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Fragment de la météorite ferreuse Gibeon, tombée sur Terre en Namibie (Crédit photo : Courtesy of Heritage Auctions)
Le 14 octobre 2012 se tiendra à Manhattan, une grande vente aux enchères de météorites. L'occasion de dévoiler au public ces fragments extrêmement rares de roches lunaires, martiennes ou d'astéroïdes.

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La météorite Gibeon s'est désintégrée en de nombreux fragments avant d'attérir sur la Terre, celui-ci en fait également partie (Crédit photo : Courtesy of Heritage Auctions)
Si vous voulez posséder quelque chose hors de ce monde, ceci est peut-être votre chance. Le 14 octobre se tiendra à Manhattan la plus grande vente aux enchères de météorites. Pour l'occasion, des fragments provenant de Mars, de la Lune et d'astéroïdes tombés sur la Terre, seront exposés au sein du siège de l'Heritage Auctions. Au total, plus de 125 articles sont en vente, dont un certain nombre n'ont pas de prix minimal fixé.

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Cette météorite pallasite est composée de cristaux d'olivine (Crédit photo : Courtesy of Heritage Auctions)
En effet, le développement fulgurant du marché des météorites a conduit à l'émergence d'une véritable industrie de prospection dans le Nord-Ouest de l'Afrique et à Oman. Toutefois, même si les déserts sont passés au peigne fin, ces roches extraterrestres restent parmi les éléments les plus rares que cachent notre planète. 

Presque toutes les météorites connues à ce jour proviennent de la ceinture d'astéroïdes, une région du système solaire située entre les orbites de Mars et Jupiter. Vesta, le deuxième plus gros astéroïde de la ceinture (après Cérès) présente à sa surface des marques de collisions dont certaines trajectoires d'éjection de roches passent par la Terre.

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Cette météorite est tombée du ciel en 1492, dans la ville fortifiée d'Ensisheim, situé en Alsace (Crédit photo : Courtesy of Heritage Auctions)
Six météorites vendues aux enchères le mois prochain proviennent ainsi de Vesta. Un peu plus rares, les morceaux de Mars ou de Lune proviennent d'impacts avec des astéroïdes et ne se trouvent qu'en Antarctique. Par ailleurs, s'il est possible de trouver une météorite, il est particulièrement difficile de l'authentifier. Les roches martiennes, notamment, sont extrêmement dures à identifier dans la mesure où jusqu'à présent aucun échantillon provenant directement de la planète rouge n'a été ramené sur Terre, contrairement aux roches lunaires. Or, pour les chercheurs de météorites, ces objets ne présentent aucune valeur tant qu'il n'a pas été examiné par un spécialiste scientifique du domaine.

Le chercheur, pour authentifier le fragment, analyse alors la matrice interne de la roche en coupant une partie. Aussi, toutes les météorites doivent être tronquées à moins qu'elles aient été découvertes directement tombant du ciel. La prochaine vente aux enchères promet donc d'intéresser bon nombre de passionnés. Et pour ceux qui n'ont pas envie d'aller jusqu'à New York pour observer ces météorites, il est toujours possible de se rendre au Muséum d'Histoire naturelle de Paris pour observer celle tombée en juillet 2011 dans l'Essonne.