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Une mini-tornade a causé des dégâts considérables hier soir à Gérardmer occasionnant en quelques minutes des dégâts matériels sur plusieurs bâtiments sans faire de victime, a-t-on appris dimanche auprès de la préfecture du département et des habitants.
Un phénomène météo, «de type mini-tornade», a frappé la ville vers 21h00 alors que l'orage prévu par Météo France, qui avait placé neuf départements de l'Est en vigilance orange, battait son plein, a précisé le sous-préfet Christophe Salin.

Sous les rafales de vent, la charpente du toit du lycée hôtelier de la ville a été partiellement arrachée et des pans ont endommagé un escalier de secours de l'hôpital voisin. Le toit d'un autre établissement scolaire a également été touché.

«C'était apocalyptique», a expliqué le proviseur du lycée Jean-Baptiste-Siméon Chardin, Philippe Sellerosi, évoquant «la pluie, le bruit, puis un grande clarté» en l'espace de quelques minutes.

«Des morceaux de toit complets ont été soulevés, des structures en bois et des arbalétriers, et avec le vent ils ont traversé la cour et heurté d'autres bâtiments», a-t-il poursuivi.

Plusieurs chambres de l'internat et des salles de cours ont également été endommagées par la pluie, a souligné M. Sellorosi. L'établissement de 700 élèves, qui devait accueillir quelques classes et des oraux de rattrapage dans la semaine, restera fermé, a-t-il dit.

La tornade, très localisée, a frappé la rue principale de Gérardmer sur quelques dizaines de mètres. Les tuiles des toits de plusieurs maisons ont été arrachées, ainsi que des branches d'arbres, qui encombraient les rues dimanche matin avant l'intervention des services de la ville.

Selon un riverain, la ville n'avait pas connu de tels dégâts depuis la tempête de 1999.

Le vent a également sectionné une ligne électrique à haute tension et «1.500 à 1.600 foyers» ont été privés d'électricité une partie de la matinée. La situation devait revenir à la normale dans l'après-midi de dimanche, a souligné M. Salin.

Dans une commune limitrophe, les secours débloquaient dimanche les accès, coupés par des arbres couchés, à deux gîtes ruraux où séjournaient une trentaine de personnes.

L'épisode orageux a touché neuf départements de l'Est plus ou moins violemment. Dans le Jura, les pompiers ont effectué une centaine d'interventions entre samedi soir et dimanche après-midi, surtout pour des bâchages de toitures endommagées par la grêle, selon le Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (Codis).

L'orage a également perturbé le festival des Eurockéennes de Belfort où les organisateurs ont dû annuler une partie de la programmation samedi soir.

En Alsace, cinq chevaux ont péri carbonisés, quand la foudre a frappé un haras à Seebach (Bas-Rhin), ont indiqué les pompiers, qui ont effectué près de 400 interventions pour des dégâts matériels. A Strasbourg, un concert prévu en plein air au bord du Rhin a été interrompu en raison des intempéries.
Neuf départements de l'est de la France, de la Côte d'Or au Bas-Rhin, avaient été placés samedi en vigilance orange en raison de risques d'orages localement violents.

Le 21 juin dernier, plusieurs villes de l'Est avaient décidé d'annuler les festivités de la Fête de la musique en raison d'une précédente alerte de Météo France, mais les intempéries avaient été moins violentes qu'attendues.

Un mois plus tôt, de violents orages accompagnés de précipitations record en quelques heures, en milieu de nuit, avaient fait un mort et provoqué de gros dégâts matériels à Nancy.