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Près d'un tiers des Français ont dû renoncer à se soigner en raison de difficultés financières, révèle un sondage CSA pour Europ Assistance publié vendredi. Les dents et les lunettes sont les premiers postes de soins sacrifiés.

La crise a un impact immédiat sur la santé. Près d'un tiers des Français (29%) ont dû renoncer à se soigner ou reporter des soins faute de moyens ces derniers mois, contre 11% seulement il y a deux ans, révèle un sondage CSA pour Europ Assistance* publié vendredi.

A la question, "au cours de l'année écoulée, vous est-il arrivé de renoncer ou de reporter des soins médicaux pour vous ou un membre de votre foyer, en raison de difficultés financières ?", ils étaient 23% en 2010. Avec ses 29% de réponses positives en 2011, la France fait figure de mauvais élève par rapport à ses voisins européens et aux Etats-Unis. Elle se place juste devant les Etats-Unis (25%), Italie (19%), Allemagne (15%), Autriche (10%), Royaume-Uni (6%) et en Suède (5%). Une proportion qui a augmenté dans la plupart des pays entre 2009 et 2011, excepté au Royaume-Uni, en Suède, en Allemagne et en Autriche où les chiffres sont restés à peu près stables.

En France, parmi les personnes qui ont dû renoncer à des soins, 22% ont dû renoncer à des "soins dentaires et des lunettes", 12% à des "soins courants", 6% à "l'achat de médicaments", 5% des "soins lourds (opérations, examens ou traitements coûteux)".

A la question, "Le système de santé actuel garantit-il l'égalité aux soins médicaux pour tous les citoyens?", 51% des Français répondent par la négative, contre 76% des Polonais, 67% des Allemands, 61% des Tchèques et des Américains, 57% des Italiens, 50% des Autrichiens, 40% des Britanniques, 21% des Espagnols.

*Sondage réalisé en mai et juin par téléphone auprès de 5.500 individus de 18 ans et plus dans dix pays, représentatifs de la population (méthode des quotas).