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© Christian Richard / Agence QMIYanick Lefebvre et Jonathan Harvey enquêtent au Vieux Palais de justice à L’Assomption.
REPENTIGNY (Québec) - Trouver des fantômes, c'est une chose, mais réussir à communiquer avec eux en est une autre et c'est le travail du chasseur de fantôme.

Carole Villeneuve et Jonathan Harvey sont chasseurs de fantômes et même après plusieurs enquêtes de phénomènes paranormaux, ils affirment avoir conservé leur sens critique.
«Nous avons été témoins de plusieurs phénomènes, mais nous nous gardons un brin de scepticisme», de dire Jonathan Harvey. «Nous analysons chaque cas. On ne crie pas aux fantômes dès qu'il y a un phénomène», renchérit Carole Villeneuve. «Ce que l'on veut savoir, c'est s'il y a quelque chose, si les fantômes existent», poursuit Jonathan.
Nos chasseurs de fantômes utilisent des détecteurs de champs électromagnétiques pour déceler la présence d'entités. «Encore là, il faut faire attention. Les humains (eux-mêmes des champs électromagnétiques) ou tout ce qui produit de l'électricité et qui se trouve à proximité du détecteur peut fausser la lecture. Il faut tenir compte de tous ces facteurs», prévient Jonathan.

Pourquoi?

L'intérêt de Carole Villeneuve pour le paranormal lui vient d'une question existentielle. «Je ne peux croire que l'on arrive sur Terre, que l'on y vit, que l'on travaille toute notre existence et tout cela pour rien. Je veux savoir ce qui se passe après et pourquoi nous sommes ici», explique Mme Villeneuve qui s'intéresse à ces phénomènes depuis l'enfance. Ce sont peut-être ces entités, selon elles, qui détiennent la clé du mystère.
«Nous avons mené une enquête au vieux palais de justice de L'Assomption et étions accompagnés d'une journaliste de Sorel. Cette dernière s'est sentie touchée sans que personne ne soit à proximité. Le piano de la salle où nous étions s'est mis à vibrer et à vibrer et à vibrer, et ce, pendant une heure... sans raison. Une corde de piano s'est aussi fait entendre. Nous avons aussi, à un moment donné, senti une odeur d'encens. Dans le grenier, nous avons installé des lampes de poche éteintes, bien sûr en des points stratégiques, et lorsque nous avons demandé à des entités de se manifester, les lampes se sont allumées. Il ne fait aucun doute dans mon esprit que le vieux palais est hanté et par plusieurs entités, dont au moins deux enfants», mentionne Carole Villeneuve, qui précise que les entités de L'Assomption ne sont pas méchantes.
D'ailleurs, nos chasseurs de fantômes, bien qu'ils soient outillés d'appareils de détection, utilisent beaucoup les lampes de poche pour communiquer avec les entités. «Nous l'avons fait avec un jeune qui hantait un condo à Mirabel. À force de lui poser des questions, nous en sommes venus à savoir qu'il s'appelait Fred et qu'il était âgé de 17 à 19 ans, qu'il était mort en coursant en auto. Une autre entité hante une chambre d'enfant. Nous l'avons forcée à se manifester devant des adultes cette fois. Je l'ai provoquée et elle a répondu, toujours avec la lampe de poche, de façon très forte», raconte Carole Villeneuve. Pour elle, ces entités sont des gens qui ont le sentiment qu'ils n'ont pas terminé quelque chose sur Terre ou qu'elles cherchent quelque chose qu'elles ne trouvent pas.

Mme Villeneuve et le groupe de Recherche et investigation des phénomènes paranormaux (RIPP) auquel elle s'est jointe il y a quelque temps, effectuent des enquêtes souvent là où on leur demande. «Nous sommes cinq dans le groupe et pas de médiums. Par contre, nous aimerions bien trouver un prêtre exorciste. Certains lieux, comme la chambre d'enfant, se doivent d'être libérés d'esprits malins», mentionne Mme Villeneuve.

A-t-elle peur? «Au début, cela surprend et on est surpris encore, mais on en vient à être habitués à avoir affaire à eux», dit-elle.