Cette année, sous ma glycine, j'ai constaté que le bourdonnement habituel incessant dans la végétation au-dessus de ma tête s'était éteint. Plus un bruit à part celui des voitures qui passent de temps en temps dans ma rue. Plus de bourdons, plus d'abeilles, que je retrouve régulièrement mortes par terre, presque pas de mouches. Les papillons, j'en parle même pas tellement c'est devenu rare d'en voir un.
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© Inconnu
J'étais envahi de coccinelles, et elles aussi sont cette année aux abonnées absentes. Les petites punaises vertes qui restaient sur la glycine ont également disparu, de même que ces belles araignées colorées qui ne quittaient jamais le toit végétal. Seules les fourmis continuent leur incessant va et vient pour aller traire leurs élevages de pucerons. Elles, au moins, sont restées...

D'habitude, dès qu'on sort le melon et la charcuterie sur la terrasse, dans les dix minutes qui suivent on a droit à ces emmerdeuses de guêpes qui viennent prélever leur dime (courageusement, d'ailleurs). Mais pas cette année. Malgré nos déjeuners en terrasse, nous n'en avons pas vu une seule. C'est la première année que ça arrive.

Même les mouches, on en a peu, et presque pas de moustiques non plus, alors que c'est infesté en temps normal.

C'est flippant.

Du coup, on n'a presque plus d'oiseaux non plus. Les hirondelles ne viennent plus faire leur nid comme il y a dix ans, ça fait un bail qu'on en voit plus, et le ciel se vide petit à petit. Depuis combien de temps n'ai-je pas vu un moineau à Paris, alors qu'ils étaient partout il n'y a pas si longtemps ?

Ma femme et moi sommes partis en week-end dans la baie de Somme, en voiture. J'ai constaté au retour qu'il n'y avait aucun cadavre de bestioles éclatées sur le pare-brise, pas un ! Pourtant, en plein été, si tu fais deux cent bornes, tu es bon pour nettoyer ta calandre et ton pare-brise, mais là... rien.

Et la semaine dernière, on a été chez un ami qui a un grand jardin, normalement plein de petites bêtes, et il nous faisait la même réflexion : où sont-elles ? Car il n'a plus grand-chose non plus, ce n'est donc pas un phénomène purement local.
Personne n'en parle ou ne semble vraiment concerné par le sujet. Les journaux sont tous sur Benalla ou la coupe du monde, alors que des signaux clairs nous sont donnés : y'a presque plus de petites bêtes, nom de dieu ! Pas de petites bestioles, ça veut dire pas d'oiseaux, pas de pollinisateurs, donc pas reproduction végétale par pollinisation, donc pas d'herbivore à terme, puis plus de carnivores. On va bouffer quoi, nos cadavres ? Peut-être serait-il intéressant de savoir rapidement ce qui peut bien produire leur disparition si on veut éviter de les suivre ?
Pollution de l'air ? De l'eau ? Pesticide, insecticide, agent répandu volontairement ou involontairement ?

Radiations ? Non, la vie continue à Tchernobyl et Fukushima, mutante certes mais toujours là.

Ondes de portables, peut-être ?

Y a-t-il eu des expériences réalisées avec des insectes ? Je sais qu'ils en ont fait avec des oeufs fécondés, et tous les oeufs crèvent ou naissent anormaux à moins de 50cm d'un portable allumé, déjà ça fait réfléchir, mais vu que les antennes relais diffusent sur 80% du territoire en permanence, ça pourrait être ça...

Curieux que ce phénomène très rapide de disparition des espèces ne déclenche pas une réaction massive et immédiate, car après les petites bêtes ce seront les grandes qui seront concernées, donc nous.

Se pourrait-il qu'il y ait un rapport avec le fait qu'on crève quasiment tous du cancer (à part ceux qui ont encore la chance d'avoir un bon vieil AVC ou un infarctus) ?

Et surtout, pourquoi ne fait-on absolument rien pour changer ça ?

Lobbying ? Pouvoir vendu ? Ou on est juste débiles et destinés à disparaître à court terme ?

Je n'en sais rien, mais il est évident vu la rapidité du phénomène que si on ne fait rien, on va très vite se retrouver dans une merde apocalyptique.

Pardon les enfants.