À lire les trois pages généreusement accordées par "Nice-Menteur" au candidat président, force est de constater qu'il démontre être atteint d'une schizophrénie particulièrement aigüe :

À commencer par le titre « mon projet pour la France », comme si les Français n'avaient pas eu à endurer les ravages de sa politique depuis cinq ans et ne connaissaient pas la teneur de celle-ci et la valeur de ses promesses.

Que penser d'un candidat président qui ose déclarer que « la qualité première d'un chef de l'État, c'est d'être capable de prendre des décisions et de s'y tenir » alors qu'il avait promis en 2007 de ramener la dette publique, qui se situait à son arrivée aux alentours de 65 % du PIB, à moins de 60 % du PIB pour la faire grimper à 81,7 % après seulement trois années de présidence ?

C'est bien lui qui reprend une référence pétainiste sur le « vrai travail » pour s'attaquer aux syndicats et prétendre s'adresser à « la France du Travail » lorsque, sous sa présidence, 1 million de vrais chômeurs sont venus s'ajouter à la liste déjà trop longue de ceux qui se voient privés d'emplois. Lui qui ne voit dans le travail qu'un coût à baisser sous prétexte de « compétitivité » alors que c'est le travail qui est le premier créateur de richesse.

Alors que sous sa présidence, malgré 70 milliards d'euros de cadeaux fiscaux à ses amis du Fouquet's, la suppression de la Taxe Professionnelle et des dizaines de milliards d'exonérations sociales accordées au grand patronat, des centaines de milliers d'emplois ont été supprimés. Comment peut-il prétendre mettre l'accent sur l'investissement lorsqu'il étrangle financièrement les collectivités territoriales qui représentent pourtant 73 % de l'investissement public alors qu'elles ne contribuent qu'à hauteur de 11 % pour la dette publique ?

Comment peut-il oser déplorer qu'il n'y ait « pas assez d'adultes au collège et au lycée » lorsqu'il a, pendant sa présidence, supprimé des dizaines de milliers d'emplois dans l'Education Nationale détériorant gravement les conditions de travail et d'enseignement dans les établissements scolaires et les conditions de prise en charge des élèves, ne cessant de stigmatiser les personnels enseignants ?

Hallucinant de le voir pointer le « déficit de logements » lorsqu'il n'a pris aucune mesure pour développer le logement locatif social auquel ni encore moins pour simplement faire respecter la loi S.R.U. par ses amis politiques.

Lui qui se présentait comme le « président du pouvoir d'achat » et l'aura fait plonger dramatiquement pour l'écrasante majorité des familles françaises et dont sa dernière mesure de TVA sociale ne va encore qu'amoindrir. Pendant qu'en 2011, les sociétés du CAC 40 distribuaient 44,5 milliards d'euros de dividendes à leurs actionnaires !

Le candidat de l'austérité a beau essayer de faire oublier au peuple français qu'il est aussi le président du déficit, du chômage et des cadeaux aux plus riches mais tous les Français ne sont pas amnésiques comme lui. Lui donner congé le 6 mai prochain est une urgence républicaine pour en finir avec un candidat prêt à tous les mensonges et au pire pour se maintenir.