Marion Sigaut est écrivaine, historienne et conférencière française. Marion Sigaut est née dans les années 50, a grandi en proche banlieue parisienne à Clamart et suit une scolarité classique. Elle s'engagera très jeune dans différents mouvements pour les peuples et voyagera à travers le monde. Elle partira en Israël tenter l'expérience du kibboutz dans les années 1970. Elle se prend de passion pour l'expérience, étudie de judaïsme et apprend l'hébreu. En 1991, en pleine guerre du Golfe, elle publie chez Flammarion Les Deux Cœurs du monde, du Kibboutz à l'Intifada qui raconte son amour déchirant pour ces deux peuples qu'elle a rencontrés.
Marion Sigaut
© InconnuMarion Sigaut
En 1999, Marion Sigaut est envoyée par le CCFD à la rencontre d'une ONG sud-africaine, dévouée au secours des oubliés de l'abolition de l'apartheid, les plus pauvre des Sud-Africains. En 2001, alors qu'elle réside en Bourgogne, Marion Sigaut décide de reprendre ses études d'Histoire. Elle devient titulaire d'un diplôme d'études approfondies en Histoire à l'Université de Paris VII. Elle publie en 2008 chez Jacqueline Chambon La Marche rouge, les enfants perdus de l'Hôpital général qui raconte, sur fond de soulèvement sanglant de parents indignés, sa découverte des dessous de l'Hôpital général, institution laïque et dévote qui couvre un gigantesque trafic d'enfants pauvres.

Voici le texte de la 4e de couverture de son ouvrage publié en 2008, objet de l'interview vidéo menée le 18 octobre 2021 par Akira et intégrée ci-dessous.
« En mai 1750, une rumeur persistante faisant état d'enlèvements d'enfants mit Paris en émoi. Les gens disaient que des agents de police déguisés s'emparaient d'enfants et d'adolescents et les envoyaient à l'Hôpital général. Des émeutes graves éclatèrent, des commissariats furent incendiés et des gardes tués. La répression de cette « Marche rouge » fut sévère et se solda par des condamnations à mort. Mais qu'était donc cet Hôpital général de sinistre réputation ? Fondé en 1656 par Louis XIV, il était destiné d'abord à résoudre le problème de la mendicité par le « renfermement » des mendiants.

Mais très vite cet établissement laïque géré par le parlement de Paris fut également utilisé pour enfermer d'autres catégories de population : les prostituées, les ivrognes et bientôt les enfants abandonnés, ou confiés à l'institution par des parents sans ressources, puis ceux qui traînaient dans les rues ou simplement y jouaient. Pour en savoir plus sur le sort fait à ces enfants disparus, Marion Sigaut s'est plongée dans les riches archives de la Salpêtrière qui, avec Bicêtre et La Pitié, formait l'Hôpital général. Outre les conditions de vie inhumaines qui y régnaient, elle éclaire les terribles scandales qu'étouffèrent les dirigeants de l'établissement.

Se pourrait-il que la rumeur d'un commerce d'enfants ait eu un fondement ? Que sont vraiment devenus les enfants perdus de l'Hôpital général ? Furent-ils livrés à des libertins qui en usaient en toute impunité ? Furent-ils vendus à la Compagnie des Indes pour peupler la colonie du Mississippi ? Autant de questions auxquelles Marion Sigaut, dans une enquête passionnante, tente d'apporter une réponse. »
Marion Sigaut est l'auteure d'une vingtaine d'ouvrages parus au cours des 30 dernières années. Elle s'est spécialisée et a publié des ouvrages relatifs à l'histoire du XVIIIe siècle en France et traitant d'affaires religieuses, policières et judiciaires de la fin de l'Ancien Régime jusqu'aux débuts de la Révolution française. Marion Sigaut a notamment publié des pamphlets critiques contre Voltaire et les Lumières et elle intervient très régulièrement à travers la France pour faire des conférences qui sont souvent disponibles en ligne. Elle a également publié Les Droits sexuels ou la destruction programmée de l'enfance et de la famille chez Sigest, un sujet qui lui tient à cœur et qu'elle dénonce de toutes ses forces depuis de nombreuses années.


Marion Sigault est aussi l'auteur de Mourir à l'ombre des Lumières : L'énigme Damiens, et de Voltaire : une imposture au service des puissants. Vous pouvez aussi la retrouver sur son site Web ici.

Source de la vidéo et du texte de présentation : AKINA | Le front médiatique sur Odysee

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