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Soleil (photo d'illustration). | Max PPP
Alors que l'on ne cesse de nous rabâcher que le réchauffement climatique de la terre est inéluctable du fait des activités humaines, trois études faites par des chercheurs américains dévoilées hier mardi, nous annoncent que notre soleil devrait entamer une phase d'hibernation, qui pourrait affecter le climat terrestre.

Le Soleil connaît des cycles en fonction du nombre de taches solaires qui apparaissent à sa surface. Les cycles varient entre 9 et 14 ans et certains ont un nombre de taches élevé, d'autres plus faible. Les minimums sont généralement brefs et ne durent que quelques années mais au 17ème siècle, le Soleil a plongé dans une période de 70 ans connu sous le nom de "Minimum de Mauder" qui déconcerte toujours les scientifiques.

Selon le site du journal suisse 24 heures, des astronomes américains ont observé que actuellement il y a une diminution des taches solaires très nette. Et de plus ils ont découvert que l'activité au niveau des pôles a ralentit, ce qui confirme que le Soleil s'achemine vers une période prolongée de calme plat.

Les cycles solaires sont observés depuis le le milieu du XIXème siècle, nous sommes dans le 24e qui a débuté en 2008 et qui est dans l'accélération de son activité vers un maximum que l'on mesure en fonction du nombre de taches. Or, des scientifiques du "National Solar Observatory" (NSO) et de "l'Air Force Research Laboratory" ont effectué des recherches sur l'activité intérieure du Soleil, de sa surface visible et de sa couronne. Le résultat de ces étude laisse penser que le prochain cycle pourrait être inexistant en ce qui concerne l'activité.

Le directeur adjoint du NSO, Frank Hill, affirme que le cycle solaire actuel pourrait bien être le dernier de plusieurs décennies dont l'activité est au maximum, s'ils ne se sont pas trompés. L'astronome ajoute que ce phénomène est non seulement inhabituel, mais aussi très inattendu. Toujours selon lui si cela se confirme cela affectera durablement notre climat terrestre et aussi l'exploration spatiale.

Si une faible activité solaire se prolonge, une glaciation se produit sur notre planète. Cela découle du refroidissement de l'atmosphère et de sa contraction. Des tempêtes magnétiques (aurores boréales) se déchaînent près des pôles ce qui peut perturber les systèmes de communication terrestre.

Alors allons nous vers un second "Minimum de Mauder", en se souvenant de la période de 70 ans sans aucune tâche solaire au 17e siècle qui a plongé l'Europe dans un petit âge glaciaire.

Ce qui inquiète Frank Hill, c'est que les trois observations très différentes donnent la même indication celle d'un acheminement vers une hibernation du Soleil.

Mais ne nous affolons pas, car selon le chercheur Georg Feulner du Potsdam Institute en Allemagne, même si nous allons vers une période similaire au" Minimum de Maunder", cela ne compensera pas le réchauffement dû à nos activités. Il aurait calculé que la réduction de l'activité solaire ferait baisser la température seulement de 0,3 degré celsius, alors que les prévisions de hausse de la température pour la fin de ce siècle est de 3,7 à 4,5 degrés, selon le groupe intergouvernemental d'experts de l'ONU sur le climat (Giec).

Notons également qu'il est très difficile de prévoir l'activité du Soleil dans le futur, et que les rapports du Giec ont été souvent mis en cause pour leurs erreurs, notamment ceux concernant les glaciers de l'Himalaya. Alors soyons "zen" et continuons de diminuer le plus possible nos émissions de CO2 !

Sources : 24heures, Geophysical Research Letters, IPCC, L'expansion