La préfecture du Lot-et-Garonne a annoncé mardi la mise en place du plan Vigipirate écarlate dans ce département limitrophe de la région Midi-Pyrénées, dans le cadre des mesures prises après la tuerie qui a fait quatre morts lundi dans une école juive de Toulouse.

La préfecture précise dans un communiqué que le déclenchement du plan écarlate implique comme ailleurs la "surveillance et protection des lieux de culte israélites et musulmans, pour les écoles et commerces liés aux confessions juives et musulmanes ainsi que pour les sites militaires, les gares SNCF et l'aéroport".

Des contrôles de la circulation, des accès aux bâtiments publics ou privés et sur des lieux dits sensibles ou recevant du public sont également prévus, indique la préfecture, qui attend également des renforts "des services de police et de gendarmerie par des moyens extérieurs au département".

Le niveau d'alerte écarlate de Vigipirate a été activé lundi en Midi-Pyrénées et dans quelques départements limitrophes, une première en France car il s'agit du niveau le plus élevé de ce plan, destiné à prévenir un risque d'attentats majeurs.

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a inspecté lundi soir le dispositif de sécurité mis en place à Toulouse pour prévenir une nouvelle attaque de l'auteur de la tuerie dans une école juive et probablement de l'assassinat de trois parachutistes, les 11 et 15 mars à Toulouse et Montauban.

La mise en place de Vigipirate écarlate dans le Lot-et-Garonne s'explique par deux facteurs, a-t-on précisé à la préfecture: il s'agit d'un département limitrophe de la région Midi-Pyrénées, où les meurtres sont intervenus, et le département se trouve sur l'axe autoroutier et ferroviaire reliant Toulouse à Bordeaux, les deux grandes villes du Sud-Ouest.

A Agen, tous les trains en provenance et en partance de Toulouse sont sous surveillance, a précisé une source policière.
Une surveillance particulière est en outre instaurée autour du 48e Régiment de transmissions basé à Agen, qui sera bientôt en mission en Afghanistan.