24 mai 2022: Jérôme Bicamumpaka nous a quittés le 19 mai dernier. Il est décédé dans un hôpital de Nairobi, au Kenya après un vaillant combat contre une bactérie inconnue, mais aussi contre la solitude et la persécution de la part de la justice internationale et des services d'immigration du Canada dont il a été l'objet depuis plus de 23 ans.
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Jérôme Bicamumpaka
Dans cet hommage, Robin Philpot revient sur des étapes importantes de la vie de cet homme de paix, mais aussi sur les 23 ans de sa vie qui lui ont été volés par une justice internationale criminelle et injuste (Le TPIR), mais aussi par le Canada qui a refusé d'appliquer ses propres politiques.

Volés parce qu'il a passé 12 ans en détention à Arusha, dont 4 ans et demi à attendre son procès après avoir été arrêté par la procureure du Tribunal pénal international, la Canadienne Mme Louise Arbour, 5 ans pendant le procès et 3 ans pendant que les juges ont délibéré.

Leur décision: acquittement sur toute la ligne et blâme du procureur pour avoir caché à la défense des preuves irréfutables de son innocence. Il est alors « libéré » mais, dans les faits, pas du tout. Il restera en quasi-détention à Arusha car le Canada et d'autres pays où il a de la famille ont refusé de reconnaître la légitimité de la décision du Tribunal.

Nous tenons à exprimer nos plus sincères condoléances à son épouse Jeannine Hakizimana, qui habite ici à Montréal depuis l'an 2000, à ses enfants Cédric et Astrid, qui vivent et travaillent également au Québec, mais aussi à ses très nombreux parents, amis et collègues qui habitent au Canada, en Belgique, au Rwanda, au Kenya, au Niger et ailleurs.

Jérôme va nous manquer beaucoup. S'il n'a pas connu la justice de son vivant, l'injustice dont il a été victime doit être connue et rappelée constamment. Sinon elle va se répéter constamment.