Le Point révèle donc que Courroye, le procureur qui semble de plus en plus avoir voulu torpiller le volet du financement illicite de la campagne électoral de Sarkozy et qui est toujours mis en examen pour l'affaire des fadettes du Monde, était au courant des transferts illégaux de fonds depuis la Suisse vers la France pour Bettencourt sous l'égide de Maistre.

L'information ici : Les transferts d'argent liquide qui relancent l'affaire Bettencourt étaient connus de la justice depuis l'automne 2010. Effectués entre la Suisse et la France, ces mouvements - dont la justice soupçonne que certains seraient liés au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 - avaient été évoqués par l'avocat genevois de la famille Bettencourt au cours d'un interrogatoire conduit par un juge suisse en présence du procureur Philippe Courroye et de deux policiers parisiens.

Ni ces révélations ni les documents bancaires saisis à l'époque n'ont entraîné d'investigations particulières par la suite, jusqu'à ce que le juge bordelais Jean-Michel Gentil relance cette piste. Dans cette audition datée du 1er octobre 2010 - dont Le Point révèle la teneur dans son édition du jeudi 5 avril, l'avocat René Merkt, qui supervisait les avoirs des Bettencourt dans les banques genevoises, racontait qu'il avait été requis par l'homme de confiance de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, pour organiser des transferts d'argent liquide.

Comme vous allez le voir, il ne s'agit pas seulement de l'audition mais aussi de pièces comptables : Le procès-verbal de son audition atteste que des "pièces bancaires" avaient été saisies ainsi que des "relevés et ordres client" remis par l'avocat. S'il ne figure pas dans le compte rendu de l'audition, le nom de la société chargée des remises d'argent liquide était donc connu il y a dix-huit mois. Il s'agit de la SA Cofinor, dont les statuts mentionnent qu'elle a pour objet "toutes opérations financières en Suisse et à l'étranger, notamment gestion de tous biens mobiliers et immobiliers ainsi que toutes opérations de change". Interrogé récemment en Suisse par le juge Gentil, le directeur de cette société a précisé que Cofinor "organise la mise à disposition en toute confidentialité de sommes d'argent liquide à l'étranger, notamment en France, pour des clients ayant des comptes en Suisse".

Par ailleurs ce système (n'oublions pas que la femme de l'Immaculé Eric travaillait avec Maistre pendant que celui-là était tout à la fois trésorier de l'UMP (ayant été trésorier de la campagne de Sarkozy) et ministre du budget !) a permis des transferts impressionnants par leur montant : La trace de sept opérations relatives à la famille Bettencourt figurait dans les archives de Cofinor : 400 000 euros le 5 février 2007 ; 400 000 euros encore le 26 avril 2007 ; puis deux fois 1 million d'euros les 2 et 8 décembre 2008 ; enfin, trois fois 400 000 euros les 18 novembre, 27 novembre et 7 décembre 2009.

Rappelons au passage que Sarkozy a rencontré (il a dû reconnaître que c'était probable) André Bettencourt le 24 février 2007 et madame Bettencourt le 27 avril 2007 soit 19 jours et 1 jour après l'arrivée des fonds. Claire Thibout a déclaré que maistre devait rencontrer Woerth pour verser 150 000 € pour la campagne de Sarkozy et que Maistre lui avait dit que la Suisse était bien pratique, c'était le 18 janvier selon les agendas de Claire Thibout et de Maistre.

Toute l'affaire ici, 30é version mise à jour le 4 avril 2012 : Les petites affaires de l'Immaculé Eric
On se demande bien quand la justice va s'intéresser de plus près de Courroye dans l'affaire Bettencourt où tout concourt à prouver qu'il semble avoir voulu faire obstacle à la vérité et à la justice.

Enfin nous apprenons que dans l'affaire Karachi la Cour de Cassation, contre l'avis du parquet (qui dépend du pouvoir), a validé le droit aux familles des victimes de se porter partie civile dans l'affaire de Karachi pour le volet financier qui a pu aboutir au financement occulte de la campagne de sa suffisance je-vous - demande-de-vous-arrêter avec souvenons nous l'autorisation de Sarkozy, alors ministre du budget, pour la constitution de la société Heine au Luxembourg. Deux dossiers qui devraient si la France était un état de droit, si les électeurs français avaient un peu, un minimum de décence et de morale, faire que Sarkozy ne passe même pas le premier tour le 22 avril prochain. Libération : La Cour de cassation a jugé mercredi que les familles des victimes de l'attentat de Karachi pouvaient se constituer parties civiles dans le volet financier qui concerne des soupçons de corruption et d'abus de biens sociaux sur un contrat d'armement franco-pakistanais conclu en 1994.

A cela s'ajoute les menaces de Takieddine (Le NouvelObs) : Vous avez déclaré " Je les tiens tous dans ma main ! Je peux tous les faire tomber !" en octobre dernier dans l'émission "Complément d'enquête". De qui parlez-vous et que cela signifie-t-il ?

- Les noms, je vous les donne 1. Nicolas Sarkozy. 2 Claude Guéant. 3. Bernard Squarcini. 4. Alexandre Djouhri. Les trois derniers constituent un triumvirat qui gère les relations extérieures et les affaires commerciales de la France. Il est à l'origine de la captation de l'appareil de l'État par des intérêts personnels. Alexandre Djouhri s'est vu installé auprès des groupes du CAC 40, il accompagne le président dans tous ses déplacements à l'étranger. A chaque voyage, on annonce des contrats mirobolants, mais il ne se passe jamais rien. Parce que la France est devenue un partenaire commercial corrompu depuis 2007. Nicolas Sarkozy devra répondre à toutes les questions. Toutes les questions.