D'après le Centre allemand pour l'aéronautique et l'aérospatial, un satellite du nom de ROSAT lancé en 1990 serait sur le point de retomber sur Terre, à une date encore imprécise. Cela pourrait arriver entre le 20 et 25 octobre.

Un mois à peine après l'effervescence créée par la chute du satellite UARS, c'est un nouvel engin qui s'apprête à retomber sur Terre : le satellite allemand ROSAT (pour "Roentgen Satellite") qui a été lancé il y a plus de 21 ans en juin 1990. Pesant près de 2,4 tonnes, il est équipé d'un télescope à rayons X qui a permis de découvrir plus de 1.000 étoiles chaudes et cartographier environ 110.000 étoiles. Une mission qui a duré près de 9 ans et qui s'est achevée en février 1999. Depuis, ROSAT flotte donc en l'espace et s'est, au fil des années, progressivement rapproché de la Terre.

Actuellement, il est en orbite à 270 kilomètres au-dessus de nos têtes. Mais le Centre allemand pour l'aéronautique et l'aérospatial a expliqué dans un communiqué, qu'une fois l'orbite de 150 kilomètres atteinte, il est probable que le satellite ne parvienne plus à se maintenir 24 heures en l'air. Ainsi, il retombera progressivement pour atteindre l'atmosphère terrestre avant de s'enflammer et d'être détruit. Une "chute libre" qui pourrait se produire entre le 20 et 25 octobre, selon les estimations. Mais comme pour le satellite UARS, la date reste encore très imprécise tandis que les scientifiques évoquent entre autres, l'impact des fluctuations de l'activité du Soleil.

Des fragments jusqu'à 400 kilos ?

En revanche, ROSAT pourrait bien faire davantage de dégâts que UARS. En effet, d'après le Centre spatial, plus de 20 à 40% de la masse totale du satellite pourrait retomber sur Terre sous la forme de débris plus ou moins importants. Une proportion supérieure à celle habituellement observée en raison des structures robustes de miroirs dont le satellite est équipé. Ainsi, les éléments plus légers tomberont en premier tels des feuilles qui se détachent des branches d'un arbre. Mais les plus lourds dont certains pourraient peser jusqu'à 400 kilos, chuteront bien plus tard.

S'ils ignorent la date d'arrivée, les scientifiques ne savent également rien de l'endroit où le satellite va retomber. Ce n'est que quelques heures avant la chute qu'ils pourront fournir des données plus précises. Pour l'heure, le Centre spatial a ainsi indiqué qu'il existait une chance sur 580 que l'engin arrive en Allemagne et que le risque qu'un fragment touche un habitant était de un sur 700.000.