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Les responsables du Système des Nations unies l'ont dit jeudi dernier à Yaoundé au cours d'un point de presse.

18 000 enfants des régions du Nord et de l'Extrême Nord sont menacés de passer une année scolaire blanche si rien n'est fait. L'information a été révélée au cours d'un point de presse donné jeudi dernier à Yaoundé par les responsables du système des Nations unies, de retour d'une mission dans ces zones sinistrées par des inondations. Cette rencontre était l'occasion de lancer un cri de cœur en direction des âmes de bonne volonté afin de collecter trois milliards de francs Cfa devant couvrir les besoins d'urgence recensés dans cette partie du pays. « Nous devons faire encore plus que ce que nous faisons », dira Charlotte Faty Ndiaye, coordinatrice par intérim des Nations unies à Yaoundé.

Les Nations unies sont dans la région depuis le mois d'avril où près de trois milliards de francs Cfa ont déjà été mobilisés pour une intervention humanitaire. Il en faut trois autres pour répondre aux besoins causés par les inondations. Il y a 6636 personnes recasées dans quatre centres à l'Extrême nord et deux dans le Nord. L'alimentation, la santé, l'approvisionnement en eau potable, l'hygiène et l'assainissement constituent les axes prioritaires d'intervention des Nations unies qui vont ainsi fournir les tentes, les latrines, les points d'eau, les moustiquaires et les médicaments essentiels pour prévenir les épidémies, avec pour principale cible les femmes enceintes vivant dans les camps de recasement. Cette assistance va durer 3 mois.

Cependant, « Le système des Nations unies ne peut pas tout faire », avise Dr Faty Ndiaye. Elle qui s'inquiète du risque des épidémies de choléra, de méningite et de fièvre jaune du fait des mauvaises conditions dans lesquelles vivent les recasés. A Guirvidis par exemple, 2800 personnes doivent se partager 20 latrines et 02 points d'eau, alors que les normes internationales prescrivent une latrine pour 20 personnes et un point d'eau pour cinq cent personnes.