Les épisodes de sécheresse sont de plus en plus intenses et fréquents en cette période de changement climatique et les populations humaines doivent trouver des solutions rapides pour pallier les conséquences de pénuries d'eau. C'est ainsi que la sécheresse qui a frappé l'Irak en ce début d'année a conduit les Irakiens à puiser de l'eau, notamment pour les cultures, dans le réservoir de Mossoul, le plus grand lieu de stockage du pays. Durant des mois, le réservoir s'est progressivement vidé, jusqu'à laisser apparaître les premières traces d'une cité qui avait été engloutie il y a plusieurs dizaines d'années, sans qu'aucune recherche archéologique n'y ait auparavant été menée.
Un tremblement de terre, une submersion... et des murs intacts
Cette « ville surprise » est donc située à Kemune et aurait, selon les archéologues allemands et kurdes qui se penchent sur son étude, été bâtie sur le Tigre il y a environ 3.400 ans. Elle daterait donc de l'empire Mittani qui contrôlait des zones du nord de la Mésopotamie et de la Syrie au cours de la première moitié du deuxième millénaire avant J.-C. Cette ville pourrait être Zakhiku, un centre important de l'empire Mittani.

Des récipients en céramique contenaient les restes de tablettes cunéiformes.

Un palais et plusieurs grands bâtiments ont été découverts. Cette ville pourrait être l'ancien Zakhiku, considéré comme un vaste complexe urbain et industriel de l'empire Mittani (vers 1550-1350 avant J.-C.).