Traduit par Info-PalestineLa Première flottille était très attendue à Gaza, avant d’être piratée par la marine israélienne qui assassina 9 militants pacifistes et en blessa des dizaines d’autres
Israël pourrait interdire aux journalistes à bord de la flottille d'entrer dans le pays pendant dix ans, et leur confisquer leur matériel, déclare un officiel.Israël a prévenu les journalistes qu'ils pourraient être interdits d'entrer dans le pays pendant dix ans s'ils voyagent à bord de la flottille humanitaire qui doit prendre la mer pour la bande de Gaza.
Le gouvernement israélien a émis cet avertissement dimanche, disant aussi que les journalistes pourraient voir leur matériel confisquer en plus d'autres sanctions.
La menace tombe alors que des militants propalestiniens se préparent à appareiller pour Gaza depuis la Grèce et ailleurs, afin de briser le blocus d'Israël sur le territoire côtier.
Onze navires - neuf avec passagers et deux cargos -, avec à bord 1 000 militants de 20 pays, vont participer à la deuxième Flottille de la Liberté.
Parmi ces militants il y a de nombreux Israéliens, dont Amira Hassa, éminente journaliste du quotidien israélien Ha'aretz.
Cette nouvelle tentative des militants pour briser le siège israélien intervient un an après qu'une flottille identique ait été interceptée dans la violence par les commandos israéliens.
Neuf militants à bord du principal navire, le Mavi Marmara, ont été abattus et 40 autres blessés dans l'assaut israélien qui s'attira une condamnation mondiale.
« Dangereuse provocation »Israël insiste sur le fait que la flottille est une « provocation dangereuse » et il promet de l'intercepter.
« Ceux qui participent à la flottille disent qu'il est de leur intention de "briser" le blocus maritime imposé sur la bande de Gaza pour des raisons de sécurité, étant donné les activités de contrebande d'armes du Hamas et les entrées de terroristes dans la bande de Gaza », déclare Oren Helman, directeur du service de presse du gouvernement israélien.
Helman indique encore que le gouvernement israélien a donné pour instruction à l'armée de ne pas laisser la flottille arriver jusqu'à Gaza.
« La participation à la flottille constitue une violation intentionnelle de la loi israélienne et elle est susceptible de conduire les participants à une interdiction d'entrer dans l'État d'Israël pendant dix ans, ainsi qu'à la saisie de leur matériel et à d'autres sanctions » fait savoir Helman.
« Je vous conjure de ne pas participer à cette initiative provocatrice et dangereuse, dont le but est de saper le droit d'Israël à se défendre et de violer sciemment la loi israélienne. »
Vendredi, les États-Unis ont aussi mis en garde les militants contre leur projet d'envoyer la nouvelle flottille vers la bande de Gaza, disant que ce serait irresponsable et dangereux.
« Les organisations qui cherchent à briser le blocus maritime d'Israël sur la bande de Gaza s'engagent dans des actions irresponsables et provocatrices qui risquent de mettre en danger leurs passagers », a déclaré Victoria Nuland, porte-parole du Département d'État dans un communiqué.
Pour la secrétaire d'État Hillary Clinton, il existe de meilleurs moyens d'apporter de l'aide à Gaza.
« Nous ne pensons que ce soit utile ou productif pour la population de Gaza » a dit Clinton aux journalistes après une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères sud-coréen en visite.
« Élément de surprise »La plupart des militants prévoient de prendre la mer depuis la Grèce. Ils ont, toutefois, laissé leurs projets dans le flou, notamment la date exacte de leur départ, pour conserver un élément de surprise.
Pendant ce temps, les passagers d'un bateau états-unien de la flottille ont dit que des responsables grecs pourraient bloquer leur départ suite à des pressions diplomatiques israéliennes et américaines.
Selon les militants à bord de l'Audacity of Hope, les officiels grecs « ont reçu une requête anonyme de la part d'un citoyen privé concernant la navigabilité du bateau ».
Le navire a besoin par conséquent d'une inspection détaillée avant d'être autorisé à partir.
« Israël dit ouvertement qu'il fait pression sur les gouvernements pour qu'ils tentent d'arrêter la flottille, et, manifestement, la Grèce est un gouvernement clé puisque plusieurs des navires prévoient de partir depuis ce pays » dit Médée Benajmin, militante sur le navire.
« Il est inconcevable qu'Israël tire avantage de la situation économique difficile que connaît le peuple grec actuellement pour tenter d'arrêter notre navire ou la flottille ».
Les navires ne sont pas attendus à partir avant au moins cinq jours, a indiqué à Al Jazeera Mohamed Sawalha, directeur du Comité international pour briser le siège.
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