minneapolis
© Julio Cortez, AP
Fox News, 28 mai 2020 :


Transcription :

Tucker Carlson [sur un ton ironique] : Si vous avez regardé les reportages en provenance de Minneapolis sur ce qui s'est passé mercredi soir, vous savez parfaitement que ce que à quoi nous assistons là-bas - malgré les apparences - est en fait une quête de justice.

C'est une quête de réponses qui se font attendre depuis longtemps de la part de manifestants légitimement frustrés qui, si nous voulons être honnêtes, sont opprimés depuis si longtemps qu'ils ne peuvent plus rester passifs. Ce que vous voyez à Minneapolis, c'est la démocratie dans sa forme la plus pure. Dans les faits, c'est un rassemblement politique. Comme l'illustre cette scène hier soir :

[Extrait d'une vidéo où des pilleurs fracassent les caisses enregistreuses d'un magasin Target (magasin de grande distribution)]
Homme non identifié : « C'est littéralement le truc le plus dingue que j'aie jamais vu. Là, c'est Target. »
Tuker Carlson : Votre réaction sera peut-être : « Eh, attendez une minute... Ça ne ressemblait pas à un rassemblement politique ! Ces gens ressemblent à des pilleurs. Ils fracassaient des caisses enregistreuses avec des marteaux pour voler l'argent d'autres personnes ! »

Eh bien, oui, techniquement, c'est ce qu'ils faisaient. Et oui, en fait, ils fracassaient les caisses enregistreuses parce qu'ils avaient déjà volé tout ce qu'il y avait dans le magasin. Donc non, ça ne ressemble pas à de l'activisme politique conventionnel.

Mais avant de les juger, gardez à l'esprit que cela aurait pu être bien pire. Ce n'est pas comme s'ils faisaient quelque chose d'immoral, comme protester contre les mesures de confinement imposées par Gretchen Whitmer, dans le Michigan, en réponse au coronavirus. Cela aurait été une tout autre histoire.

[Extraits d'interviews sur plusieurs chaînes :]
Joy Reid, intervenante sur MSNBC : « Le droit des Noirs à manifester passe après le droit des Blancs à manifester avec des fusils, des armes de guerre à l'aspect terrifiant.
Chris Hayes, intervenant sur MSNBC : « Voici comment s'est terminée la manifestation contre la mort de George Floyd : la police en tenue anti-émeute, inondant les rues de gaz lacrymogène et tirant des balles en caoutchouc sur la foule. Un autre exemple de la façon dont cette pandémie a permis de jeter la lumière - une lumière sombre - sur toutes les inégalités en Amérique. »
Chris Cuomo, présentateur sur CNN : « Voici le mème qui circule en ce moment sur les flics : un jeune Noir au sol dit bonjour à un Blanc masqué, en tenue de camouflage, qui tient un AK-47... en référence aux manifestations dans le Michigan. Ça montre que quand ce sont des Blancs armés qui sont en colère et qu'ils se retrouvent face à des flics... »

Don Lemon, présentateur sur CNN : « Je n'ai rien vu de tel. »

Cuomo : « ... tout le monde se comporte de façon civilisée. »
Eddie Glaude, Jr., président des études afro-américaines à l'Université de Princeton et collaborateur de MSNBC : « Ça montre que certaines personnes se voient accorder les droits de la citoyenneté, tandis que d'autres sont simplement censées obéir.

Ces types ont débarqué au Capitole [du Michigan], Craig, avec des armes automatiques, et [les flics] ont été très doux avec eux. »
Tucker : Oh, vous voyez, ce n'est pas du tout comme ces fascistes du Michigan. À Minneapolis, il y a une raison pour laquelle les gens font ce genre de choses -- une raison légitime — même ceux qui ont fracassé les caisses enregistreuses. Ils ne faisaient que fracasser la caisse enregistreuse, alors détendez-vous !

D'ailleurs, les caisses enregistreuses le méritaient de toute façon. Comme le suggère Joy Reid sur MSNBC, ce sont probablement des caisses enregistreuses européennes, et elles sont donc complices de l'oppression.

[Extrait d'interview :]
Reid : « Les Européens sont venus dans ce pays pour ne plus être les sujets des rois d'Europe. Mais ce qu'ils ont fait, c'est qu'ils se sont créé pour eux-mêmes une sorte de royaume - chaque homme est un roi, mais les sujets sont des Noirs.

Ces hommes blancs armés, qui peuvent s'armer jusqu'aux dents et entrer dans le capitole d'un État [dans le Michigan], et ça ne pose pas de problème, et la police est bienveillante. Ils ne font même pas semblant d'avoir peur.

Mais quand des Noirs manifestent et protestent contre la mort d'un Noir innocent, soudain, vous savez quoi ? Nous avons besoin de gaz lacrymogènes. Nous devons y aller en force.

Charlottesville, c'est la même chose. La police était là pour protéger les gens qui défilaient en néo-nazis, pas pour protéger les Noirs. »
Tucker : Alors, qui regarde Joy Reid à la télé, vous vous demandez peut-être ? Eh bien, il semble que les gens qui dirigent Minneapolis regardent Joy Reid.

Alors que leur ville s'effondrait autour d'eux, les dirigeants locaux se sont rassemblés pour délibérer. Ils sont ressortis avec un plan : ils ont déclaré que le racisme est « une urgence nationale ».

CNN a immédiatement claironné la nouvelle, comme si c'était un flash spécial. Pendant ce temps, dans le centre de Minneapolis, les meutes continuaient à piller les magasins et à incendier des bâtiments. Des gens normaux de toutes les couleurs se blottissaient à l'intérieur, terrifiés.

Personne n'a pris la peine d'expliquer en quoi tout cela était lié. Quel est le rapport entre le racisme et le pillage de distributeurs automatiques de billets, ou le vol de PlayStations chez Target ? C'est déroutant.

Ce que nous savons, c'est que les émeutes sont désormais acceptables parce que le racisme est une urgence nationale. C'est la nouvelle norme. D'accord. Maintenant que nous sommes en état d'urgence nationale, la question est de savoir ce qui n'est pas acceptable. Qu'est-ce qui n'est pas acceptable ? Une idée ?

Voici ce que certains des « manifestants » scandaient hier soir à Minneapolis :
[Extrait de vidéo] Femme non identifiée : « Tirez sur les Blancs. Tirez sur les Blancs. »
Tucker : Bon, vous ne verrez pas cette séquence sur CNN. Pourquoi ? C'est simple. Des faits comme celui-ci - et ils sont nombreux - remettent en question le discours soigneusement élaboré qui profite énormément à nos dirigeants. C'est pourquoi ces faits doivent être étouffés.

Par exemple, pratiquement tous les jours, on nous dit que les flics blancs sont une menace mortelle pour les hommes noirs, et certains le sont, c'est une évidence. C'est ce qui a déclenché toute cette affaire. Un homme noir a été tué par la police. C'est terrible.

Mais quels sont les chiffres nationaux à ce sujet ? Eh bien, en fait, nous connaissons la réponse. Une étude publiée l'année dernière montre que les policiers blancs sont moins susceptibles que les policiers non blancs d'abattre et de tuer des suspects non blancs.

Au cours d'une année donnée, la police tue plus de suspects blancs, armés ou non, que de suspects noirs. Et c'est un fait, soit dit en passant. Ce n'est pas de la propagande politique. C'est vrai, ça a été démontré. Pourtant, personne à la télévision ne dira jamais ça, car ce genre de fait menace leur entreprise d'enfumage.

Eddie Glaude, Jr. pourrait être l'incarnation vivante de ce phénomène. Au cas où vous vous demanderiez si le fait traiter de racistes les personnes dont vous voulez obtenir quelque chose est un plan qui marche, Eddie Glaude est la preuve vivante que oui.

En criant régulièrement au « racisme », Glaude a pu mener une carrière universitaire médiocre, jusqu'à obtenir une chaire de professeur à Princeton. C'est un travail si bien payé et si peu exigeant que Glaude peut s'habiller comme un lord britannique et passer une grande partie de sa journée à faire la navette en limousine entre les différents bulletins d'information à la télé. En voilà un boulot sympa.

Tant qu'Eddie Glaude continuera à traiter les gens (à condition que ce soit les bonnes personnes) de racistes, il pourra probablement garder ce travail à vie. Donc naturellement, Eddie Glaude n'a aucun intérêt à expliquer en quoi le racisme pousse les gens à piller Target. C'est comme ça, c'est tout, d'accord ? Et si vous n'êtes pas d'accord avec ce postulat, vous êtes vous-même un raciste. Alors, fermez-la.

Comme Glaude l'a dit aux téléspectateurs de MSNBC, tout est question de « contexte ».

[Extrait d'interview :]
Glaude : « La tendance naturelle de la plupart des êtres humains, lorsqu'ils se sentent lésés, lorsqu'ils se sentent mis à l'écart, lorsqu'ils vivent dans des conditions d'oppression, c'est de péter les plombs. Et c'est l'histoire de l'Occident moderne, l'histoire du monde. Et donc, une partie de ce que nous devons faire est d'essayer de comprendre le contexte des événements qui ont mené à ce que nous voyons aujourd'hui. »
Tucker : Oh, « le contexte » - et plissez les yeux quand vous dites « le contexte ». Bien sûr, il y a un contexte pour incendier McDonald's, selon le professeur Glaude. C'est intéressant.

Il faut donc se demander comment Eddie Glaude, Jr. réagirait si quelque chose comme ça lui arrivait. Si des pillards s'attaquaient à sa maison, Glaude les décrirait-il gentiment comme des « manifestants » pendant qu'ils s'enfuient avec sa collection de cravates Hermès ? Si des voyous avec des bandanas sur le visage fracassaient le pare-brise de sa BMW avec des pierres, Eddie Glaude appellerait-il la police ? Ou est-ce que ce serait raciste d'appeler la police ?

En d'autres termes, combien de temps Eddie Glaude pourrait-il continuer son discours frelaté sur la justice raciale s'il était confronté au type de violence qu'il excuse couramment à la télévision ? Pas très longtemps, à mon avis... Ce n'est qu'une supposition. Espérons qu'Eddie Glaude ne sera jamais testé sur ce point. Espérons qu'aucun d'entre nous ne sera testé.

Le problème avec les flambées de violence collective, c'est que vous n'avez aucune idée de la direction qu'elles prendront ensuite. Vous ne pouvez pas savoir. Parfois, elles s'apaisent ; souvent, elles se propagent. Elles sont imprévisibles et mortellement dangereuses, c'est pourquoi on ne doit pas les encourager.

À Saint-Paul, des panneaux sont apparus en vitrine des magasins : « Ce commerce appartient à des Noirs ». En d'autres termes : « Nous sommes de la bonne couleur de peau, épargnez-nous. »

Qu'est-ce que ça veut dire ? Imaginez si vous voyiez cette affiche dans les vitrines : « Ce commerce appartient à des Blancs ». Vous seriez horrifié, à juste titre. Vous sauriez qu'il s'agit d'une émeute raciale. Nous en avons eu beaucoup dans ce pays au fil des ans, et il n'y a rien de pire.

Mais Minneapolis a décidé de laisser les émeutes se dérouler, et au diable les conséquences. Écoutez le chef de la police de la ville expliquer pourquoi il n'a pas l'intention de faire quoi que ce soit pour arrêter les émeutiers :
[Extrait d'interview :] Journaliste : « Vous dites qu'il est trop dangereux pour la police de confronter directement les pillards, alors vous avez décidé de laisser ce site tranquille pour l'instant et de vous concentrer sur la sécurité du reste du quartier ? »

Medaria Arradondo, chef de la police de Minneapolis : « Absolument. Nos officiers sont... ils ont passé plusieurs heures ici, ils ont reçu des cocktails Molotov, des pierres et autres projectiles. Il est donc évident que leur sécurité est primordiale, et je ne veux pas qu'ils aillent dans une zone où ils risquent de se faire du mal. »
Tucker : Il est évident que la sécurité des policiers est primordiale, comme le déclare leur chef. La journaliste ne réagit pas.

Mais en fait, ce n'est pas du tout évident ! En réalité, c'est le monde à l'envers. La première préoccupation de la société est la sécurité des citoyens, surtout des plus faibles. C'est pourquoi nous avons la police en premier lieu - pour protéger les gens qui ne peuvent pas se protéger eux-mêmes - le public. Tout le monde ne veut pas faire ce travail et c'est très bien. Faites autre chose. Mais nous ne pouvons pas permettre ce genre de choses.

Imaginez si le Secret Service adoptait la même attitude : « Désolé, je ne peux pas protéger le président aujourd'hui, c'est trop risqué ». Et l'armée ? « Nous aimerions vraiment repousser l'invasion, mais malheureusement, nous pourrions être blessés. Toutes nos excuses. »

Tout s'effondrerait. Tout s'effondre à Minneapolis. Et au milieu de cet effondrement, notre classe dirigeante a l'air ravie. Elle ne fait rien pour apaiser les tensions raciales. En fait, elle les alimente frénétiquement.

Le New York Times a publié un article jeudi matin intitulé : « Comment les femmes blanches s'érigent elles-mêmes en instruments de terreur ». Le sous-titre : « Il y a trop d'hommes pendus, trop de corps carbonisés et d'âmes noyées pour qu'elles nient être parfaitement conscientes de leurs actes. »

Attendez une seconde. « Elles » ? « Leurs » actes ? Gardez à l'esprit que cela n'a pas été publié dans l'hebdomadaire gratuit de Louis Farrakhan, mais dans le New York Times, le journal le plus important de ce pays, le grand temple du libéralisme américain. Le New York Times vous dit que chaque personne d'une certaine couleur et d'un certain sexe a une part de responsabilité dans le génocide.

Elles ont du sang sur les mains. Ce sont des meurtrières, tout autant qu'elles sont. Et qu'est-ce qu'on fait aux meurtriers ? Vous connaissez la réponse.

Il est difficile de croire que nos dirigeants tiennent vraiment ce genre de discours. Mais c'est le cas - ils le claironnent à longueur de temps. Et s'ils continuent comme ça, ça finira mal. Pourtant, ils n'ont pas l'air de se calmer, loin de là.

Écoutez deux des principaux responsables de CNN aller au fond du problème de « l'urgence nationale » dans laquelle nous nous trouvons. Ils ont découvert qui en est responsable, à 100 %. Ils savent qui est coupable. Voici un indice : il s'agit de tout un groupe racial.

[Extrait d'interview :]
Don Lemon : « Il n'incombe pas aux Noirs de mettre fin au racisme, d'arrêter ça. Il incombe aux personnes qui détiennent le pouvoir dans cette société d'aider à mettre fin à ça, de faire le gros du travail. Et devinez de qui il s'agit ? De qui s'agit-il, Chris ?

Chris Cuomo : Des Blancs. »
Tucker : Ce qui est drôle, c'est que, comme nous le faisons souvent remarquer, ce sont ces personnes-là qui prétendent combattre votre racisme. D'accord.

Mais cette fois-ci, le problème est bien plus grave, ça va bien plus loin que la simple hypocrisie, à laquelle nous sommes habitués. Ce problème est bien plus inquiétant.

Le voici en trois phrases : nous sommes 320 millions dans ce pays. Nombre d'entre nous sont très différents les uns des autres, et pourtant, nous devons tous vivre ensemble. En fait, la plupart d'entre nous veulent vivre ensemble. Mais aujourd'hui, nos dirigeants rendent cette tâche particulièrement - et dangereusement - difficile.