La Société des eaux de l'Ouest parisien a augmenté la dose pour lutter contre le virus au moment du lavage des mains.

Water study
© AFP Photo/Alastair Pike
Depuis quinze jours, la Société des eaux de l'Ouest parisien (SEOP), fournisseur de l'eau potable de plus d'un million d'usagers franciliens a augmenté la dose de chlore dans l'eau du robinet. « Nous avons anticipé une diminution de la consommation avec l'arrêt de nombreuses entreprises, explique François Doussin, directeur général de la SEOP. L'eau reste plus longtemps dans les canalisations des clients, le chlore permet de garantir sa qualité. »

La contamination de l'eau potable par le Covid-19 est improbable, mais la chlorer davantage est toutefois utile pour tuer le virus lors du lavage des mains. Alors que le confinement a été prolongé au 15 avril prochain, la SEOP dispose de 30 jours de stocks de chlore pour traiter l'eau. Il n'y a pas de difficultés d'approvisionnement.

L'eau du robinet ne provient pas de la Seine mais de forages dans des nappes phréatiques. À Versailles, Louveciennes et Flins-sur-Seine, les trois usines produisent 60 000 mètres cubes d'eau par jour, l'équivalent de 24 piscines olympiques. Pour s'adapter aux effectifs réduits, l'étape de décarbonation qui permet d'enlever le calcaire et les micropolluants a été supprimée. « La qualité de l'eau était déjà très bonne, ça n'a pas de conséquence sur la potabilité », assure François Doussin.

Inquiétude au sujet des lingettes désinfectantes

Dans le même temps la station d'épuration de Versailles lance l'alerte sur l'utilisation des lingettes désinfectantes. Depuis peu, elles sont jetées en masse dans les toilettes.

Elles bouchent peu à peu les pompes qui aspirent les eaux usées. « Certaines sont biodégradables en 8 jours mais en deux heures elles arrivent déjà chez nous, se désole François Doussin. Il faut impérativement jeter les lingettes à la poubelle, sans quoi, cela risque de créer un bouchon qui provoque des remontées d'eaux usées dans les habitations. »