« Les bombes sont en train de devenir notre calvaire. Pour détruire Kadhafi, l'Otan tue des dizaines d'innocents. » C'est en ces termes très vifs que Mgr Giovanni Innocenzo Martinelli, vicaire apostolique de Tripoli a tenu à dénoncer, à nouveau, le 1er juin, les bombardements alliés sur la Libye.

« L'Otan reste fidèle aux bombes, a-t-il souligné, parce qu'elle ne cherche aucun autre chemin. Il semble que personne ne cherche une solution pacifique. Notre futur est incertain. L'unique force qui nous reste est celle de la foi pour comprendre le mystère de cette souffrance. »

Le samedi 28 mai, Mgr Martinelli avait été reçu à Rome par Benoît XVI. À cette occasion, il avait déclaré : « Le Saint-Père a tenu à me dire : 'Ne vous sentez pas seuls. L'Église vous soutient par sa prière'». Mgr Martinelli avait ajouté : « Le pape a compris la souffrance vécue par l'Église en Libye et par le peuple libyen ».

Solidarité du pape avec l'Église en Libye

Le vicaire apostolique a également rencontré, à cette occasion, le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, et Mgr Dominique Mamberti, secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États. Tous, a-t-il affirmé, « m'ont assuré de leurs prières, manifestant ainsi l'unité et la communion de l'Église ».

Le 15 mai,

Benoît XVI avait lancé un « appel pressant » en faveur de la Libye, pour que « la voie du dialogue et de la négociation prévale sur celle de la violence, avec l'aide des organisations internationales qui recherchent une solution à la crise. »

Le pape avait également manifesté publiquement sa solidarité avec l'Église catholique présente en Libye, soulignant « son engagement dans l'aide aux populations, notamment par la présence des personnes consacrées dans les hôpitaux ».

Frédéric Mounier, à Rome