le poete prolétaire
J'ai été très affecté par le décès de Serge Bouchard, ce grand savant, ami de l'humanité. Assez pour aller chercher son plus récent livre, UN CAFÉ AVEC MARIE

Voici quelques extraits très intéressants :

L'absurdité, c'est de laisser l'Intelligence Artificielle s'occuper de l'avenir du monde! Nous avons l'intelligence naturelle des réalités de la vie humaine, les sensibilités. La machine reste une machine. Et l'humain continue de souffrir, devenant psychologiquement instable.

Nous sommes rendu à faire semblant d'être libre, comme le chien dans un enclos. Ta liberté est une abstraction, une distraction bien encadrée. J'avais un chien et il était libre dans la cour non clôturée. Mais, en soirée, on allait prendre une longue marche et le chien, tout content, allait chercher sa laisse.

Le progrès technique, économique et scientifique nous sont présentés comme une libération du fastidieux et du difficile. Confort et ramollissement sont des pièges, qui restreignent la libre créativité.

Nous sommes prisonniers de nos cages, pris dans le filet de nos technologies, de nos finances et nos jouets. À moins d'être enchaînés, nous sommes toujours libres de partir. Mais il arrive justement que nous soyons attachés, retenus par autant de liens qui nous empêchent de prendre le large, sinon pour fuir l'hiver, une semaine par année.

Cette pandémie nous rend apte à nous convaincre du bien fait de la laisse. C'est peut-être dans notre nature de nous attacher, d'accepter docilement le confinement ? Contrairement au loup qui sait assumer sa liberté.

Voici un poème que j'ai écris en 2012 et qui est dans mon livre OCCUPONS MONTRÉAL

TERMINÉ

Terminé le confort
Cette zone embrouillée
Ce piège qui cache
Une réalité accablante
Celle de vivre le mensonge

Que tout va bien
Donc, on n'a plus rien à faire
Sauf attendre la mort
Paisiblement assis...

Dans sa chaise berçante

Le Poète Prolétaire