Traduction : Info-Palestine.net

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Une vague de violences s’est abattue contre les populations noires de Libye. « On tue des Noirs, on égorge des Noirs » a dénoncé le président de la commission de l’Union africaine Jean Ping. OBAMA - SARKOZY - CAMERON et le CNT libyen sont les responsables de ces exactions.
Les combats dans la ville méridionale de Sabha ont tué plus de 70 personnes. La tribu africaine des Toubous dit qu'elle fait face à un « massacre ».

Trois jours d'affrontements entre tribus dans la ville de Sabba au sud de la Libye ont tué plus de 70 personnes, a déclaré un porte-parole du gouvernement ( ?) libyen.

« Il est regrettable que plus de 70 personnes aient été tuées et plus de 150 blessés » depuis ce lundi dans la ville de Sabba dans le désert libyen, a déclaré Nasser al-Manaa lors d'une conférence de presse à Tripoli mercredi.

Selon ce que prétendent des responsables locaux, les combats opposant la tribu africaine Toubou aux tribus arabes dans Sabha auraient diminué d'intensité et des initiatives pour obtenir une trêve seraient en cours. Mais les Toubous ont affirmé qu'ils étaient confrontés à un véritable « massacre ».

« Il y a encore des affrontements mais pas aussi intenses », dans Sabha, a déclaré Abdelmajid Seif al-Nasser, un responsable de la ville qui a démissionné de son poste au CNT [Conseil national de transition] ce mardi pour protester contre la violence.

« L'armée libyenne et un comité de sages sont entrés dans la ville dans le but d'obtenir une trêve », a ajouté Nasser à l'AFP.

Mais les tribus Toubou ont déclaré de leur côté que les tribus arabes de Sabha les « encerclaient » dans les quartiers de Tayuri et d'Al-Hijara et que les bombardements se succédaient depuis les premières heures de la matinée.

« Al-Hijara est entouré de tous côtés. Toutes les tribus arabes sont contre nous. Ils nous bombardent en utilisant toutes sortes de roquettes, sans distinction. Il s'agit d'un véritable massacre », a déclaré Karima Jaber, un employé de l'aéroport Sabha.

« Nettoyage ethnique »

Issa Abdel Majid Mansour, chef Toubou, a déclaré plus tôt cette semaine que 40 membres de sa tribu avaient été massacrés, et il a accusé les autorités libyennes d'utiliser des avions et des chars contre sa communauté.

Parlant à l'AFP, Mansour a dénoncé ce qu'il a dit être un plan visant à « nettoyer ethniquement » son peuple, et il a brandi la menace d'une offensive séparatiste.

« Nous annonçons la réactivation du Front Toubou pour le salut de la Libye [TFSL, un groupe d'opposition actif sous l'ancien régime] afin de de protéger le peuple Toubou du nettoyage ethnique », a déclaré Mansour.

« Si nécessaire, nous demanderons l'intervention internationale et nous irons vers la création d'un Etat, comme dans le Sud-Soudan », a-t-il dit.

Ali al-Dib, un ancien rebelle, a déclaré que les affrontements ont éclaté dans le centre-ville où les Toubous ont refusé de remettre aux autorités locales un de leurs hommes accusés du meurtre d'un membre de la tribu Bussif.

Les Toubous, peuple d'origine africaine, sont traditionnellement des agriculteurs dans les oasis et ils ont des liens au-delà des frontières de la Libye.

Ils vivent dans le sud de la Libye, au nord du Tchad et au Niger, et n'ont jamais prétendu avoir des ambitions séparatistes.