Comment l'évolution se produit-elle ? Par hasard, nous dit-on. Les choses arrivent comme ça. Chaque étape de l'évolution est un accident. Le modèle que l'on nous enseigne tous à l'école dit que l'évolution se produit à travers des mutations aléatoires et la sélection naturelle. La sélection naturelle est censée trier le bon grain de l'ivraie, de sorte que le seul mécanisme capable de produire une « nouvelle » information est la mutation. Cette mutation équivaut à des erreurs aléatoires dans l'ADN. (Oui, cela peut déjà sembler bizarre, mais c'est la théorie.) Nous sommes le résultat de milliards d'années d'erreurs accumulées. Nous avions déjà atteint la perfection lorsque nous n'étions qu'une bactérie. Si ces erreurs s'avèrent « utiles » — un autre concept quelque peu bizarre — l'organisme survit et se reproduit mieux que les autres, et transmet la nouvelle information génétique. Comme nous le savons, la plupart des mutations sont dommageables. Les bénéfiques sont rares. Donc, si l'évolution n'arrive que par hasard et que les bonnes mutations sont rares, nous devrions nous demander quelle est la probabilité de l'évolution ?
Ribosomes
© InconnuLes ribosomes comprennent une machine macromoléculaire complexe, présente dans toutes les cellules vivantes, qui sert de site à la synthèse biologique des protéines (transcription). Les ribosomes relient les acides aminés entre eux dans l'ordre spécifié par les molécules d'ARN messager (ARNm).
Pour la plupart des mathématiciens — ceux parmi nous qui comprennent réellement le concept de probabilité — qui ont déjà considéré cette question, l'évidence qui ressort est que ce n'est pas probable du tout. En fait, c'est extrêmement improbable, et ces mêmes mathématiciens débattent de cette question depuis les années 1960. Ils ont du mal à prendre cette théorie au sérieux, parce qu'ils peuvent en faire la démonstration. Les néo-darwinistes, par contre, ne sont pas très doués pour calculer des probabilités et insistent sur le fait que, même si tout ce qui concerne l'évolution est improbable, on peut résoudre cette improbabilité avec le temps. Mais est-ce vrai ? Cette improbabilité peut-elle vraiment être résolue avec le temps ? Comme nous le verrons, elle ne le peut pas. L'idée qu'elle le puisse est enracinée dans la ferme conviction qu'elle le doit, conviction enveloppée d'hypothèses floues dépourvues de tout lien avec les données du monde réel, ce qui en fait donc une illusion. Les données du monde réel brossent un tableau différent. Reconnaître vaguement qu'un concept est improbable est une chose. Faire les calculs et voir à quel point l'improbabilité est écrasante est une tout autre histoire.

Récapitulons rapidement les bases. L'information génétique dans l'ADN est codée dans une longue chaîne de séquences de quatre lettres — A, T, C, G. Elle ressemble donc à « TACGATGCTAGCAT... » et ainsi de suite. Les mutations se caractérisent par leur capacité à changer de façon aléatoire certaines de ces lettres. Ces séquences sont ensuite utilisées comme modèle pour coder les protéines. Séquence différente -> protéine différente. Enfin, si vous êtes très chanceux. Si vous ne l'êtes pas, alors c'est une séquence différente -> rien. Vous obtiendrez juste un polypeptide qui ne se pliera pas et qui par conséquent s'avérera inutile. Si vous êtes toutefois légèrement chanceux, les processus sophistiquées de la cellule permettront de l'évacuer. Si ce n'est pas le cas, ces produits défectueux peuvent s'accumuler, se coller ensemble et causer des maladies. Les mutations sont assez destructrices. Tout le monde sait cela (sauf les darwinistes).

L'évolution est un concept qui est censé améliorer les choses avec le temps. Mais selon la théorie, les seuls éléments qui fournissent de nouvelles informations sont littéralement des « erreurs aléatoires » dans un processus qui à la base fonctionne. Il ne devrait pas être nécessaire d'être un génie pour ne serait-ce que vaguement suspecter l'improbabilité de cette hypothèse.

Cet article contiendra beaucoup de nombres, mais pour ceux qui ne sont pas familiers avec les mathématiques, voici une analogie toute simple. Imaginez que vous avez un livre, et disons qu'il s'agit de la Bible. Je sais, c'est un mauvais exemple de livre, mais ne vous inquiétez pas, nous allons le transformer en quelque chose de mieux. Imaginez maintenant que nous sommes au bon vieux temps avant l'impression numérique, à l'époque où les livres sont copiés à la main. Ils sont copiés par des gens qui ne sont pas parfaits, qui font parfois des erreurs et qui souvent ne comprennent pas la langue du livre. Donc, de temps en temps, il manque une lettre ou un mot, ou les mots sont mal orthographiés, et ainsi de suite. Disons que ce processus se poursuit pendant des millions d'années, jusqu'à ce que le texte ait peu de ressemblance avec le livre original.

Avec le code génétique, la théorie suppose qu'un poisson a commencé à muter il y a des centaines de millions d'années, et qu'après tout ce temps il est devenu un singe. Pour comprendre à quel point cette idée est risible, imaginez que la Bible qui est copiée d'innombrables fois devient lentement un livre complètement différent, comme Le Seigneur des Anneaux, par exemple. Ne serait-ce pas incroyable ? Bien sûr, mais même si nos compétences en mathématiques sont faibles, il est facile de comprendre que cela n'arrivera jamais. Pour obtenir Le Seigneur des Anneaux, quelqu'un doit l'écrire délibérément et consciemment. L'histoire doit être planifiée et chaque lettre du livre doit être très précise. Des erreurs aléatoires de copie ne produiront jamais un tel résultat. Noé ne va pas devenir Frodon par accident, encore moins par une série de milliers de petites étapes. (Bien qu'il serait certainement amusant d'imaginer toutes les étapes intermédiaires : « Tu amèneras deux animaux de chaque espèce à Mordor ! ») Et pourtant, nous sommes censés croire que c'est exactement ce qui s'est produit entre le poisson et le singe. Personne ne se dit qu'il y a anguille sous roche ?

L'origine de la vie

Le plus grand problème de la conception darwinienne statuant qu'« il n'existe absolument aucune intelligence dans la manifestation de la vie » est peut-être de ne pas poser la question de savoir comment la vie a vu le jour initialement. Ce n'est pas strictement un problème d'évolution, mais c'est étroitement apparenté. Un des éléments sur lequel les darwinistes insistent de manière absolue est qu'il ne peut y avoir de concepteur. (Pour une raison ou une autre, le dessein intelligent est une des choses qui les effraient plus particulièrement). S'il y a eu un concepteur dès la première cellule vivante, insister sur le fait qu'aucun dessein n'est impliqué dans l'évolution elle-même n'aurait guère de sens. Les darwinistes doivent donc également insister sur le fait que même la toute première cellule doit être issue de certains processus naturels, sans qu'aucune intelligence ne soit impliqué. Ils n'ont aucune idée de la façon dont cela se produirait et même si ce sujet est source de querelles intestines depuis des décennies, ils s'entendent tous pour dire qu'aucun dessein intelligent n'a pu être impliqué (puisque l'intelligence est effrayante). C'est quelque peu ridicule, étant donné que toutes les preuves jusqu'à présent ont montré qu'aucun processus inintelligent ne peut expliquer la création de ne serait-ce qu'un fragment de cellule vivante, mais ces scientifiques refusent d'abandonner leur théorie irréaliste et d'accepter la réalité, convaincus que le matérialisme [en tant que doctrine qui ramène toute réalité à la matière et à ses modifications en rejetant l'existence d'un principe spirituel - NdT] en est le fondement.

L'idée générale est alors que la toute première cellule vivante est née de processus naturels, par le simple biais des lois de la physique et du hasard. Mais toutes ces théories n'ont pas réussi à convaincre plus d'une poignée de personnes, et pour de bonnes raisons, comme, par exemple, qu'elles n'ont aucun sens. Voyons ce dont une telle cellule aurait besoin pour fonctionner et se reproduire.

La plupart des plus petites bactéries ont des centaines de milliers de nucléotides dans leur ADN et codent pour des centaines de protéines. La plus petite bactérie que j'ai pu trouver est Carsonella ruddi, avec cent soixante mille paires de bases, codant pour cent quatre-vingt-deux protéines. Et ceci uniquement parce que certaines des fonctions nécessaires à sa vie sont assurées par son insecte hôte — elle ne pourrait donc en aucun cas être la toute première cellule, puisqu'elle ne peut survivre seule. En terme de production aléatoire, c'est tout de même énorme. Une séquence spécifique de cent soixante mille lettres qui code pour cent quatre-vingt-deux séquences très spécifiques d'acides aminés est nécessaire. Imaginons que nous tapons cent soixante mille lettres au hasard, les yeux bandés sur un clavier dont les lettres sont mélangées. Dans quelle mesure le résultat serait-il pertinent d'une façon ou d'une autre ? Cela produirait-il au moins une phrase ? Que dire d'un livre ? Ou d'un manuel d'instructions pour la construction d'un robot ? (De préférence un robot qui peut se dupliquer tout seul.)

Histoire de proposer une autre analogie toute simple, considérons la proverbiale aiguille dans une botte de foin. Si vous pensez qu'il est difficile de trouver une aiguille dans une botte de foin, permettez-moi de vous informer que vous trouveriez plus rapidement un trillion d'aiguilles séparées dans un trillion de bottes de foin séparées que de produire une seule protéine de façon aléatoire. Créer l'ADN d'une petite cellule vivante par le biais d'un improbable concours de circonstances revient à taper cent soixante mille caractères au hasard et se retrouver avec un programme informatique fonctionnel. En fait, il s'avère que j'ai écrit de nombreux scripts informatiques dans deux langages de programmation. L'un d'entre eux a plus de cent cinquante mille caractères, ce qui constitue donc une bonne comparaison. Je puis vous assurer qu'il a fallu beaucoup de travail pour l'écrire et que beaucoup de réflexion, de planification et de nombreuses heures de tests et de débogages ont été investis. Maintenant, et ce qui suit vaut pour la plupart des caractères de ce script, si un seul d'entre eux est changé par un autre, une fonction au moins du script se briserait, et peut-être même tout le script en son entier. Briser tout le script par une seule faute de frappe peut vraiment se produire de bien des façons. Faire en sorte qu'une chose aussi complexe fonctionne nécessite donc beaucoup d'efforts et de planification. L'idée que le script puisse être écrit en tapant au hasard sur les touches du clavier ne serait prise au sérieux par personne.

Alors comment qui que ce soit peut prendre au sérieux l'idée qu'une cellule se manifeste par hasard, d'autant que nous n'avons jamais rien vu de semblable se produire, loin s'en faut ? Cette idée ne reflète tout simplement pas du tout notre expérience avec le monde réel. Ce que nous avons observé dans l'exemple de mon script informatique, c'est que toutes les informations sont très précises. Par définition, la spécificité est fondamentalement le contraire du hasard. Alors, comment le hasard peut-il créer de la spécificité ? Il semble plutôt être le pire candidat que l'on puisse envisager pour remplir ce rôle. C'est comme espérer que la gravité nous fasse voler ou supposer que tomber dans la boue nous rende plus propre.

Mais les choses s'avèrent bien plus compliquées que de simplement obtenir la bonne séquence de nucléotides. Une fois qu'une cellule vivante est complète, la suite peut se dérouler sans véritable heurt en termes de reproduction, mais l'assemblage de la première cellule sans cellule mère est infiniment plus complexe. Partons du principe que d'une manière ou d'une autre nous obtenions de l'ADN muni du code de toutes les protéines. Que faire ensuite ? En fait, plus rien. Nous avons besoin de douze protéines pour transcrire l'ADN en ARN avant de pouvoir fabriquer des protéines. Et pour fabriquer les protéines à partir de l'ARN, il nous faut cent six protéines qui s'acquitteront de cette tâche. Nous avons besoin de ribosomes fonctionnels qui, en plus de contenir environ cinquante de ces cent-six protéines, ont également besoin de plusieurs milliers de nucléotides d'ARN, tous très spécifiques. (Voir l'image en tête de l'article pour apprécier la complexité d'un ribosome.) Nous avons besoin de vingt aminoacyl-ARNt synthétases différentes — des enzymes de centaines d'acides aminés chacune — pour attribuer les bons acides aminés à vingt types différents de molécules d'ARNt. (C'est plus ou moins ce qui détermine le « code » génétique.) Nous commençons à entrevoir toute la complexité de la chose. Nous avons besoin d'un modèle d'ADN pour l'indispensable ARN et toutes les protéines requises, mais plus d'une centaine de ces protéines et une grande quantité d'ARN sont nécessaires pour lire le modèle et fabriquer les protéines. C'est toute la question des origines : « qui de la poule ou de l'œuf est apparu en premier ». Pour que la vie commence de façon accidentelle, plus d'une centaine de processus complexes seraient nécessaires, et puisqu'ils doivent tous apparaître à peu près au même moment, il est peu probable que chacun de ces processus ne soit que le fruit du hasard.

Structure d'ARN E.Coli
© InconnuLa structure de l'ARN pour la grande sous-unité ribosomale chez Escherichia coli possède environ trois mille nucléotides. Le ribosome possède également une petite sous-unité d'ARN composée d'environ mille cinq cents nucléotides et de quelque cinquante protéines. Un heureux hasard ?
Ce scénario laisse apparaître de nombreuses complications, au-delà de la nécessité d'obtenir de façon aléatoire des centaines de milliers de processus de connexion entre les différents éléments dans une séquence appropriée. Par exemple, il y a la chiralité. Les acides aminés se présentent sous des formes gauchères et droitières — images en miroir l'une de l'autre — qui se produisent à peu près à la même fréquence. Pourtant, tous les acides aminés doivent avoir la même chiralité pour qu'une protéine soit fonctionnelle. Et ce n'est pas tout. En fait, toutes les protéines des organismes vivants sont strictement constituées des versions gauches des acides aminés. Cela vous semble-t-il vraiment aléatoire ?

Ainsi, pour qu'une protéine se forme, il faut non seulement, disons, deux cents acides aminés dans un ordre précis, mais aussi avec la même chiralité. Les probabilités de n'obtenir la chiralité version droite sont à peu près égales à celles d'obtenir tout face ou tout pile après avoir jeté deux cents pièces — environ une sur 1060, dans ce cas. Le même problème existe également dans l'ADN et son sucre, le désoxyribose. Le sucre se présente également sous les deux formes, et pour que l'ADN fonctionne, il faut que tout les éléments aient la même chiralité. De plus, d'un côté de l'échelle d'ADN, le désoxyribose est tourné de cent quatre-vingt degrés par rapport à celui se trouvant de l'autre côté. En d'autres termes, les deux brins vont toujours dans des directions opposées. Donc, encore une fois, si le processus d'assemblage est aléatoire, comment se fait-il que le résultat soit à ce point spécifique ?

De plus, les acides aminés des protéines doivent former des liaisons peptidiques. Lorsqu'ils réagissent naturellement, ils forment des liaisons peptidiques et non peptidiques avec à peu près la même incidence. Une fois que le mauvais lien est formé, les processus aléatoires n'ont aucun moyen de le fixer. Ainsi, chaque acide aminé a cinq pour cent de chances d'être le bon (il y a vingt acides aminés), cinquante pour cent de chances d'avoir la bonne chiralité et cinquante pour cent de chances de former une liaison peptidique, mais des centaines d'entre eux doivent s'assembler dans le bon ordre, avoir la bonne chiralité, former la bonne liaison, et la première cellule aurait au moins besoin de plusieurs centaines de ces protéines. N'en produire ne serait-ce qu'une seule reviendrait donc un peu à choisir deux cents personnes au hasard et se retrouver exclusivement avec des femmes, toutes gauchères, toutes âgées de trente-six à quarante ans, et alignées dans l'ordre alphabétique de leur nom de famille.

La cellule nécessite également une membrane très spécifique dont la fonction détermine avec intelligence ce qui peut ou ne peut pas entrer et sortir de la cellule, un rôle d'une complexité certaine, mais qui relève d'une absolue nécessité pour que la cellule fonctionne et survive. (Un chapitre entier pourrait être écrit sur la membrane cellulaire, sa complexité et ses nombreuses propriétés étonnantes.) Et nous sommes loin d'avoir listé toutes les difficultés liées à ce scénario. Si le processus est censé se dérouler lentement, sur une longue période de temps, nous nous trouvons alors confrontés avec le fait que les éléments se dégradent beaucoup plus vite qu'ils ne peuvent s'assembler. Les protéines sont stables jusqu'à un jour ou deux dans une cellule et l'ARN se dégrade en quelques minutes. Comment ce processus est-il alors censé se produire lentement sur des millions d'années ? Nous pourrions tout aussi bien tenter de faire cuire notre dîner lentement, pendant environ cent jours, avec de nombreux ingrédients qui se gâtent en un jour ou deux. Ou tenter de créer une lente explosion d'une durée d'environ trois heures. Les choses ne fonctionnent tout simplement pas de cette manière.

Membrane plasmique
© Inconnu
La plupart des choses ont tendance à réagir avec d'autres choses pour lesquelles nous avons besoin qu'elles ne réagissent pas, plutôt qu'avec les choses pour lesquelles nous avons besoin qu'elles le fassent. Tout a une plus forte tendance à la dégradation qu'à la création, ce qui est logique si la deuxième loi de la thermodynamique est vraie. Certaines réactions nécessitent de l'énergie fournie par la complexe sophistication de la cellule, mais dans le cas qui nous occupe, nous n'avons pas encore de cellule. Nous essayons d'en créer une.

Il existe toutefois plusieurs problèmes distincts qui doivent tous être résolus avant qu'une cellule vivante apparaisse.
  1. Les éléments chimiques doivent s'assembler de manière totalement improbable, en créant de l'ADN et des protéines.
  2. Quelque chose doit déterminer le code, c'est-à-dire quels codons codent pour quels acides aminés.
  3. Les séquences aléatoires doivent produire des protéines fonctionnelles.
  4. Les protéines et l'ARN doivent accomplir une fonction spécifique.
  5. Toutes ces fonctions doivent ensemble créer un seul organisme fonctionnel.
Tout ceci s'avère ridiculement improbable. Chacun de ces problèmes pris individuellement auraient très peu de chances d'être résolus un jour.
  1. Les éléments chimiques ne s'assemblent pas spontanément pour former de l'ADN ou des protéines. Les problématiques incluent la réactivité avec des éléments chimiques inadéquats, la chiralité, le type de liaisons, la dégradation, les besoins en énergie, etc.
  2. Le code génétique exige vingt aminoacyl-ARNt synthétases différentes, chacune composée de centaines d'acides aminés. Ce sont tous des processus difficiles à inventer, alors s'attendre à ce que cela se produise de façon aléatoire est tout bonnement stupide. C'est comme s'attendre à ce qu'un langage de programmation se produise de façon aléatoire. Lorsque ces vingt enzymes [les aminoacyl-ARNt synthétases - NdT] sont apparues pour la première fois, aucune intelligence ni idée même de code n'étaient supposés exister. Il est compliqué de créer un code lorsque vous essayez de créer un code. Cela relève de l'impossible quand on n'essaie pas. Personne n'a la moindre idée de l'origine du code génétique. La plupart des évolutionnistes ne se pencheront même pas sur ce problème.
  3. Le hasard ne crée pas l'ordre, la spécificité, la complexité, la fonctionnalité ou quoi que ce soit du genre. L'idée qu'un ribosome — composé de milliers de nucléotides d'ARN et de douzaines de protéines — capable d'une manière ou d'une autre de savoir comment fabriquer des protéines à partir d'ARN puisse n'être qu'une sorte de « circonstance hasardeuse » est tellement fantaisiste qu'il faut un endoctrinement en bonne et due forme pour ne pas remarquer combien elle s'avère inadéquate dans le monde réel.
  4. Nous pourrions toujours essayer de fabriquer un outil qui accomplira une fonction spécifique sans avoir la moindre idée de ce que serait cette fonction, mais cela n'aurait aucun sens. Si une protéine devait être fabriquée accidentellement, ce qui est pratiquement impossible en soi, aucun des éléments qui constituent la cellule ne saurait quoi en faire. Si un ribosome a été fabriqué accidentellement (gros hasard), comment savoir s'il peut traduire l'ARN en protéines ? Comment savoir s'il faut lui donner l'ARN (ou le transcrire pour commencer) alors qu'il n'existait aucune traduction protéique avant cela ? Qu'est-ce qui prédisposerait tout le matériel ARNt à fonctionner avec le ribosome ? Qu'est-ce qui permettrait de savoir où transporter les protéines complètes déjà produites et que faire d'elles si aucune protéine ne s'est jamais manifestée auparavant ? Supposons que l'on donne un four à micro-ondes à un homme des cavernes, à quoi cela servirait-il ? Au mieux, le four deviendrait une table aux finitions parfaitement lisses. Tout comme l'homme des cavernes voudrait savoir quel est cet objet, quelle est sa fonction, ce qu'il doit mettre à l'intérieur et comment fournir de l'électricité, la cellule doit savoir que le ribosome peut traduire l'ARN, qu'il peut utiliser l'ARNt avec les acides aminés fixés par les ARNt synthétases, et tout comme elle doit savoir que le ribosome peut fabriquer les protéines, la cellule doit savoir également où prendre ces protéines et comment les utiliser. Comment les darwinistes traitent-ils ces problèmes ? Ils ne le font pas. Ils les ignorent, c'est tout.
  5. Ce n'est même jamais ne serait-ce que pris en considération. Comment les milliers de processus actifs dans une cellule sont-ils coordonnés pour produire de la « vie » sans aucune intelligence préalable ? On peut mettre vingt machines sophistiquées dans une pièce, mais si elles ont été remisées là par accident et que nulle intelligence n'est présente, il y a peu de chance qu'il se produise quoique ce soit. La coopération coordonnée de tout ce qui se trouve dans la cellule est époustouflante. La stupidité d'attribuer ces processus au hasard l'est encore plus.
Toutes les tentatives pour résoudre ce casse-tête n'ont fait que déplacer les problèmes d'un endroit à un autre. Par exemple, l'hypothèse du « monde à ARN » suggère que l'ARN serait le précurseur de l'ADN et des protéines, qui se seraient eux-mêmes manifestés ultérieurement. Mais il n'existe aucune méthode viable et durable pour y parvenir, et cette hypothèse n'élimine presque aucun des problèmes décrits ci-dessus. Qu'un ARN stable puisse subsister plus de quelques heures n'est qu'un fantasme. Qu'un ARN puisse s'auto-répliquer reste à découvrir et n'est qu'une hypothèse chimérique. L'« évolution » de l'ARN en ADN n'existe que dans certains esprits fantasques. Rien de tout cela ne s'est jamais produit et encore moins de façon aléatoire dans la Nature — même si les scientifiques font de leur mieux pour que cela se produise en laboratoire.

Ce genre d'hypothèse ridicule n'existe dans ces esprits que pour des raisons de congruence idéologique : « Il nous faut une théorie de la vie surgissant par hasard parce que notre croyance dans le matérialisme [en tant que doctrine qui ramène toute réalité à la matière et à ses modifications en rejetant l'existence d'un principe spirituel - NdT] est inébranlable ». Et pour cela, ils sont prêts à ignorer d'innombrables problèmes en faveur d'une faible probabilité pour que l'une de ces idées absurdes puisse potentiellement fonctionner. Ce n'est pas le cas, aucune ne fonctionne. Il n'y a pas de solution en vue et il n'y en aura jamais sous l'étendard matérialiste. « Les choses sont arrivées par hasard parce que le matérialisme est vrai » est tout aussi désuet que « Dieu a tout créé parce que la Bible le dit ». Les deux idées sont basées sur la foi et non sur la science. Si nous voulons un jour obtenir de vraies réponses, ce genre de survivance vieillotte doit cesser.

Voir ici pour plus d'informations sur les problèmes liés à l'origine de la vie [en anglais - NdT].

L'évolution

Sans tenir compte du problème de l'origine en tant que telle, nous devons encore expliquer comment on passe des bactéries à tout le reste. Quelle en est la probabilité ? Nous devons faire la distinction entre deux choses : d'une part les petites mutations qui mènent à l'adaptation, et d'autre part la création de nouveaux gènes qui conduiraient aux grands changements nécessaires à la création de différentes espèces, genres et autres rangs supérieurs dans la hiérarchie du vivant. Nous pouvons les appeler micro-évolution et macro-évolution. Il est d'ailleurs assez incompréhensible que la plupart des évolutionnistes échouent complètement à faire la distinction entre les deux. En quoi la différence est-elle significative ? Eh bien, une simple adaptation est à peu près aussi facile que d'apprendre à faire du vélo. La simplicité de créer de nouveaux gènes s'avère à peu près aussi facile que l'écriture accidentelle d'un article scientifique par un écureuil. Nous attendons encore que cela se produise. Pourtant, nous voyons régulièrement des gens comme Richard Dawkins prétendre que le simple fait d'accumuler des petits changements fera l'affaire, ignorant complètement la question des nouveaux gènes — entre autres choses comme le simple bon sens.

Sans nouveaux gènes, les bactéries resteraient à jamais des bactéries. Pas de nouvelles espèces, pas de nouveaux organes, pas d'évolution. Des nouveaux gènes sont essentiels pour que puisse se produire tout ce qui est déterminant. Un gène est une section d'ADN qui code pour une protéine. Il s'agit donc d'obtenir de nouvelles protéines. Le gène est le manuel d'instruction — et pour faire une analogie, on peut le voir comme une séquence de une seconde et zéro seconde [le gène] transcrite dans un fichier mp3 [la protéine]. La haute spécificité dont la protéine a besoin pour fonctionner est la raison même pour laquelle il n'est pas possible d'obtenir une nouvelle protéine étape par étape. Entre autres processus, une protéine doit se plier correctement. Si elle se plie incorrectement ou pas du tout, elle n'est d'aucune utilité. Quels sont les facteurs requis pour qu'une protéine se plie correctement ? Eh bien, pour commencer, elle doit avoir une longueur d'au moins soixante-dix acides aminés, sans lesquels elle ne se pliera pas du tout. Il s'avère donc absurde de dire que son évolution une petite étape à la fois est possible. Ça ne l'est pas. Un acide aminé nécessite trois nucléotides pour le coder, donc soixante-dix acides aminés signifie une séquence de deux cent-dix nucléotides dans l'ADN. Par conséquent, la plus petite étape dans cet exemple consiste à obtenir accidentellement une séquence d'environ deux cents lettres qui coderont pour quelque chose de très spécifique, ce qui n'est vraiment pas petit du tout. Vous pouvez essayer de taper sur votre clavier deux cents lettres au hasard et voir à quelle fréquence cela produira des phrases ou du code informatique. (Quoique cela devrait s'avérer probablement plus facile ensuite. Il suffit d'ajouter progressivement plus de caractères de façon aléatoire, un à la fois, jusqu'à ce que vous finissiez par écrire une suite à Hamlet ou à Windows 25. L'une ou l'autre est acceptable.)
Enzyme
© Inconnu - Adaptation française Sott.netUne protéine pliée. Chaque petite boule bleue est un acide aminé. Le site actif doit contenir les bons acides aminés dans une configuration correcte afin d'effectuer la mission qui est la sienne.
Mais bien sûr, cela ne s'arrête pas là. Le gène a également besoin d'une séquence de contrôle qui détermine quand et où produire la protéine, donc une autre partie spécifique de l'ADN doit bien exister pour effectuer cette séquence de contrôle sans laquelle un gène est inutile, tout autant que l'est une séquence de contrôle sans gène. Si l'un(e) apparaît sans l'autre, il(elle) se dégradera par des mutations dommageables, ce qui survient assez fréquemment. (Et en fait, les mutations s'accumuleront plus vite que d'habitude parce que la sélection naturelle n'a aucune raison de les éliminer, puisque l'ensemble n'a encore aucune fonction. Si l'on y pense, la destruction a lieu avant même que le nouveau gène soit complet, donc en fait et avant toute chose, la construction ne sera jamais achevée.) Il faudrait donc que le gène et la séquence de contrôle apparaissent à peu près de façon simultanée.

Même la probabilité que ces deux processus apparaissent de façon synchrone — en supposant à tort qu'aucun des deux n'est en soi compliqué — est vraiment faible. C'est comme fabriquer accidentellement un nouveau composant pour un ordinateur et en même temps écrire accidentellement des pilotes de périphérique pour l'utilisation de ce même composant. Imaginez que vous êtes assis au travail et que vous dites soudain : « Oh, je viens de construire un truc. Je ne sais pas ce que c'est, mais cela pourrait bien aller dans un ordinateur ». Et votre collègue répond : « Oh, vraiment ? Je viens juste d'écrire un code. Je ne sais pas à quoi il sert, mais cela pourrait bien servir de pilote de périphérique pour quelque chose. Essayons de voir si cela fonctionne avec votre truc. » Et puis, bien sûr, ça fonctionne. L'évolution de l'ordinateur juste sous vos yeux.

Mais revenons à la réalité. Rappelons-nous que rien dans l'organisme n'est censé avoir la moindre idée de ce qu'il faut faire avec le nouveau gène, tant est qu'il en émerge un. Nous avons besoin de deux accidents très improbables qui correspondent parfaitement l'un à l'autre. C'est en soi un préalable absurde à la survenue des mutations aléatoires. Mais ce n'est que la pointe de l'iceberg.

En ce qui concerne la probabilité que l'évolution existe, une des questions les plus cruciales à se poser est la suivante : Quelles sont les probabilités de créer au hasard une séquence nucléotidique qui produira une chaîne d'acides aminés qui se pliera en une protéine capable d'accomplir sa mission ? Douglas Axe a consacré beaucoup de temps pour découvrir la réponse. Selon ses recherches, pour une séquence de cent cinquante acides aminés, une seule de ces séquences sur 1074 se plierait. Une seule de ces séquence possibles sur 1077 — un suivi de soixante-dix-sept zéros — sera capable d'accomplir sa mission intrinsèque. Le nombre d'atomes dans l'univers entier est estimé à environ 1078-1082, le résultat est donc relativement similaire. Pour imaginer ce que cela signifie, voyons les choses de la façon suivante : sur toutes les cent cinquante séquences d'acides aminés possibles, l'éventualité d'en trouver une de façon aléatoire qui fonctionne est à peu près la même que si vous et moi nous étions téléportés à deux endroits aléatoires dans tout l'Univers pour nous rencontrer. Ça n'arrivera pas. Et nous ne parlons ici que de la probabilité de produire une protéine relativement courte.

Mais puisqu'il ne s'agit là que d'un seul essai, voyons maintenant quelle est la quantité d'essais dont nous disposons. Il y a eu environ 1017 secondes depuis le début de l'Univers. Si l'on compte pour cette protéine un essai chaque seconde depuis le début, la probabilité serait d'une sur 1077/1017, soit une sur 1060. L'impossibilité demeure. Et si nous disposions d'un milliard d'essais par seconde ? Nous obtiendrions un essai sur 1051, mais cela ne nous rapproche pas vraiment d'une probabilité réaliste. Il nous faudrait environ 1060 tentatives par seconde pour en obtenir une. La Terre n'a même pas assez de ressources pour ça. En fait, des calculs ont été faits par Stephen Meyer, David Swift et d'autres pour découvrir si l'utilisation de la puissance de l'Univers tout entier serait utile. Ces calculs comprenaient l'utilisation de tous les atomes de l'Univers, tout le temps disponible — 13,8 milliards d'années — et autant de tentatives par seconde que le permettent les lois de la physique. C'est bien sûr loin d'être possible d'un point de vue réaliste. La vie sur Terre ne disposait alors que des atomes des océans — ou quoique soit ce qu'il y ait vraiment eu à cette époque-là — avec lesquels œuvrer, ce qui est loin d'être l'équivalent de tous les atomes de l'Univers. Les réactions nécessaires prennent du temps, il est donc absurde de penser qu'il pourrait y avoir des billions et des billions d'essais chaque seconde. Mais même avec toute la puissance théoriquement disponible, le résultat obtenu était loin de ne serait-ce qu'approcher une probabilité réaliste d'obtenir quelque pertinence que ce soit.

Si les probabilités sont de une sur 1077 pour une séquence de cent cinquante acides aminés, alors pour mille cinq cents acides aminés, c'est à peu près une sur 10770, et pour quinze mille, une sur 107700. (Les calculs ne fonctionnent probablement pas exactement comme ça, mais plus ou moins un billion de fois ne fait pas vraiment de différence ici.) En aurions-nous besoin d'autant ? Malheureusement, oui. La plupart des protéines ont des centaines d'acides aminés, la moyenne est d'environ quatre cents à cinq cents, beaucoup plus que cent cinquante, et les plus longues connues en ont plus de trente mille. Cela va donc bien au-delà de la simple sélection d'un atome spécifique dans l'Univers. Il n'existe même pas quoique ce soit qui nous permette de comparer des probabilités aussi faibles. C'est comme dire, « Je pense à un nombre entre 10 et 1010000 (un suivi de dix mille zéros). Devine lequel ! ». Personne n'essaierait même si l'écart allait de un à un million, c'est-à-dire six zéros. Ces probabilités sont totalement écrasantes.

Pour ceux qui sont perturbés par les mathématiques, j'ai décidé d'écrire 1077 :
100,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000
Si vous avez essayé autant de fois, il est possible que vous obteniez une protéine de cent cinquante acides aminés. Copiez/collez l'ensemble de tous ces zéros dix fois pour obtenir 10770.

Un autre exemple pour ceux qui ont des difficultés à compter serait le suivant : imaginez que je suis en voyage dans un endroit quelconque de cette planète, que je trouve un livre par hasard quelque part, que je l'ouvre à une page au hasard, et que j'encercle au hasard une lettre à l'encre bleue. Puis à votre tour vous voyagez dans un endroit quelconque de cette planète, vous trouvez un livre par hasard quelque part, vous l'ouvrez à une page au hasard et vous encerclez au hasard une lettre à l'encre rouge. Quelle est la probabilité que la même lettre à la même page du même livre soit maintenant entourée d'encre bleue et d'encre rouge ? Seriez-vous prêt à parier sur le fait qu'on choisirait la même lettre à la même page dans le même livre ? Si une personne croit en l'évolution, ce serait le genre de probabilité sur laquelle elle ficherait son billet.

Normalement, si une théorie scientifique est confrontée à ce genre de situation, nous savons qu'elle n'a aucun sens et que nous devons la jeter aux orties et chercher autre chose. Les probabilités que le Père Noël existe vraiment et qu'il vive au pôle Nord sont plus grandes. Trouver une aiguille, non pas dans une botte de foin mais dans notre galaxie, est un jeu d'enfant comparé aux probabilités de l'évolution. Gagner à la loterie chaque mois pendant un an serait plus facile. Tout le monde sait que placer son espoir dans une chose aussi improbable serait tout à fait stupide, sauf les évolutionnistes. Pourtant, l'évolution ne peut se produire que si de telles probabilités sont résolues avec le temps, tout le temps — des millions de gènes ont dû exister dans l'histoire de la Terre — et les darwinistes n'y voient aucun problème. Que l'évolution soit prise au sérieux par quiconque connaît suffisamment bien le sujet se révèle très singulier.

Les darwinistes s'attardent de façon irrationnelle sur la notion que de très petits étapes et assez de temps peuvent tout résoudre. Mais nous avons vu que même tout le temps du monde est insuffisant, loin s'en faut, et que les petites étapes sont impossibles pour ce qui concerne les nouveaux gènes. C'est comme penser que l'on peut fabriquer un marteau à partir d'un morceau de bois par petites étapes. C'est impossible. À un moment donné, on a besoin de quelque chose qui n'est pas du bois — comme l'acier — et cela représente une grande étape, quelle que soit la façon dont on la considère. Il n'est pas possible de transformer un poisson en ours, pas plus qu'on ne peut transformer du bois en acier. Pour dire le vrai, les scientifiques se moquent des alchimistes qui croient pouvoir transmuter le plomb en or, mais c'est pourtant bien plus réaliste que de transformer un poisson en ours. Qui est le crétin médiéval primitif ici ?

Voici une animation de la réplication de l'ADN par l'ADN polymérase montrant avec précision la fonction de toutes ses sous-unités :
Pour effectuer le processus décrit dans l'animation ci-dessus, trente-deux protéines complexes sont nécessaires. Selon les vrais adeptes de la théorie de l'évolution, ce que vous voyez ici est un accident de parcours. C'est juste le résultat d'une collision de stupides atomes entre eux.

Mais allons plus loin et ignorons même ces problèmes pendant une minute. Disons que de nouveaux gènes peuvent être créés avec la même facilité que celle des mutations se produisant dans les gènes existants. Maintenant, si les oiseaux ont évolué à partir des dinosaures, alors comment les ailes ont-elles évolué une étape à la fois — en ignorant la problématique des gènes ? Tout d'abord, nous devons prendre conscience qu'absolument rien dans l'organisme n'essaie de produire une aile. Chaque étape menant à une aile est un accident. Par conséquent, l'organisme pourrait accidentellement construire des centaines d'autres choses. Une aile pourrait avoir besoin de milliers de mutations. Pour chaque mutation menant à une aile, il en faudrait alors des centaines ou des milliers qui mènent à autre chose, parce que l'aile n'est pas un but en soi — il n'y a pas de but du tout. Si l'on obtient vingt mutations qui aboutissent à une aile, il est bien possible de ne jamais en obtenir une deuxième. Comme je l'ai dit, rien n'essaie de produire une aile. Il n'y a pas de plan, pas de but. En attendant, nous pourrions aussi avoir vingt mutations menant à toutes sortes d'autres résultats. Alors comment est-il possible que nous nous retrouvions avec cent pour cent d'une aile, et zéro pour cent de quoi que ce soit d'autre, de quoique ce soit d'inachevé ? C'est un résultat insensé. Nous devrions être en mesure d'observer une multitude de choses inachevées partout parce que l'évolution devrait toujours être au stade intermédiaire d'un processus. Et non seulement nous ne n'observons rien d'inachevé, mais nous n'observons même pas de versions inachevées d'ailes et d'autres choses qui existent aujourd'hui, ni dans les archives fossiles ni dans notre environnement.

Voici un autre point de vue. « Si nous avons évolué à partir de singes, pourquoi y a-t-il encore des singes ? » (Oui, oui, nous avons évolué d'un « ancêtre commun » aux singes et pas à partir de « singes ». Mais cet ancêtre était bigrement simiesque de toute façon, alors tais-toi, Dawkins.) C'est en fait facile à expliquer. Imaginez que les Nord-Coréens évoluent vers quelque chose qui n'est plus humain — quelque chose de mieux, bien sûr. Comment cette évolution affecterait-elle les Sud-Africains ? Ce ne serait pas le cas — c'est une évolution strictement propre à l'hémisphère Nord. Et une fois que la nouvelle espèce existe, il ne devrait pas y avoir de métissage. Toutefois, et tant est que cela se produise, la plupart des humains resteraient humains. Si quelque chose de nouveau apparaissait, l'ancienne version ne disparaîtrait généralement pas pour des raisons géographiques ou autres. Il y aurait des populations distinctes dans des endroits distincts. Et si certains Nord-Coréens déménageaient et se mariaient ailleurs au milieu du processus de cette évolution, il y aurait des hybrides à toutes les étapes possibles. Si l'ensemble de la population ne se métissait pas régulièrement — évoluant donc comme un tout — toutes les étapes nécessaires existeraient d'une façon ou d'une autre et seraient observables. Si l'évolution est aléatoire, alors elle peut être bloquée à n'importe quel stade dans divers lieux géographiques. Parce que si l'évolution vers une nouvelle forme signifiait la fin de l'ancienne forme, il n'y aurait toujours qu'une seule espèce, mais ce n'est de toute évidence pas ainsi que cela fonctionne. Non seulement les singes existent, mais les bactéries aussi.

Pour cette raison, il devrait y avoir une abondance d'espèces dont les ailes et à peu près n'importe quoi d'autre sont à moitié évoluées. Si ces espèces ne sont pas observables autour de nous, nous devrions au moins les voir dans le registre fossile. Mais ce n'est pas le cas. Il n'y a pas d'oiseau avec un demi-bras ou une moitié d'aile — encore moins sur un ratio de 20/80 ou 40/60, et toutes les autres possibilités — ou avec une demi-bouche ou une moitié de bec, ni d'éléphant avec un demi-nez ou une moitié de trompe, etc. Cette précision des résultats issus de processus aléatoires est inexplicable. Si les processus évolutifs sont lents, il devrait y avoir une gamme complète d'intermédiaires non seulement dans les fossiles, mais nous devrions aussi pouvoir les observer tout autour de nous.

Bien sûr, les évolutionnistes croient que la sélection naturelle est fondamentalement le Jésus de l'évolution et qu'elle peut tout faire, mais ce n'est que balivernes. Tout d'abord, la sélection naturelle ne peut agir que sur ce qui se manifeste réellement. Nous avons vu que la plupart des événements requis ne peuvent en aucun cas se produire. Et puis, même si un petit changement apparaissait, la sélection naturelle ne pourrait rien y faire. Un pour cent d'un nouvel organe — une énième idée bizarre en soi — ne nous donnera pas plus de descendants que les personnes qui nous entourent. La sélection naturelle ne tuera pas toute la population si un seul spécimen « évolue » à hauteur de un pour cent avec une ramure de cerf. Tout comme la sélection naturelle ne supprimera pas ceux qui ont vingt-quatre pour cent de ramure de cerf dès qu'un ratio de vingt-cinq pour cent de la même ramure apparaît dans la population. Même dans un monde où les ramures de cerf sont à cent pour cent, les individus qui n'ont que dix pour cent ou pas de ramure du tout peuvent survivre et se reproduire. Et tandis que certains commentateurs polis pourraient dire qu'il est « très improbable » que la sélection naturelle puisse résoudre de si minuscules différences, j'ai le sentiment que nous devrions utiliser un langage plus précis et affirmer clairement qu'une telle idée est tout simplement crétine. Proposer que la sélection naturelle puisse distinguer deux choses qui sont différentes de 0,01 % est complètement stupide. La variation naturelle entre les spécimens survivants lui est de plusieurs ordres de grandeur supérieur. Il n'y a pas de sélection pour une mutation unique à moins qu'elle n'ait un impact énorme sur la survie, ce qui ne peut se produire que sous un stress environnemental massif. Sinon, les non-mutants survivent très bien.

C'est aussi faire preuve d'une myopie et d'une stupidité incroyables que de supposer qu'il existe un cheminement viable, étape par étape, entre deux choses. Comment passer d'un four à micro-ondes à un bulldozer, une étape à la fois, chaque étape étant plus utile que la précédente ? Selon vous, quel serait le point médian entre un four à micro-ondes et un bulldozer ? Il m'est impossible de l'imaginer. Non seulement la sélection naturelle s'avère quasiment inutile pour l'évolution, mais de fait, elle ferait également obstacle à la macro-évolution. On ne peut pas continuer à améliorer un four à micro-ondes tant qu'on n'a pas un bulldozer, et on ne peut pas continuer à améliorer un poisson tant qu'on n'a pas un ours. Pour ces exemples, les résultats logiques d'améliorations progressives sont un très bon four à micro-ondes et un très bon poisson. Il n'y a pas de cheminement étape par étape vers un bulldozer, et il n'y a pas de cheminement étape par étape vers un ours.
Comparatif Cellule et Ordinateur
© Sott.net
Après avoir effectué ces différentes opérations arithmétiques, nous pouvons rapidement revenir à l'origine de la vie. En 1983, Sir Fred Hoyle a procédé à des calculs de probabilités relatifs à la production des protéines nécessaires à un simple organisme unicellulaire dont la résultante est d'une probabilité sur 1040000. Douglas Axe a procédé à ses propres calculs plusieurs décennies plus tard avec une résultante d'une probabilité sur 1041000. Ça fait quarante et un mille zéros. Il faudrait une demi-heure rien que pour écrire ce nombre.

C'est donc environ une probabilité sur 1041000 pour l'origine de la vie, et à peu près n'importe où sur l'échelle d'une probabilité sur 1050 à 1015000 pour les protéines simples, et il nous en faut des millions. Rien que pour l'évolution toute entière, il faudrait multiplier tous ces nombres. Et bien sûr, toute une panoplie d'autres processus seraient nécessaires. L'intégralité de la probabilité de l'évolution serait de 0,000000000000...???....0000000001 %, où les trois points d'interrogation garniraient une bibliothèque entière de livres remplis de zéros. Ce pourrait encore être « théoriquement possible », mais physiquement impossible puisque, comme nous l'avons vu, l'Univers entier n'a pas assez de temps et d'atomes pour triompher de ces probabilités.

Certains évolutionnistes font une drôle de chose pour triompher de cette improbabilité : ils invoquent un multivers. Si une quantité infinie d'univers existe, alors le nombre de tentatives pour assembler la vie de façon aléatoire est infini. Donc, et aussi improbable que cela puisse être, n'importe quoi pourrait se produire n'importe où. Plutôt rusé, hein ? Cependant, si la seule façon de faire fonctionner une théorie est d'invoquer un concept qui fait littéralement fonctionner n'importe quoi, cette théorie ne repose sur rien et ses défenseurs sont des idiots ou plus désespérés que les créationnistes.

Alors, que requiert la croyance en l'évolution ? D'être nul en maths et en biologie.

Le darwinisme ignore la réalité. La macro-évolution est impossible.