L'affaire Merah est toujours au cœur de l'actualité. L'avocate du père du tueur de Toulouse a indiqué ce dimanche, qu'elle allait remettre à la justice française de nouvelles preuves.

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© AFP/FAROUK BATICHE / AFPMe Zahia Mokhtari devrait apporter de nouvelles preuves
Revoilà Me Zahia Mokhtari ! L'avocate algérienne du père de Mohamed Merah, auteur de sept meurtres en France, avait déjà fait parler d'elle il y a quelques semaines. Toujours bien décidée à contre-attaquer, elle a déclaré dimanche qu'elle allait remettre des vidéos qui auraient été filmées par le jeune homme et d'autres preuves en sa possession à la justice française « dans les plus brefs délais ». L'avocate a affirmé détenir de nouveaux éléments, des photos, en plus des vidéos.

« Nous allons remettre à la justice française des vidéos et de nouvelles preuves qui consistent en des photos de Merah, prises à la morgue de l'hôpital, dans lesquelles on peut voir toute la violence dont il a été victime », a affirmé Me Mokhtari. Mohamed Merah, meurtrier de trois militaires et de quatre personnes de confession juive, dont trois enfants, dans le Sud-Ouest de la France en mars, a été tué le 22 mars lors de l'assaut de l'appartement dans lequel il était retranché à Toulouse. Il était agé de 23 ans.

Son père Merah, Mohamed Benalel Merah, résidant en Algérie, a déposé plainte pour "meurtre" contre la hiérarchie de la police française ayant donné l'ordre de l'assaut. L'avocate algérienne dit douter des déclarations de l'ancien ministre de l'Intérieur au moment des faits, Claude Guéant, qui a soutenu que Mohamed Merah ne disposait pas d'« appareil de prise de vues » lorsqu'il a été abattu. « Il est inconcevable que l'on puisse croire que le jeune Merah n'avait pas de téléphone », a-t-elle indiqué. Selon l'avocate, « le procès verbal de la police a été rédigé de la manière qui correspond à la version officielle de l'affaire ». Me Mokhtari s'est interrogée sur les raisons qui "font douter à l'avance de ses preuves, surtout les vidéos" qui auraient été réalisées par Merah lors du siège de son appartement et envoyées à son père. Le justice française a dit douter de l'existence de ces vidéos.