syrie.

Il a ajouté que huit avions F-16 avait été déployés par l'armée turque dans le cadre de cette opération.

Les YPG sont une milice kurde considérée par Ankara comme une organisation terroriste mais alliée des Etats-Unis.

Par ailleurs, selon une agence de presse turque citée par l'AFP, des rebelles pro-turcs sont entrés dans la région syrienne d'Afrin.

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L'agence publique turque Anadolu diffuse les avancées de l'opération en direct sur Twitter.


Moscou appelle toutes les parties à de la retenue

Selon l'agence Reuters, le ministère russe des Affaires Étrangères déclare que Moscou s'inquiète d'une escalade de la situation après le début de l'opération turque et appelle tous les belligérants en présence à de la retenue.

Le Kremlin a rappelé sa position en la matière : résoudre la crise syrienne en permettant au pays de conserver son intégrité territoriale et sa souveraineté.



Erdogan avait informé son pays dans la journée

Selon l'agence de presse Reuters, citant les FDS (une coalition de groupes rebelles incluant des combattants des YPG), le prétexte d'un tir de missile ayant traversé la frontière aurait été utilisé par Ankara pour lancer cet assaut.

Plus tôt dans la journée du 20 janvier, Recep Tayyip Erdogan avait déclaré au cours d'un discours télévisé : « L'opération Afrin a commencé de facto sur le terrain ». Puis il avait précisé : « Ensuite, ce sera Manbij », en référence à une autre ville syrienne sous contrôle kurde située plus à l'est. « Plus tard, étape par étape, nous débarrasserons notre pays jusqu'à la frontière irakienne de cette croûte de terrorisme qui essaye de nous assiéger », avait-il promis.

L'armée turque se préparait depuis quelques jours à envoyer ses troupes dans la ville d'Afrin, située dans le nord de la Syrie, près de la frontière turque.

Des chars, des véhicules de combat ou encore des obusiers automoteurs avaient été déployés du côté turc de la frontière. Des groupes rebelles pro-turcs devraient néanmoins constituer le gros des troupes mobilisées pour l'offensive, conformément à la stratégie déjà adoptée par Ankara depuis plusieurs mois.

En outre, l'armée turque a procédé les 19 et 20 janvier à des frappes contre des positions des YPG en Syrie.


C'est une récente décision du Pentagone, celle de mettre en place un programme d'entraînement pour les garde-frontières arabes et kurdes en Syrie, afin d'éviter une renaissance de L'État islamique, qui semble avoir mis le feu aux poudres. L'administration américaine a plus précisément annoncé début janvier qu'elle souhaitait aider à la mise en place d'une force de 30 000 hommes sous la direction des YPG.

Le président turc avait réagi à cette annonce en ces termes, le 15 janvier : « L'Amérique a avoué qu'elle était en train de constituer une armée de terroristes à notre frontière. Ce qui nous revient, à nous autres, c'est de tuer dans l'œuf cette armée terroriste. »