Voici une des fameuses citations de Darwin :
« S'il pouvait être démontré que n'importe quel organe complexe existant n'ait absolument pas pu être formé par une succession de nombreuses petites modifications, alors ma théorie s'effondrerait totalement. »
Flagellum
Des organes d'une telle complexité - sans même parler des processus - existent en abondance et anéantissent complètement la théorie de Darwin. Sa théorie ne peut pas être plus anéantie qu'elle ne l'est et c'est une évidence depuis des décennies. Pourtant, les darwinistes refusent de l'accepter parce qu'ils sont plus axés sur le maintien de leur idéologie et de leur dogme que sur les faits en eux-mêmes. Dans le dessein de préserver ce dogme, ils ignorent généralement les éléments qui ne leur conviennent pas ou dénaturent les faits afin de pouvoir les justifier.

L'un des nombreux éléments qui démontrent l'impossibilité pour les organismes d'évoluer par étapes est le concept de « complexité irréductible ». L'argument de la complexité irréductible énonce que chaque élément d'un organe ou d'un processus particulier est nécessaire pour que l'organe ou le processus fonctionne dans son intégralité. Si vous enlevez un élément, tout le système cesse de fonctionner. Il est impossible de sélectionner des éléments d'un système par étapes lorsque la plupart de ces étapes ne produisent pas de système fonctionnel. Plusieurs - ou tous les - éléments devraient évoluer ensemble, ce qui contredit le modèle darwinien.

Un exemple bien connu d'une telle structure est le flagelle bactérien dont l'illustration ci-dessus décrit le mécanisme. Nous devrions contempler le fait que même une bactérie - le plus simple des organismes - possède une structure aussi complexe et sophistiquée. Le flagelle est une merveille d'ingénierie qui comprend environ quarante éléments qui sont tous nécessaires pour que le mécanisme fonctionne. Il est structurellement similaire à un moteur conçu par l'être humain. On admettra alors sans grande difficulté que la suppression d'un élément de ce moteur entraînera nécessairement l'arrêt de son fonctionnement. Après tout, pourquoi cet élément aurait initialement fait partie de sa structure si le moteur était en mesure de fonctionner sans lui ?

Imaginons maintenant que le moteur doit « évoluer » un élément à la fois. L'assemblage successif des éléments est sans doute possible, mais peut-on imaginer obtenir une utilité fonctionnelle du moteur à chacune des étapes du processus d'assemblage ? On se retrouverait à la plupart d'entre elles avec une combinaison de pièces métalliques qui ne serviraient clairement à rien puisque le moteur n'aurait aucune fonctionnalité. Selon le présupposé darwinien, de telles étapes sont fondamentalement impossibles dans l'évolution des organismes. Si l'ajout d'un nouvel élément n'est pas profitable à l'organisme - ou pour être précis, n'accroît pas sensiblement ses chances de survie - il ne se propagera pas dans la population qui lui est sous-jacente. La sélection naturelle ne peut pas l'affecter.

Selon l'un des arguments habituels des évolutionnistes, le système ou ses parties peuvent être utiles pour autre chose et améliorer par conséquent la survie dans les étapes intermédiaires. C'est certainement possible en théorie, mais en pratique et dans 99 pour cent - ou plus - de tous ces cas, il serait au mieux extrêmement difficile de trouver une fonction que ce soit pour le système ou ses parties. Et s'il s'avère que cette fonction existe, il y a peu de chance pour que ce système évolue plus tard vers un processus doté d'une fonction différente. La direction logique de l'évolution serait de perfectionner la fonction existante. Lorsqu'un élément est spécialisé d'une façon particulière, toute spécialisation dans une direction différente diminuerait presque certainement la qualité de la fonction originale. Donc, et bien qu'il soit théoriquement possible que cela se produise de façon sporadique, il est impossible de soutenir que ce processus se produise dans la plupart ou dans tous ces cas, et lorsqu'il s'agit d'exemples concrets, les explications appropriées n'ont pas été fournies.

Si nous observons le moteur partiellement construit, nous constatons qu'il s'agit d'un objet dont on pourrait se servir comme d'un marteau, par exemple - tout comme à peu près tout peut être utilisé comme presse-papier, mais ça ne nous aide pas beaucoup. Si nous utilisons cet objet comme un marteau, l'ajout d'un élément qui le rendra plus pratique ne pourra qu'être un élément d'amélioration. En faire un marteau amélioré a toutefois très peu de chances d'aboutir à un moteur. Et si le moteur a besoin de cinquante pièces, on aura ce problème à chaque étape. Si nous avons un marteau à l'étape vingt puis un marteau amélioré à l'étape vingt-et-un, comment imaginer que nous aboutirions à une étape où le marteau cesse d'être un marteau, évolue vers un moteur qui n'est pas encore un moteur et s'avère avoir une toute autre fonction utile ? Les suppositions de fonctions alternatives sont hautement irréalistes et ne reflètent que le besoin désespéré de faire fonctionner l'évolution coûte que coûte. Le fait d'exiger diverses fonctions différentes tout au long du processus rend en fait l'ensemble du processus beaucoup moins probable.

Il existe inévitablement certaines parties du moteur qui peuvent être utilisées pour d'autres applications - comme les vis. De même, les structures biologiques peuvent être constituées de nombreux éléments qui, tout comme les vis, peuvent remplir d'autres fonctions. Mais on notera probablement que l'utilisation générale des vis ne nous aide pas beaucoup en regard des étapes intermédiaires de la construction d'un moteur. Les vis sont peut-être polyvalentes, mais ce sont les pièces spécifiques d'un moteur qui sont au cœur du problème dans cet exemple.

Une bicyclette est constituée de plusieurs éléments qui peuvent être utilisés dans la conception d'autres objets. Les roues peuvent être utilisées pour beaucoup de choses, une selle ou un siège sont utiles sur un cheval ou dans un bus, une chaîne fonctionne dans une tronçonneuse, les freins existent dans une voiture, etc. Mais comment l'un ou l'autre de ces objets nous aide-t-il à « faire évoluer » un vélo ? Ce n'est pas le cas. Les tronçonneuses ne se transforment pas en bicyclettes. Il s'agit de conceptions distinctes. L'utilisabilité des pièces à d'autres fins ne nous aide pas à développer une structure spécifique.

Toy scale
Il peut y avoir des sous-systèmes fonctionnels, mais cela ne résout pas le problème. Je vais utiliser le jouet dans l'image ci-dessus pour en faire l'illustration. Considérons les huit parties colorées comme les éléments constitutifs du système, et une situation où ce système « fonctionne » comme dans toute situation où il y a un équilibre entre les deux parties. Nous pouvons considérer cela comme irréductiblement complexe en ce sens que si nous enlevons un élément d'un seul côté, le système cesse de fonctionner - il n'y a plus d'équilibre. Mais l'équilibre s'installe si nous ôtons le même élément de chaque côté - et le système fonctionne. Dans ce cas, il s'agirait d'un sous-système irréductiblement complexe. Pour « évoluer » de ce sous-système vers le système complet, nous avons besoin de deux étapes, et nous avons besoin qu'elles se produisent en même temps.

Il est important de le comprendre parce que les darwinistes désignent parfois un tel sous-système fonctionnel en affirmant que cela réfute de facto la complexité irréductible. C'est une erreur, comme je viens de l'expliquer, et qui plus est, les travaux des darwinistes ne devraient pas tant porter sur la réfutation de la complexité irréductible que sur la démonstration qu'une évolution du système est possible étape par étape. Cela signifie qu'ils devraient rendre compte de chaque étape. Souligner qu'il existe une sorte de phase intermédiaire qui fonctionne est formidable mais cela ne réfute pas de facto la complexité irréductible du système complet ni ne prouve surtout l'évolution étape par étape. Le jouet dans l'image a quatre états fonctionnels mais entre deux étapes de ces états fonctionnels il en est un qui ne l'est pas, ce qui de facto rend impossible l'évolution étape par étape. Il est impossible d'ajouter une partie à la fois en conservant un équilibre à chaque étape. Et la biologie est infiniment plus complexe que cela.

Démontrer que le flagelle - illustré en début d'article - pourrait évoluer étape par étape a fait l'objet d'une expérimentation. Mais la seule chose qui fut démontrée, c'est une phase intermédiaire fonctionnelle - et il s'est avéré plus tard que le flagelle était survenu en premier, ce qui indique le degré de désespérance des explications évolutionnistes. Nous pouvons maintenant comprendre que cela ne prouve rien d'autre que le fonctionnement de cette seule phase. Tenter de prouver qu'un système fonctionne étape par étape en démontrant qu'une phase particulière fonctionne est une impasse. Où sont les preuves de l'évolution parti du néant pour parvenir à cette phase intermédiaire, et où sont les preuves de l'évolution de cette phase intermédiaire à l'ensemble du système ? Il n'y en a pas. Pour que l'évolution fonctionne, toutes les phases entre toutes les étapes connues devraient être expliquées et, pour autant que nous puissions le dire, plusieurs étapes à la fois seraient nécessaires dans plusieurs phases pour conserver la fonctionnalité. Même si une seule phase nécessite plusieurs étapes pour démontrer une amélioration, l'évolution vers un système fonctionnel complexe étape par étape est impossible.

Les systèmes irréductiblement complexes peuvent être des organes entiers ou simplement de petites macromolécules composées de plusieurs protéines. Les organismes vivants en abondent. Je ne veux pas entrer dans les détails ici, mais si vous êtes intéressé par d'autres exemples de complexité irréductible dans les systèmes biologiques, vous pouvez consulter par exemple cet article de blog.

L'évolution darwiniste exige la gradualité, et chaque étape doit nous donner un certain degré de fonctionnalité pour que la sélection naturelle puisse garder dans le génome ce qui lui a été ajouté. Mais assembler le flagelle - tout comme assembler un moteur - n'est pas une question de degré de fonctionnalité. Pour que n'importe quelle fonctionnalité se manifeste nous avons besoin a minima d'une gamme significative d'éléments. L'ajout d'un élément qui n'améliore pas significativement la fonctionnalité ne sera d'aucun usage pour la sélection naturelle.

L'idée que toute complexité peut progressivement être surmontée est donc absurde. Bien sûr, il est possible de faire évoluer une structure qui n'a que deux ou trois éléments si chaque phase peut s'avérer utile. Mais trois éléments ne représentent pas exactement une grande complexité et la probabilité qu'une telle évolution se produise diminue de façon exponentielle à chaque nouvelle étape. Si la probabilité qu'une mutation bénéfique se produise est d'une sur un million, alors la probabilité que deux mutations bénéfiques se produisent ensemble est d'une sur un billion. Au-delà d'environ trois étapes, les probabilités sont si faibles qu'elles ne peuvent être prises au sérieux même avec trois milliards d'années à notre disposition.

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Les darwinistes sont convaincus que l'accumulation de petites étapes mènera à la création de structures complexes - ou à tout ce qu'ils veulent, mais c'est une extrapolation déraisonnable. L'ajout de petites choses simples ne fait qu'accroître le nombre de petites choses simples. L'accumulation de mots au hasard ne construit pas une phrase. Tout un ensemble de mots collés de façon aléatoire n'aura aucun sens sans l'intelligence nécessaire pour lui en donner. Certains processus relativement complexes peuvent être assemblés étape par étape mais la plupart des processus très complexes nécessitent plusieurs ajouts simultanés - souvent nombreux - pour se perfectionner. Dans ce cas, la sélection naturelle s'avère être un facteur limitant parce que chaque étape doit augmenter l'utilité.

Prenons l'exemple d'un jeu de Lego. Il est certainement possible de construire de façon progressive des structures complexes à partir d'un jeu de Lego. Mais selon la théorie de la sélection naturelle, le pré-requis est qu'après chaque ajout, la structure que vous construisez doit être meilleure - plus fonctionnelle - qu'elle ne l'était auparavant. Pour la plupart des éléments d'une structure Lego, l'un d'entre eux ne changera rien à l'utilité globale de l'ensemble. En ce qui concerne les organismes vivants, cet élément doit en fait augmenter de façon significative le taux de survie, ce qui est bien plus difficile que d'être légèrement meilleur en théorie. Et j'ai évoqué les limites considérables de la sélection naturelle dans mon premier article sur le darwinisme.

Les darwinistes ont cette idée irrationnelle que toute chose est possible si on lui laisse assez de temps. Mais c'est comme croire que si je continue à lancer des pierres au hasard toute ma vie - ou pendant des milliers ou des millions d'années -, je finirai par construire le Taj Mahal.

Coins
Nouveaux gènes

L'un des plus grands obstacles à l'évolution est la nécessité de nouveaux gènes. Il y a une différence de taille entre le processus de mutation d'un gène existant et l'obtention d'un nouveau gène qui codera pour une nouvelle protéine et dont l'ADN possédera une région de contrôle contenant des instructions pour l'utilisation dudit gène. Si, par le processus évolutif, vous souhaitez obtenir des ailes à partir de rien, il vous faudra de nombreux nouveaux gènes. Les créer de façon aléatoire est quasi impossible. L'idée selon laquelle les choses peuvent évoluer progressivement, par étapes, fait fi d'importantes réalités biologiques. Un nouveau gène ne peut évoluer petit à petit. On ne peut pas avoir une moitié de gène. Soit vous avez un gène entier pleinement fonctionnel, soit vous n'avez rien.

Le génome humain contient plus de 20 000 gènes. Pour rendre compte de toutes les espèces, présentes et passées, il aurait fallu que l'évolution produise des millions de nouveaux gènes, alors même que développer ne serait-ce qu'un gène de façon aléatoire est si outrageusement invraisemblable qu'il est hautement improbable que cela ait pu se produire au cours des 4,5 milliards d'années d'existence de la Terre.

Un nouveau gène devra nécessairement coder pour une nouvelle protéine, laquelle devra contenir au minimum 70 acides aminés pour être capable de se replier. Une protéine qui ne se replie pas ne sert à rien. Douglas Axe a conduit des expériences visant à déterminer le pourcentage de protéines susceptibles de se replier. Pour une petite protéine de 150 acides aminés, il a calculé que seule une variante d'acides aminés sur 1074 se replierait. Par conséquent, la très grande majorité des protéines produites aléatoirement serait complètement inutile. Trouver une protéine qui soit fonctionnelle serait quasi impossible, même si l'on avait l'éternité devant soit.

De nombreuses protéines contiennent des milliers d'acides aminés, ce qui nécessite des séquences génomiques spécifiques de quelque 100 000 nucléotides pour générer une mutation aléatoire. La longueur de ces séquences ne fait que compliquer le problème, et pour accomplir la plupart des tâches dans l'organisme, de nombreuses protéines doivent travailler en synergie, ce qui là aussi complique grandement le processus. Considérez que la synthèse des protéines requiert l'action coordonnée de 100 protéines ! Il faut plus de 30 protéines pour dupliquer l'ADN, la protéine principale consistant en une séquence de plus de 1 000 acides aminés. Elles doivent toutes être hautement spécifiques et doivent se replier de façon spécifique, ainsi les faire « évoluer » par étapes est pour le moins impossible. Il faut au moins 70 acides aminés pour démarrer le processus, et une fois que la protéine se replie et accomplit une fonction, la modifier de sorte à en obtenir une plus longue qui soit plus performante ou qui accomplisse une fonction différente serait au moins aussi difficile que d'en créer une nouvelle.

Lorsque les darwinistes postulent de quelle façon un organe - un œil, par exemple - a pu évoluer, ils font totalement fi de la biologie. Ils pensent que grâce aux mutations, on peut obtenir tout ce qu'on veut, par étapes, et ils se focalisent uniquement sur le résultat - la morphologie - aux dépens des processus requis - la biologie moléculaire. Ils affirment que, dans le cas de l'œil, tout a commencé par l'apparition d'une opsine photosensible, comme si c'était une étape minime - or, ce n'est pas le cas : ce processus requiert l'intervention de cellules différentes de tout ce que l'organisme avait pu contenir jusque-là, ce qui nécessite a minima l'intervention d'un nouveau gène, voire davantage. Pourtant, ce fait passe complètement à la trappe. Et le développement d'un nouvel élément, comme le cristallin, nécessitera là encore l'intervention de nouveaux gènes. Comme l'écrit David Swift :
Il est vraiment temps que les biologistes cessent de proposer des scénarios évolutionnaires qui font complètement fi des implications génétiques et biochimiques, lesquels doivent être pris au sérieux. Une foi aveugle dans le pouvoir de la variabilité génétique opportuniste ne suffit pas.
Sur son site Web - qui constitue une excellente source d'informations en ligne sur les problèmes que pose le darwinisme dans son ensemble - Swift s'étend sur les difficultés inhérentes à la génération aléatoire de nouveaux gènes.

Tandis que les gènes eux-mêmes constituent un obstacle insurmontable, non seulement l'intervention d'un nouveau gène sera nécessaire, mais il faudra également une région de contrôle qui régulera la façon dont ce gène est utilisé. Un gène dépourvu de région de contrôle est à peu près aussi utile que le fait d'acheter une voiture et s'entendre dire qu'elle est garée quelque part sur la planète, on ne sait trop où. Tant le gène que la région de contrôle doivent être hautement spécifiques et doivent émerger quasi simultanément. Quel est le processus en jeu ?

Les darwinistes nous disent que la source majeure des nouveaux gènes est la duplication génique. Soyons francs - c'est la seule source dont ils disposent, et elle laisse pour le moins à désirer. On postule qu'un gène ou un chromosome entier - ou la totalité du génome - est dupliqué, et tandis qu'une copie accomplit la tâche initiale, l'autre pourra muter pour, au final, commencer à accomplir une fonction différente. Ça semble plausible à première vue, mais quand on s'appuie sur la biologie et non sur la magie, cela paraît-il réaliste ? Pas vraiment.

L'idée que les choses doivent fonctionner selon ce schéma fantaisiste est extrêmement naïve. Permettez-moi de citer quelques passages de l'ouvrage de John Sanford, Genetic Entropy [Entropie génétique - Ouvrage non disponible en français - NdT] :
« Considérons la population humaine. Existe-t-il des humains polyploïdes ? Bien sûr que non. Dupliquer la totalité du génome humain est absolument fatal. Existe-t-il des humains aneuploïdes ? Oui, un nombre non négligeable d'individus possèdent une copie supplémentaire d'un chromosome. Ces individus sont-ils porteurs d'informations supplémentaires ? Ma réponse sera catégorique : non. Tandis que l'aneuploïdie est absolument fatale aux plus gros chromosomes, posséder une copie supplémentaire des plus petits chromosomes humains ne le sera pas toujours. Tragiquement, les individus qui possèdent ce type « d'informations supplémentaires » présentent de graves anomalies génétiques. L'exemple le plus commun est la Trisomie 21, qui résulte d'une copie supplémentaire du chromosme 21. Il a été démontré que d'innombrables duplications et insertions plus petites causent des maladies génétiques.
[...]
Il est souvent avancé qu'à la suite d'une duplication génique, la copie d'un gène pourrait demeurer inchangée, tandis que l'autre serait libre de développer une nouvelle fonction. Mais aucun de ces événements n'est dans les faits réalisable. Les deux copies se dégraderont à peu près au même rythme, en raison de l'accumulation de [mutations quasi neutres.]
[...]
La notion simpliste selon laquelle dupliquer un gène est susceptible de produire un résultat bénéfique est biologiquement naïve.
[...]
Enfin, les duplications géniques perturbent non seulement l'expression du gène dupliqué, mais aussi invariablement celle d'autres gènes. J'ai passé une grande partie de ma carrière à créer des plantes par génie génétique. Les mondes industriel et universitaire ont dépensé plus d'un milliard de dollars dans ces expériences. Il a été rapidement découvert que les insertions empilées aboutissaient invariablement à des niveaux d'expression inférieurs, comparé à l'insertion d'un seul gène. En outre, les insertions empilées étaient invariablement moins stables dans leur expression... »
Même dans le meilleur des cas, lorsque rien ne subit de dommages immédiats, les chances d'amélioration sont rares, voire inexistantes. Quand on duplique un gène, la production de la protéine apparentée augmente. Mais comme les organismes sont très précisément calibrés, cette augmentation sera plus susceptible d'être néfaste que bénéfique. Mais admettons qu'elle soit neutre. Que se passera-t-il ? Naturellement, les mutations provoquent une dégénérescence des gènes, et c'est là qu'interviendra la sélection naturelle pour limiter les dégâts. Mais parce qu'il y a deux copies de gènes, la dégénérescence de l'un d'eux n'entravera pas la survie, de sorte qu'il se dégradera assez rapidement, pour in fine se transformer en pseudogène inactif.

L'idée selon laquelle une mutation produira un changement bénéfique dans la protéine qui en résulte est, là encore, pur fantasme. Modifier ne serait-ce qu'un acide aminé dans la séquence aura pour conséquence probable d'empêcher la protéine de se replier - et donc de devenir inutile, voire néfaste. Il serait extrêmement difficile d'obtenir une protéine un tant soit peu fonctionnelle, encore moins une protéine plus performante. Et les chances qu'elle évolue de sorte à devenir plus performante sont essentiellement nulles. Nous parlons ici de probabilités d'une sur 101000, au bas mot. Et cette faible probabilité devrait se réaliser des millions de fois pour que l'évolution soit une réalité. Dans son ouvrage Signature in the Cell [La signature dans la cellule, L'ADN et les preuves de la conception intelligente - Ouvrage non disponible en français - NdT], Stephen Meyer explique en détail nombre des calculs en jeu. Même avec la puissance de l'Univers entier et 13,8 milliards d'années devant - ou derrière - soi, la probabilité de générer une protéine fonctionnelle de façon aléatoire est nulle.

Revoyons les faits : nous avons observé l'adaptation par mutagenèse, dans la Nature et sous le microscope. Mais presque tous les exemples observés concernent des mutations de gènes existants. La même chose vaut bien sûr pour l'élevage canin. Même si l'humain assiste le processus, il n'y a pas moyen d'obtenir de nouveaux gènes, donc tout résultat sera issu de variations déjà présentes. Le modèle darwinien se tient pour l'adaptation, en modifiant les informations existantes, donc les gènes déjà présents. Aucun nouveau gène n'est créé par des mutations aléatoires, donc la sélection naturelle est incapable de les préserver. Ils sont tout simplement inexistants.

Il est temps d'admettre que les mutations aléatoires et la sélection naturelle n'ont qu'un champ d'action très limité, et que pour tout phénomène complexe nécessitant l'intervention de nouveaux gènes, quelque chose d'autre doit être à l'œuvre.