On a pu entendre dans les dernières 24 heures que les "méchants" gilets jaunes avaient incendié le restaurant Fouquet sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris lors de la manifestation du 16 mars dernier. Bien sûr, les médias occidentaux - imprimés et numériques - ont fait de leur mieux pour réduire la protestation à ce seul incident afin de tenter de mobiliser davantage les électeurs bourgeois de Macron contre les gilets jaunes. Par exemple, voici un exemple de "Radio France Internationale", un propagandiste de l'Etat :
© RFIGilets jaunes : Les Français divisés sur le saccage du restaurant élitiste Le Fouquet.
Ici, nous pouvons voir que l'agence admet en fait le but même de gonfler cet événement à des proportions cosmiques - pour provoquer une réaction émotionnelle de l'électorat libéral de Macron. Un restaurant d'élite représente-t-il ce qu'est la France ? Si oui, alors la mobilisation des Gilets Jaunes devient encore plus compréhensible. Et les médias britanniques ne sont pas différents en termes de diffusion de la propagande pro-Macron :
© The GuardianLes gilets jaunes français visent les boutiques de luxe et les restaurants en signe de protestation - Des manifestants masqués s'affrontent avec la police à Paris alors qu'ils détruisent le restaurant du Fouquet.
Cependant, quelques heures après l'événement, des images vidéo ont commencé à apparaître montrant le gaz lacrymogène de la police anti-émeute qui a été tiré d'abord sur le toit du café, puis en dessous, depuis le sol.
Peut-on donc s'attendre à une avalanche de rectifications dans les médias occidentaux ? Peut-on s'attendre à une condamnation de la police anti-émeute française (CRS) pour avoir pris pour cible ce restaurant
"précieux", que la plupart des Français ne peuvent d'ailleurs pas se permettre de fréquenter ? Faut-il s'attendre à des excuses publiques pour les gilets jaunes ?
Non. Au lieu de cela, les médias occidentaux préfèrent ignorer les CAUSES des protestations et se concentrent sur les manifestations de la colère sociale, tout en prétendant que Macron et sa clique mondialiste ne sont pas violents - tant physiquement que psychologiquement - contre le peuple français. Sans parler de l'acte de larguer des bombes sur des pays souverains sans mandat de l'ONU.
Source : Stalker Zone - Traduction SOTT
Black bloc ou « simple manifestant », agissant à froid ou emporté par l’excitation collective, peu importe : les faits commis sur les Champs-Élysées relèvent du Code pénal. Taguer ou détruire du mobilier urbain fait de vous un délinquant. Voler des marchandises après avoir cassé une vitrine fait de vous un délinquant. Caillasser un fourgon de police ou tabasser un gendarme à terre fait de vous un délinquant. Mettre le feu à un kiosque ou un restaurant fait de vous un délinquant . Incendier une banque fait de vous un délinquant – et même un criminel, si les flammes ont été allumées sans se préoccuper de savoir si l’immeuble était vide de ses occupants.
Puisque nous sommes en démocratie (le rappel n’est pas inutile, à entendre certaines proclamations extravagantes), il est possible de débattre par ailleurs sur la justice ou l’injustice de la politique d’Emmanuel Macron, sur l’usage proportionné ou non de la force par certains membres des forces de l’ordre, sur le manque d’anticipation du gouvernement ou sur l’attitude du Président. Et même sur le bon ou le mauvais goût des people – et des touristes – déboursant 24 euros pour un croque-monsieur sur une terrasse en vue. Mais aucun argument ne peut servir à justifier ou à minorer les actes de samedi, ni à accorder des circonstances atténuantes à leurs a uteurs.
Quant à la part de responsabilité des Gilets jaunes, là aussi, les choses sont limpides. Appeler implicitement ou explicitement à la violence, rester là où les manifestations dégénèrent et offrir ainsi aux coupables la protection de la foule, rire, applaudir, encourager, filmer et diffuser les saccages et les coups plutôt que de tenter de les empêcher ou d’éteindre les incendies, parler sur les plateaux de télé des salariés privés d’emploi comme de « dommages collatéraux » : tout cela fait de vous un complice.
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