Commentaire : Au-delà des explications fort pertinentes de l'auteur, nous apportons dans un commentaire situé plus loin dans l'article une réponse plus large à la question posée dans le titre : « À quoi jouent l'Allemagne et la France ? » : tout porte à croire que les deux marionnettes qui sont aux manettes de ces deux pays majeurs de l'Europe sont en train de jouer à la mise en œuvre de la Grande réinitialisation par le biais, entre autres, d'une crise énergétique entièrement conçue et sans précédent...


Le lendemain de l'annonce selon laquelle Emmanuel Macron aurait assuré lors d'un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine, que la France défendrait l'intégrité territoriale de l'Ukraine, l'Allemagne a suspendu la certification du gazoduc Nord Stream 2, provoquant une nouvelle flambée du prix du gaz. Face à ces comportements qui peuvent sembler à minima suicidaires, on peut se demander à quoi jouent Paris et Berlin.
Merkel, Macron, Poutine
© Inconnu
Quelques heures après l'annonce hier de la signature par Vladimir Poutine d'un décret visant à apporter une aide humanitaire économique à la RPD et la RPL (Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk), sous la forme de levée des quotas d'importation et d'exportation, et la possibilité pour les produits venant des deux républiques d'accéder aux marchés publics, une dépêche AFP annonçait que le Président français, Emmanuel Macron, s'était entretenu par téléphone avec son homologue russe, afin d'assurer que la France compte bien « défendre l'intégrité territoriale de l'Ukraine ».

De manière assez « drôle » ces propos rapportés par l'AFP ne se retrouvent pas dans le compte-rendu officiel de la discussion publiée sur le site de l'Élysée, qui se borne à dire que
« le Président de la République a également fait part à son homologue de sa profonde inquiétude sur les évolutions de la situation ukrainienne [et qu'il] a encouragé son homologue à jouer un rôle constructif dans le cadre du format Normandie, par une reprise rapide du dialogue de nature à faire baisser les tensions. »
Une déclaration très éloignée des rodomontades guerrières rapportées par l'AFP, mais qui n'en sont pas moins à la fois déplacées, et ridicules. Car comme la diplomatie allemande qui a appelé la Russie à « faire preuve de retenue » et à « revenir à la table des négociations », la présidence française semble avoir un gros problème d'illettrisme.

En effet, je rappelle tant pour Paris que pour Berlin, qui ont pourtant fait partie de ceux qui ont élaboré les accords de Minsk, et qui les ont signés en tant que garants, que la Russie est aussi signataire de ces accords en tant que garante et non en tant que partie au conflit, chose d'ailleurs confirmée par les points 9, 11 et 12 qui précisent clairement que l'Ukraine doit négocier avec les représentants de la RPD et de la RPL, et non avec Moscou !!!

Il serait bon que la France et l'Allemagne cessent cette tactique parfaitement stupide et contre-productive consistant à aller dans le sens du délire made in Kiev, selon lequel l'Ukraine serait en guerre avec la Russie, et visant à attirer Moscou dans le conflit. Car plus Paris et Berlin soutiennent ce délire, et moins Kiev applique les accords de Minsk, dont les deux capitales européennes sont pourtant garantes.

Au lieu d'essayer de jouer les gros bras avec des déclarations guerrières ridicules face à la Russie, la France si elle veut réellement défendre « l'intégrité territoriale de l'Ukraine » ferait mieux de pousser cette dernière à appliquer les accords de Minsk et les autres documents que Kiev a signés, comme les mesures additionnelles du cessez-le-feu. Je rappelle, en effet, que ces accords sont la seule chance pour l'Ukraine de sauver sa si précieuse « intégrité territoriale ».

Or le silence complice de la France et de l'Allemagne face aux violations des accords de Minsk par l'Ukraine, et à la mauvaise volonté manifeste de cette dernière de négocier avec la RPD et la RPL, et les déclarations officielles désignant la Russie comme partie au conflit, encouragent Kiev à continuer de saboter les négociations et à essayer de pousser Moscou à intervenir militairement. Or il est évident que si la Russie devait en arriver là, cela voudrait dire la mort officielle des accords de Minsk et de « l'intégrité territoriale » de l'Ukraine.

Et là où l'attitude de Paris, mais surtout de Berlin devient vraiment bizarre, c'est lorsqu'on apprend le lendemain, que l'Allemagne a décidé de suspendre la certification du gazoduc Nord Stream 2, prétendument parce qu'il faut que la société qui le gère soit allemande, obligeant Nord Stream 2 AG (société suisse) à créer une filiale. Une suspension qui repousse donc de plusieurs mois la mise en service du gazoduc, alors que l'Europe fait face à des prix records du gaz cet hiver qui ont provoqué une véritable crise énergétique, sur fond de sous-remplissage des zones de stockage européennes.


Commentaire : Et il s'agit là peut-être d'une réponse à la question posée dans le titre « À quoi jouent l'Allemagne et la France ? », au-delà d'un problème franco-germano-russe sur fond d'Ukraine (comme souvent, il faut élargir le champ pour mieux voir l'ensemble du tableau) : l'Allemagne et la France joueraient donc à provoquer une crise énergétique sans précédent en Europe, « crise » par ailleurs largement annoncée dans les médias : « Il n'y aura pas assez d'électricité, de gaz et de pétrole cet hiver pour tout le monde, préparez-vous à des coupures », ou encore « Les prix à la pompe s'envolent, conséquence de la flambée des prix du marché de l'énergie ». Le marché de l'énergie est donc en « crise », mais on peut être certains qu'il s'agit d'une « crise » entièrement façonnée, tout comme celle qui touche désormais à l'approvisionnement des matières premières et des denrées alimentaires en général, tout comme la « crise » du Covid-19. Une vraie symphonie.

On pourrait ajouter à ce qui précède, comme si ça ne suffisait pas, des « confinements environnementaux » qui pourraient bien pointer le bout de leur nez dans les pays occidentaux dans les toutes prochaines semaines, à l'image de New Dehli, en Inde, qui a déjà fermé ses écoles, imposé le télé-travail et envisage ce type de confinement. Ce serait le tout premier confinement environnemental du monde ! Et sans doute pas le dernier... C'est en tout cas le dessein de ces élites auto-proclamées telles.

On peut voir cette « crise » annoncée et d'ores et déjà mise en œuvre comme une sorte de « démolition contrôlée », laquelle — conduite en parallèle avec de nouveaux confinements qui nous pendent au nez très prochainement et qui achèveront les économies nationales, avec de plus en plus de personnes malades en plein délitement programmé lui aussi des services de santé, avec une augmentation astronomique entièrement conçue des prix de l'alimentation et des produits de consommation courante — fera imploser le système en place pour que ne reste qu'une seule solution : la mise en place très officielle du Nouvel ordre mondial façon Grande réinitialisation sur fond de monnaie et d'identité numériques, et de génocide programmé. Ajoutons à cela que si l'hiver qui arrive se révèle aussi froid qu'on peut le supposer ici et là, se chauffer va en plus devenir compliqué, voire impossible, pour des millions d'Européens.

Par ailleurs, on peut aussi avancer que le plan de l'élite auto-proclamée par l'intermédiaire de ses marionnettes aux ordres — Merkel et Macron — était peut-être depuis le début du projet Nord Stream 2 de faire en sorte que la plus grande partie de son investissement soit dévolu à la Russie, avant de l'annuler au plus grand coût pour elle.

En outre, aujourd'hui même, le 17 novembre, et par une de ces supposées « coïncidences », le Belarus a annoncé la « fermeture temporaire » du principal oléoduc russe vers l'Europe... parce que ce dernier aurait — subitement — besoin de « maintenance ».

Le tableau d'ensemble laisse présager un hiver très, très difficile. Préparez-vous en conséquence.


Cette nouvelle a d'ailleurs aggravé la situation, en provoquant une hausse immédiate de plus de 10 % du prix du gaz, qui est remonté à 1 100 dollars les 1 000 m³ alors que des déclarations récentes de Vladimir Poutine avaient réussi à calmer la flambée des prix. Cette nouvelle hausse du prix du gaz, alors que Gazprom est encore loin d'avoir réussi à remplir les réserves européennes, fait craindre un risque de pénurie en cas d'hiver particulièrement froid.

Entre ce suicide énergétique de l'Allemagne et la déclaration guerrière qu'aurait faite Macron, qui sous-entend que la France serait prête à entrer en guerre contre la Russie pour défendre l'Ukraine (parce que c'est ce que veut dire cette rodomontade relayée par l'AFP), on peut alors se poser la question de savoir pourquoi Berlin et Paris se lancent dans une telle surenchère contre Moscou.

La réponse est très simple : la France et l'Allemagne n'ayant pas la volonté de forcer l'Ukraine à respecter les accords de Minsk, et voyant que la situation dégénère, ils espèrent décourager la Russie d'intervenir pour protéger ses centaines de milliers de citoyens qui vivent en RPD et en RPL en cas d'attaque sérieuse de l'armée ukrainienne contre les républiques, ce qui pourrait provoquer l'effondrement total de l'État ukrainien.

Pourquoi en venir à cela maintenant ? Justement parce que la signature par Vladimir Poutine du décret visant à apporter une aide humanitaire économique à la RPD et à la RPL a démontré que la Russie n'a pas du tout l'intention d'abandonner à leur sort les deux républiques du Donbass. Encore pire, en mettant leurs produits à égalité avec les produits russes pour les marchés publics, ce décret accélère l'intégration de la RPD et de la RPL avec la Russie, et les fait entrer de facto dans l'union douanière et l'union eurasiatique à des conditions mêmes meilleures que celles accordées à la Biélorussie, d'après Andreï Pourguine.

Suite à cette mesure dont la signification est claire comme de l'eau de roche, Emmanuel Macron a une discussion téléphonique avec Vladimir Poutine, durant laquelle il aurait déclaré que la France serait prête à défendre l'intégrité territoriale de l'Ukraine, et le lendemain, l'Allemagne recule sur la certification de Nord Stream 2. Le but des deux capitales européennes est claire, essayer de faire pression sur la Russie, l'un avec la menace d'une guerre avec la France, l'autre en faisant du chantage à l'achat de gaz.

Le problème de la France et de l'Allemagne c'est qu'elles ne sont pas en capacité de dicter leurs conditions à la Russie. Le gaz que Gazprom ne vendra pas à l'Europe du Nord via Nord Stream 2, elle le vendra à l'Europe de l'Est et du Sud, via Turkish Stream, ou au marché asiatique, qui a un grand besoin de gaz, qui ne fait pas de chantage, et qui paye mieux que le marché européen.


Commentaire : De toute évidence, le marché européen s'en contre-fiche, voir le commentaire précédent.


Quant aux rodomontades guerrières de la France envers la Russie, elles étaient déjà ridicules du temps de François Hollande, elles le sont encore plus dans la bouche d'Emmanuel Macron. Il semble que ce dernier ne comprend pas qu'un conflit entre la France et la Russie signifierait en réalité un conflit entre l'OTAN et la Russie et donc l'annihilation nucléaire mutuelle ! Tout ça pour « défendre l'intégrité territoriale » d'un pays qui massacre une partie de sa propre population depuis sept ans, parce que cette dernière a refusé le coup d'État du Maïdan !

Déjà que l'argent des contribuables français sert à soutenir économiquement et militairement l'Ukraine (la France fournissant une aide financière de 420 millions d'euros pour le budget de la Défense ukrainien), lui permettant ainsi de continuer son jeu de massacre dans le Donbass, voilà maintenant que la population française devrait au mieux servir de chair à canon, voire se faire vitrifier pour défendre un pays qui a érigé la discrimination et le néo-nazisme au rang de valeurs nationales ! Je pense au vu de tout cela qu'il est temps pour la population française de se pencher sur les décisions que prend Emmanuel Macron en matière d'aide financière et militaire à l'Ukraine !


Commentaire : On pourra toujours se pencher dessus, ça ne changera pas grand chose. Macron continuera d'appliquer ce pourquoi il a été placé là où il est, lui le diplômé de la Young Leader School de Klaus Schwab, tout comme l'est Merkel. Macron ne répond pas aux Français et ne l'a jamais fait puisqu'il n'entend que la voix de son maître.


Et pour avoir lu les commentaires sur les réseaux sociaux et sous les multiples articles qui ont repris la dépêche AFP concernant cette déclaration guerrière d'Emmanuel Macron, il semble qu'il y a assez peu de volontaires au suicide. Les Français n'ont pas envie de mourir pour l'Ukraine, ce qui transforme cette rodomontade en pétard mouillé.

Cette tentative pitoyable d'essayer de faire plier Moscou, pour l'empêcher d'intervenir militairement en cas d'offensive de la part de l'Ukraine dans le Donbass pour protéger ses citoyens, ne va rien changer aux décisions des autorités russes, et ne va faire qu'aggraver encore plus les relations diplomatiques entre la France, l'Allemagne et la Russie, ainsi que la crise énergétique en Europe. À ce stade-là ce n'est même plus se tirer une balle dans le pied, c'est se tirer dans la tête avec un lance-roquettes...

Source de l'article publié le 16 novembre 2021 : Donbass Insider