La réponse du chef de l'Etat face à la crise sociale dans laquelle est plongée la France depuis plus de trois semaines ne convainc pas la classe politique. A gauche comme à droite, les critiques ont immédiatement fusé.
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© InconnuLe président Macron
Au cours de son allocution télévisée, le 10 décembre, Emmanuel Macron a annoncé une série de mesures pour tenter de mettre fin à la crise des Gilets jaunes. Une intervention qui est loin d'avoir convaincu, en dehors de la majorité présidentielle, l'ensemble de la classe politique.

A gauche, Jean-Luc Mélenchon a estimé que le chef de l'Etat n'avait pas apporté de réponses concrètes à l'ensemble des Français : «
Dans les annonces du président, il n'y a rien qui concerne les chômeurs, il n'y a rien qui concerne les salariés à temps partiel, il n'y a rien qui concerne les retraités. Les fonctionnaires ne sont pas pris en compte. Les étudiants non plus. »
Même tonalité du côté de Benoît Hamon qui a entre autres déploré l'absence de message destiné à la jeunesse :
« Rien dans cette intervention pour la jeunesse qui se bat pour la qualité des études, l'égalité à l'entrée de l'université et contre les violences policières. La jeunesse n'a pas toujours raison mais le pouvoir qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort. »
De son côté, Olivier Faure a reproché la non remise en cause de certains avantages fiscaux destinés aux classes les plus aisées.


Sur le plateau de RT France, Sergio Coronado, ancien député Europe Ecologie les Verts (EELV), a également fait part de de son insatisfaction :
« Les annonces ne correspondent pas vraiment à cette demande d'égalité très forte qui se manifeste depuis trois semaines dans le pays. Rien sur la justice sociale, rien sur l'impôt sur la fortune, bien au contraire, il justifie sa suppression. »

A droite, Nicolas Dupont-Aignan a qualifié les annonces du locataire de l'Elysée de « mesurettes ».


De son côté, Marine Le Pen n'en est pas moins critique. Si elle a accueilli favorablement le renoncement de certaines mesures fiscales, elle a regretté la non remise en question d'un modèle prônant « la mondialisation sauvage, la financiarisation de l'économie, la concurrence déloyale, le libre-échange généralisé, l'immigration de masse et ses conséquences sociales et culturelles ».