Il y a trois ans encore, personne, même le psychotique le plus inspiré, n'aurait pu imaginer la dystopie actuelle, même en pleine révolte des Gilets jaunes, même avec un buvard de LSD dans l'estomac. En France, on a l'habitude des insurrections plus ou moins sérieuses, et, à ce propos, on demande à l'Éducation nationale pourquoi la révolution de 1870 n'est-elle pas plus enseignée aux mômes, par exemple à la place de, non, pas la Shoah, c'est indéboulonnable, disons, les rois nègres. Les rois nègres, même nos immigrés africains s'en foutent ! Demandez à un dealer de Bobigny s'il peut citer UN roi nègre !
rghyuj
C'est sûr que la révolte ouvrière armée, ça fait tâche dans la France embourgeoisée de 2021, on est là loin des conneries de Rémy Daillet et ses Allumés (ça fait groupe de rock des années 60). Nous, on prône la révolution non violente, si toutefois l'ennemi consent à rentrer chez lui et à rendre le pognon (de la dette).

Le plus efficace, pour changer le merdier en or, c'est le travail de conscientisation, qui n'a l'air de rien comme ça, mais qui change tout. On entre dans un univers à la Matrix, et plus rien ne nous étonne. L'important étant d'avoir une grille de lecture juste, car en ces temps disturbés, la désorientation est l'objectif numéro un de l'oligarchie.

Une fois qu'on a perturbé l'ennemi - ici le peuple, dit la Bête immonde -, on peut en faire ce qu'on veut. C'est le principe de l'agitation moléculaire appliqué à la politique : on provoque une réaction chimique et ensuite, on récupère le précipité.


Les Français, en partie, croient à la légende Omicron. Trois millions d'entre eux, selon la Propagande, se sont précipités pour se faire piquer après les annonces de la Véran.

On propose, pour le prochain variant, Enkulon, ça fait grec comme Delta et Omicron, comme ça les choses seront un peu plus claires pour les crédules. Et encore, on se demande si ça suffira. Ceci étant posé, entrons dans cet HP qu'on appelle aussi Macronie.

Si vous lisez les derniers numéros de Faits & Documents, vous allez tomber de votre chaise à porteurs. On dit ça, on dit rien. Certes, il faut acheter les numéros, après pétrole contre nourriture, fric contre intelligence, mais ça sera toujours moins cher, pour se retourner la tête (à l'endroit), qu'un rail de coke coupée à 95 % ou qu'un buvard de mauvais acide évaporé...

Franchement, après avoir testé toutes les conneries du monde, le meilleur reste la lecture. On muscle son cerveau sans faire d'efforts, et en plus Noël approche, avec tous les coffrets Kontre Kulture qui scintillent.




Qui aurait pu croire, il y a encore trois ans, que le sniper droitos de tata Ruquier se présenterait à la présidence de la République ? Face à un petit banquier qui a usurpé sa réputation, poussé et protégé qu'il a été par les forces du Mal ? Punaise (mieux que putain, trop vulgaire et trop usé), on vit dans un roman d'aventures grave, nous les Français ! Même la période Trump a été moins dingue pour les Amerloques. Nous, on est quand même les champions du monde du Grand n'Importe Quoi.



Pour l'instant, les ouvriers n'ont pas encore pris les armes comme au 31 octobre 70, la métropole reste au calme, les rues sont pas dépavées, mais nos îles sont en fusion. La réponse du banquier, qui n'a pas un gramme d'imagination politique (il a d'autres grammes), c'est la répression. En voilà un qui n'a pas compris le concept de feedback, et d'huile sur le feu. Parce qu'à un moment donné de désespérance, les gens n'en ont plus rien à foutre de la loi.


Tout le Système s'écroule tranquillement, et même ses tenants font semblant de croire et de faire croire que tout est normal. Les portes de l'asile sont tombées, les fous sont partout, ils se mélangent avec le personnel, on ne sait plus qui est dingue, qui est normal, le psychiatre, le schizo, le gestionnaire, l'infirmière, le visiteur, tout fusionne.


On critique la France, mais aux Pays-Bas, on est descendu d'un cran dans la folie furieuse.


En même temps, des voisins encore plus fous, c'est rassurant. Mais ça risque d'être notre tour bientôt, donc on se moque pas trop des Oranje. Dans la veine du Grand n'Importe Quoi, la danseuse Joséphine Baker est entrée au Panthéon, parce que, enfin c'est ce qu'on pense, après la survivante de la déportation, il fallait une survivante de la Traite, sinon la Ligue de défense noire africaine aurait encore fait du barouf chez Hanouna. Ah non, on nous dit dans l'oreillette qu'ils ont été mis à la poubelle après avoir servi de diviseurs, des, des Français noirs et des Français blancs.

<

On n'a pas écouté le discours de Dingo 1er, probablement écrit par une recrue de l'ENS, qui doit être fière. Quelque chose nous dit que toutes ces tensions, sans oublier la première d'entre toutes, la tension économico-sociale, vont péter quelque part. C'est le principe du volcan, mais l'avantage du volcan, c'est qu'il prévient : on dit alors qu'il fume, et les scientifiques savent à peu près, à l'odeur (de soufre) quand ça va péter.

Le problème de la France, c'est pas qu'il y a plusieurs volcans, ça on le sait, c'est que c'est un grand volcan, quelque chose comme le Yellowstone, qui peut un jour emporter la moitié de l'Amérique, s'il se réveille.

<