Et par animaux, on entend même les vers...(aucune allusion anthropomorphique ici...). Cette « pratique » est donc pratiquement universelle dans le monde animal. On connaissait depuis longtemps les relations sexuelles au sein du même genre chez les bonobos, les dauphins ou même les mouches, car de nombreuses études se focalisaient sur ces créatures. On se rend compte maintenant que c'est quasi généralisé ; pas toujours avec la même « intensité » toutefois.

On sait que les mouches mâles courtisent d'autres mâles, mais on sait aussi que ces mouches-là sont dépourvues d'un gène qui permet de distinguer les sexes. Cela n'a rien à voir avec le comportement de certains dauphins qui voient là un moyen social (renforcement du lien dans le groupe) ou chez certains albatros (femelles) qui restent avec la même partenaire toute la vie.

Peu d'études avaient regardé les conséquences de ce comportement du point de vue de l'évolution jusqu'à présent. Comme tout autre comportement non lié directement à la reproduction (ex : agression, altruisme...), il y a bien une conséquence pour l'évolution de l'espèce. Un exemple ! Les copulations entre mâles chez le criquet peuvent avoir un coût pour « celui qui mord l'oreiller ». Résultat : les mâles secrètent un composé chimique particulier qui décourage cette envie. L'équipe va donc regarder de près ces conséquences-là chez l'albatros Laysan.